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Article om.net

du 24 février 2019

Rennais et Olympiens se quittent dos à dos dans cette 26e journée de championnat. André (7e) avait ouvert le score pour Rennes, avant l'égalisation de Germain (56e).

L'OM cueilli à froid

Pleine de bonne volonté l'équipe de Rudi Garcia s'est fait surprendre rapidement, sur une pelouse abîmée du Roazhon Park. Del Castillo sur le premier corner du match trouve André. L'ancien ajaccien claque le ballon d'une tête puissante, légèrement contrée par Balotelli. Mandanda dévie également la tentative rennaise mais la balle termine sa course au fond du filet (7e).

Un début d'après-midi sans réussite pour les Olympiens, qui empocheront tout de même un point du match nul.

Valère donne espoir

Après un premier acte pauvre en occasions pour l'OM, Valère Germain trouve la faille sur coup de pied arrêté. Cette fois-ci c'est au tour des Olympiens de marquer sur leur premier corner du match. Lopez le négocie avec Thauvin. L'international français dépose son ballon premier poteau où Germain fait la différence. Au duel avec Da Silva, le numéro 26 bleu et blanc, trompe Koubek d'une tête. Valère sort de ce duel avec une grosse bosse sur le front, mais avec une égalisation décisive pour la suite du championnat. Muet depuis septembre dernier, l'ancien monégasque avec son 4e but de la saison, en profite pour retrouver les joies du buteur.

Des retours décisifs

Si l'OM n'a pas réussi à empocher les fameux trois points en terres rennaises, les Olympiens ont su ne pas les perdre totalement. Boubacar Kamara et Steve Mandanda ont été présents plusieurs fois dans les temps fort adverses. Dès la 10e minute de jeu, le défenseur espoir français sort en tant que dernier rempart, une frappe cadrée de Del Castillo, présent pour faire le break. Costaud dans de nombreux duels face à Niang notamment (1e, 88e), Kamara a été décisif plusieurs fois. Puis, Steve Mandanda, capitaine à nouveau dans les rangs marseillais, a su sortir la parade qu'il fallait (76e), sur la frappe croisée de Niang en pleine course dans la surface.

Rudi Garcia renouvelle

Le coach olympien a décidé de renouveler ses choix. Après le dernier succès face à Amiens en championnat, Rudi Garcia compose le même onze majeur. Mario Balotelli et Germain se retrouvent à nouveau à la pointe de l'attaque de l'OM, dans un 4-4-2. La doublette centrale Kamara-Caleta Car, s'installe aussi petit à petit comme un incontournable du schéma tactique.

Faire le plein à la maison

L'OM a l'occasion de réagir de manière positive dès la semaine prochaine. L'ASSE juste devant les Olympiens au classement, se déplace à l'Orange Vélodrome. Une rencontre à bien négocier, avant de recevoir l'OGC Nice, à domicile une nouvelle fois dans la foulée.

 

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Article de La Provence

du 25 février 2019

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Encore un coup de mou

L'OM a totalement raté sa première période, mais a su réagir pour égaliser face à des Rennais qui avaient la Ligue Europa dans les jambes

Mais qui avait les jambes lourdes et la tête à l'Europe ? Qui devait prendre l'adversaire à la gorge et l'épuiser, trois jours après un exploit en Ligue Europa et un voyage fatigant ? Qui a dormi en début de match et perdu ses duels ?

Toutes ces questions ont des réponses à l'inverse de la logique, à l'inverse de ce que l'on attendait et ce n'est vraiment pas à l'honneur de l'OM, mais à celui du Stade rennais, qui s'est montré digne de son exploit, pour communier avec son public et ne pas lâcher prise dans la course à la (re)-qualification européenne.

"72 heures après le match de Séville, être capables de faire un match d'une telle intensité, d'appréhender le début de match de cette manière-là, je trouve que c'est extrêmement positif, souligne d'ailleurs Julien Stéphan. Nous ne voulions surtout pas subir leur pressing en début de match, imposer notre tempo, ce que les joueurs ont très bien fait, en allant les chercher, en étant agressifs, haut sur le terrain. "

À quoi Rudi Garcia répond en acquiesçant : "Nous devions presser haut et nous avons joué relativement bas en première période, c'est nous qui nous sommes fait presser, nous étions lents dans les enchaînements, mais quand il n'y a pas de solution pour le porteur, c'est compliqué."

Réveil après la pause

L'OM peut vraiment avoir honte de sa première période, disputée sans rythme, sans entrain, avec une forme de condescendance et en se faisant bouffer au milieu. Le but rennais, certes, est une sorte d'accident. Le premier qu'encaisse l'OM sur corner en Ligue 1 cette saison (avec celui pris en coupe à Andrézieux). "Nous sommes malheureux sur le but parce que c'est Mario qui la dévie, je ne sais pas où allait le ballon, Steve nous le dira", regrette l'entraîneur olympien, qui ajoute toutefois : "Ce qui est sûr c'est qu'on a perdu le duel, même si le corner est bien frappé, on devait faire mieux sur cette situation-là."

