Article om.net du 30 mars 2019 |
Alors que l'OM menait au score (2-0) grâce à un doublé de Mario Balotelli, Angers a recollé grâce également à un doublé de Mangani, deux penaltys... Trois changements dans le onze de départ Trois Olympiens étaient suspendus pour cette rencontre. Hiroki Sakai, Boubacar Kamara et Steve Mandanda, qui avait écopé d'un carton rouge face au PSG. Malgré ces absences, Rudi Garcia a reconduit son système en 4-4-2 avec Mario Balotelli et Valère Germain en pointe. C'est logiquement Yohann Pelé qui a gardé les buts olympiens durant la rencontre. Jordan Amavi a retrouvé son poste d'arrière-gauche. Concernant la charnière centrale, c'est Adil Rami qui était aligné aux côtés de Duje Caleta-Car. Premier doublé pour Balotelli Il ne lui a fallu que quatre minutes pour soigner ses statistiques. Grâce à un centre parfait de Lucas Ocampos, Mario Balotelli a tout le temps de contrôler et d'ajuster sa frappe pour battre Butelle. Un but validé par l'assistance vidéo. Bis repetita une dizaine de minutes plus tard quand, Lucas Ocampos le sert à nouveau, mais depuis le côté droit cette fois-ci. Balotelli déclenche une frappe à ras-de-terre et trompe une nouvelle fois le portier angevin. Désormais, l'Italien compte sept réalisations à son compteur. Encore une fois, il n'a pas dérogé à la règle puisque depuis son arrivée, il a toujours marqué à l'Orange Vélodrome. Premier but encaissé à domicile depuis... Alors que l'OM maîtrisait son match tranquillement, Angers a rétabli les choses à la demi-heure de jeu en portant son jeu vers l'avant et en se procurant plusieurs situations. Sur une situation litigieuse entre Jordan Amavi et Fulgini, l'arbitre décide d'avoir recours, une nouvelle fois, à l'assistance vidéo et accorde un penalty en faveur d'Angers transformé par Mangani qui permet à son équipe de relancer la rencontre. L'OM n'avait plus encaissé le moindre but à l'Orange Vélodrome depuis la défaite face à Lille, le 25 janvier dernier. Deuxième mi-temps cauchemardesque pour les Olympiens, rejoints au score par les Angevins grâce à un second penalty une nouvelle fois transformé par Mangani. Quelques minutes plus tard, Bouna Sarr écope d'un deuxième carton jaune et laisse ses coéquipiers à dix. L'OM doit se contenter d'un match nul et réalise une mauvaise opération au classement. |
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Article de La Provence du 31 mars 2019 |
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L'OM, c'est mou |
En concédant un nul décevant (2-2) contre Angers hier, les Olympiens, désormais à huit points de Lyon, se sont encore un peu plus éloignés du podium Seul, debout, le regard noir, Jacques-Henri Eyraud faisait grise mine. Devant lui, le directeur sportif Andoni Zubizarreta et le directeur général Laurent Colette avaient, eux aussi, le visage des mauvais jours. Hier, l'équipe de Rudi Garcia a sans doute dit adieu à ses derniers espoirs de qualification en Ligue des champions. Tenus en échec par des Angevins aussi amoindris (sept absents !) que limités, les Olympiens comptent désormais huit points de retard sur l'OL, 3e. De quoi nourrir d'énormes regrets. L'OM menait en effet 2-0, après un doublé de Mario Balotelli (4, 16). Deux buts d'avance au bout d'un quart d'heure, un stade presque plein (53 507 spectateurs), un public en effervescence, des températures printanières : la fin d'après-midi s'annonçait joyeuse. Et puis, patatras ! Il a suffi d'un coup de tête en retrait mal dosé par Adil Rami à la demi-heure de jeu pour que l'élan soit coupé net. Si Reine-Adélaïde n'en a alors pas profité, un immense vent de fébrilité a brusquement commencé à souffler. Comme si l'escouade marseillaise redevenait celle que n'importe quel piètre adversaire pouvait faire vaciller au début de l'hiver. Le tournant de la rencontre ? "C'est possible", a répondu Stéphane Moulin, le coach du Sco. Son homologue olympien, lui, a simplement concédé que "certains se sont peut-être mis à douter". Toujours est-il que Mangani et ses partenaires sont alors revenus dans la partie, sur deux penalties transformés par le Vauclusien (36, 76), et auraient même pu l'emporter en toute fin de match si Thomas n'avait pas trouvé la barre. Incroyable. Thauvin, capitaine fantomatique hier, et ses coéquipiers ne méritaient de toute façon pas mieux. Même si certains, à l'image d'Ocampos, auteur de deux nouvelles offrandes, et de "Super Mario", encore redoutable d'efficacité, n'ont pas grand-chose à se reprocher. L'autocritique n'est pas leur fort D'autres ont à l'inverse été déconcertants. Ils se reconnaîtront. Ou pas, puisque c'est là tout le problème de cet OM 2018-19, qui semble vivre dans un monde parallèle, où les critiques ont du mal à être acceptées. Un monde où aucun joueur, à l'exception de Valère Germain, ne s'est exprimé hier en zone mixte (un scénario similaire à celui de l'après-clasico, voilà deux semaines). Un monde où le président, "JHE", a dézingué le "tribunal médiatique", dans une interview accordée cette semaine au Dauphiné. "On voit à quel point les opinions fluctuent au gré des buts, des passes décisives ou des tacles réussis, a pesté l'ex-directeur de la communication d'Euro Disney. C'est le cas pour certains de nos joueurs qui étaient décriés il y a encore deux mois quand on était au fond du trou. Aujourd'hui, comme par hasard, tout le monde s'extasie de leur jeunesse, de leur talent..." Excusez-nous donc, ce matin, de remarquer qu'Amavi et Rami ont été catastrophiques, ou que Luiz Gustavo et Payet ont effectué une entrée déplorable (mais avaient-ils vraiment envie de jouer et de se défoncer pour leur coach ?). Pardonnez-nous, aussi, de penser que le club marseillais aura désormais bien du mal à atteindre son objectif initial : une place finale sur le podium. À moins d'un retournement de situation qui semble invraisemblable aujourd'hui. "On doit gagner le prochain match à Bordeaux", a soufflé Rudi Garcia, qui n'abdiquera pas "tant que ça reste possible mathématiquement". Ce n'est effectivement pas son genre. Mais encore faudra-t-il qu'il fasse les bons choix et que l'alignement des planètes lui soit favorable... Une mission presque impossible surtout si son équipe joue comme hier. On résume : l'OM, c'est mou. Auteur : Alexandre Jacquin |
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Balotelli a fait mieux que Skoblar |
Les seuls à avoir marqué à chacun de leurs cinq premiers matches officiels à Marseille, mais Mario en a mis six Ciel gris et bas. Un ciel de défaite pour un match nul. Du négatif, surtout. Pas le jour pour pavoiser, pas le jour pour battre un record, pour entrer dans l'histoire. Et pourtant... Pourtant, ce début de match tambour battant semblait nous mener vers un carton, comme lors des victoires (4-0) sur Toulouse ou Guingamp, où jouait déjà Yohann Pelé. Mais pas encore Mario Balotelli. Et lui, il change beaucoup de choses. Il court peu, mais que lui demander de plus que de marquer des buts ? Contre Nice, un seul avait suffi. Cela aurait dû suffire hier encore, même si, avec ce premier doublé en guère plus d'un quart d'heure, on imaginait un triplé, voire un quadruplé... Deux, c'est déjà bien et ce n'est pas à lui que l'on reprochera les deux points perdus. Pour son premier doublé, les deux buts inscrits dans le cours du jeu et pas sur coup de pied arrêté, ont un point commun : frappe croisée de la droite vers la gauche. Deux fois Ocampos Sur le premier, on l'a cru un instant hors-jeu, mais le pied de Romain Thomas le couvrait. Centre lointain et croisé de Lucas Ocampos, contrôle serein à une dizaine de mètres du but avant d'ajuster Ludovic Butelle pour le 1-0. Sur le deuxième, Mario, au contraire, est assez loin, à l'entrée de la surface, lorsqu'il reçoit - encore de la part d'Ocampos - un centre en retrait à de terre, sur lequel Santamaria glisse. Sans élan, l'Italien délivre une nouvelle frappe précise qui finit dans le petit filet opposé. Deux buts qui viennent s'ajouter à la reprise de la tête sur corner tiré par Kevin Strootman face à Lille, à la frappe à ras de terre croisée, encore sur une passe d'Ocampos, de la tête, face à Amiens, à la volée retournée et légèrement couchée sur un corner de Thauvin devant Saint-Étienne et enfin, à la reprise de la tête sur un nouveau centre d'Ocampos face à Nice. Quatre plus deux, ça fait six buts pour ses six premiers matches officiels avec l'OM au stade Vélodrome. Tout simplement du jamais vu à Marseille depuis l'instauration du professionnalisme en 1932. Eh oui ! Mario Balotelli vient de faire mieux que Josip Skoblar qui avait été le seul joueur à marquer lors de ses cinq premiers matches officiels avec l'OM sur son terrain, avec notamment un coup franc brossé exter' pied gauche contre Saint-Étienne en janvier 1967, puis un retourné face à Sochaux, un penalty exter' pied gauche contre... Angers, et encore des buts contre Lille et