On peut ajouter que ce corner est arrivé, comme souvent le danger au cours de la première période, à la faveur d'une montée d'un Traoré supersonique, en soutien d'un Sarr lui aussi très remuant. D'ailleurs, peu après le but d'André, sur ce corner repris au premier poteau, un nouvel enchaînement débordement-centre en retrait allait valoir à Del Castillo l'occasion d'une frappe repoussée par Kamara. Et ensuite, Steve Mandanda devait s'envoler sur un coup franc "juninhesque" de Grenier.

Oui, bien sûr, comme le lièvre de la fable, l'OM a fini par se réveiller après la pause, Balotelli déclenchant deux frappes avant que Sanson n'obtienne un corner sur lequel la combinaison Lopez-Thauvin (qui n'a pas servi à grand-chose par ailleurs) a permis à Valère Germain de marquer son premier but depuis septembre. Si le Marseillais avait pu doubler la mise, sur un ballon mal renvoyé par un Koubek hésitant, peut-être les Rennais auraient-ils accusé le coup. Mais le contraire s'est produit.

Sans un nouvel arrêt de Mandanda et un geste d'Amavi arrêtant Hunou lancé vers le but olympien, le petit point du nul aurait même échappé à l'OM. "Amavi s'est sacrifié, faute et intelligent, ces deux mots-là ne vont pas ensemble, ça me choque quand ils sont associés, mais il s'est sacrifié", a commenté l'entraîneur rennais.

Amavi ne sera donc pas là ni contre Saint-Étienne, ni face à Nice, matches qu'il faudra de nouveau gagner pour reprendre la marche en avant et effacer cette sale impression qu'un nouveau coup de mou vient laisser dans un ciel qui semblait enfin sans nuage.

 Auteur : Mario Albano

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Germain, oeil pour oeil...

L'Olympien a cru à une blague alors qu'il avait marqué son premier but depuis cinq mois

Sonné tel un boxeur percuté par un direct dévastateur. Dans les vapes, tout proche du K.-O. "Protocole commotion", dit-on aussi dans le petit monde de l'ovalie. À la différence près que c'est bien Valère Germain qui a porté l'estocade, hier, et est sorti vainqueur du duel avec le Rennais Damien Da Silva sur un centre de Florian Thauvin. Marqué dans tous les sens du terme pour l'Olympien, auteur de son premier but depuis cinq longs mois et une réalisation face à Strasbourg (3-2). Et marqué physiquement, aussi, avec l'apparition d'un bel oeuf de pigeon sur son front. Le tout agrémenté d'un black-out de quelques instants.

"Sur le coup, je reste éteint une ou deux secondes, 'Flo' (Thauvin) me dit que j'ai marqué, je ne le crois pas, je crois même à une blague. Je demande à l'arbitre. Il confirme. Je suis alors content", raconte-t-il, un bonnet enfoncé sur la tête pour masquer la bosse. Clément Grenier vient à passer par là. Le Rennais s'est inquiété pour son adversaire d'un jour. "Valère, ça va ? Tu disais n'importe quoi après le but", s'enquit Grenier. Le Marseillais, tout sourire, lui donne des nouvelles réconfortantes. Il a retrouvé ses esprits, en même temps que le chemin des filets. Le tout sous les yeux du paternel, Bruno, avec qui il a pris le temps de débriefer sa prestation dans les entrailles du Roazhon Park.

"Ça fait du bien de marquer de nouveau ; en plus, ce but nous permet de continuer notre série d'invincibilité, se réjouit Germain. Je ne courais pas forcément derrière un but, je pense collectif avant tout, même si c'est toujours gratifiant de marquer. Ça me pesait plus de jouer puis de ne pas jouer, que de ne pas marquer. Là, j'enchaîne, je redeviens décisif et je suis content de ma forme actuelle. Je fais peut-être un peu plus d'efforts car je sais qu'avec Mario (Balotelli), il y a quelqu'un d'autre devant. J'apprécie de faire des efforts, qu'ils soient offensifs ou défensifs."

Du Valère tout craché, personnage souvent raillé sur les réseaux sociaux, mais hautement apprécié dans le vestiaire et dont l'avenir ne paraissait pas aussi limpide en janvier. Nantes a rêvé de l'enrôler, Nice s'était mis en tête de le rapatrier et était proche de parvenir à ses fins. Avant que Rudi Garcia ne sacrifie Kostas Mitroglou (auteur de son premier but avec Galatasaray, hier) sur l'autel du mercato et décide de tout miser sur Germain.

Un choix applaudi par l'ensemble du groupe. Morgan Sanson ouvre le bal des compliments : "Valère le mérite, il fait les efforts depuis plusieurs matches". Steve Mandanda en rajoute une couche : "C'est complètement mérité pour les efforts qu'il produit. Ça n'a pas été simple pour lui, c'est important qu'il marque. J'espère que ça va continuer. Il se sent de mieux en mieux, il a la confiance du coach et enchaîne désormais les matches."

Il n'en faut pas plus, parfois, pour inverser le cours des choses. Surtout pour un attaquant qui se shoote à la confiance.

 Auteur : Fabrice Lamperti

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