Nice. Skoblar : 11 buts en 9 matches Cinq matches, cinq buts pour le futur Soulier d'Or européen pour ses débuts olympiens. Six en cinq matches pour l'Azzuro. Étonnant que quelqu'un puisse dépasser Skoblar ! Maintenant, il reste à durer. Josip, entre janvier et mai 1967, avait marqué 8 buts en 7 matches avant de repartir en Allemagne. Revenu en 1969, il avait encore réussi un doublé dès son premier match contre Lyon, puis un but face à Bastia. Total : 11 buts en 9 rencontres. Et 100 en 100 matches (domicile et extérieur). On ne demande même pas à Mario Balotelli de faire aussi bien. Mais pour un ticket européen, ses buts restent la meilleure source d'espoir. Auteur : Mario Albano |
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L'OM, champion dans l'art de se tirer une balle dans le pied |
En concédant le match nul contre Angers alors qu'ils menaient 2-0, les Olympiens ont sans doute dit adieu à leur dernière chance de décrocher une place sur le podium à la fin de la saison Agaçant, exaspérant, rageant... Les mots ne manquent pour qualifier cette énième désillusion. Non non, vous ne rêvez pas : l'OM a encore trouvé le moyen de se saborder en concédant un piteux match nul sur sa pelouse hier contre Angers (2-2) alors qu'il menait 2-0... Forcément, au lendemain de cette nouvelle mascarade, la gueule de bois est de mise pour les supporters et les suiveurs de la maison bleue et blanche. Pourtant, ce n'est guère surprenant si l'on prend l'ensemble de la saison olympienne et les récentes déclarations d'un certain Jacques-Henri Eyraud. Explications. Le rêve et la réalité "On est en colère. On a connu une période difficile après avoir marqué le deuxième but et c'est incompréhensible. On a tout gâché. On a cru qu'on allait gagner sans forcer. On a joué à deux à l'heure." Ce constat est sans appel et c'est celui qui a été dressé ce matin par Morgan Sanson, invité de l'émission Téléfoot sur TF1. Des propos durs mais à la fois lucides et alarmants. Parce qu'il faut bien mettre des mots sur les maux : les ouailles du coach Garcia ont une nouvelle fois été coupables d'une faute professionnelle hier après-midi. Et celle-là va coûter cher, dans tous les sens du terme, puisque la troisième place s'est peut-être définitivement envolée. Avec toutes les retombées financières et sportives qui vont avec. En même temps, qui pensait vraiment cette équipe, où les divas ont remplacé depuis quelques mois les guerriers, capable de bomber le torse sur le podium en mai prochain après une folle remontada ? Sans doute le triumvirat Eyraud-Garcia-Zubizarreta. Certains joueurs aussi, peut-être... De sacrés rêveurs. Car la réalité, elle, est bien différente. Et les chiffres sont là pour le rappeler. Avec 40 buts encaissés après 30 journées en Ligue 1, l'OM tient sa pire défense depuis... 1985 ! Une statistique peu flatteuse que JHE se gardera de mentionner dans son prochain power-point. La com' de JHE à revoir ? (Mauvaise) blague à part, Marseille a presque eu tout faux ces derniers mois. Bien sûr, tout balayer d'un revers de main est trop facile et il serait injuste de dire que le président Eyraud, comme Rudi Garcia et Andoni Zubizarreta, n'ont fait qu'aller droit dans le mur. Mais il paraît nécessaire, et cela autant que possible, de rappeler que l'OM n'est pas une "entreprise" comme les autres, n'en déplaise à ses dirigeants. Avoir recruté Balotelli est un immense arbre qui cache une forêt dévastée par des mauvais choix et une communication hasardeuse. Comme l'a si bien rappelé notre confrère et ancien champion du monde Bixente Lizarazu dans Téléfoot ce matin, JHE n'a pas été le plus habile des patrons en parlant dès maintenant d'une fin de cycle et de profonds changements à venir alors qu'il restait, avant OM-Angers, neuf matches à disputer et le doux rêve d'accrocher un éventuel podium. Le fait de prolonger Rudi Garcia si tôt dans la saison, alors que les résultats en dents de scie laissaient présager une suite compliquée, n'est pas non plus la meilleure des idées. Faire le ménage dans l'effectif en disant - peut-être - au revoir et un grand merci à certains anciens de la maison semble nécessaire pour remettre en marche une machine qui s'est enrayée. Mais changer l'eau de sa tisane est prioritaire pour avoir les idées plus claires et relancer un Champions Project qui, pour l'instant, porte bien mal son nom. Auteur Loïc Chenevas-Paule |
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