.Article de om.net du 20 septembre 2018 |
L'OM s'est incliné (1-2) pour son entrée en Ligue Europa face à l'Eintracht Francfort. S'ils auraient pu bénéficier de deux penaltys, les Olympiens ont plié en toute fin de match. Des faits de jeu en notre défaveur Dans un stade à huis-clos, l'Olympique de Marseille s'est incliné pour son entrée dans l'édition 2018-2019. Deux faits de jeu ont fait basculer la rencontre. Une main non sifflée de Simon Falette, puis une nouvelle faute flagrante du même Falette auraient dû permettre aux Olympiens de bénéficier d'un penalty. A 1-1, et en supériorité numérique, l'OM aurait eu l'occasion de prendre l'avantage. Lésés, les Olympiens ont finalement plié en fin de match sur un but de Luka Jovic. Caleta-Car a tenu son rang Après un premier match en août à Nîmes, Duje Caleta-Car a retrouvé une place de titulaire dans le onze olympien. Le défenseur croate a livré un match solide en dépit des deux buts concédés. Caleta-Car a récupéré 13 ballons dans cette rencontre, où il s'est mis en valeur par son calme, ses bonnes anticipations et la qualité de son jeu de passe. L'OM bénéficie de plusieurs options en défense. Caleta-Car s'est montré à son avantage. La blessure d'Adil Rami Le défenseur central marseillais a été contraint de sortir après 6 minutes de jeu. L'Olympien s'est tenu la cuisse au moment de quitter le terrain et de céder sa place à Luiz Gustavo, une nouvelle fois positionné dans l'axe de l'arrière-garde de l'OM. Reste à connaître la durée d'indisponibilité du champion du monde, à trois jours du choc à Lyon. Thauvin décisif Cela devient une habitude. Le genre d'habitude qu'on souhaite voir courir jusqu'au terme de la saison 2018-2019. Florian Thauvin a été une nouvelle fois décisif au cours de la rencontre. Bien décalé par Bouna Sarr, c'est lui qui a trouvé dans la surface de réparation Lucas Ocampos pour l'ouverture du score (3e). L'Olympien de la saison 2018-2019 confirme ses statistiques vertigineuses. En 6 matchs, il a déjà marqué 5 buts et délivré 2 passes décisives. Malheureux, il aurait pu augmenter encore ses statistiques offensives sur deux occasions dans le dernier quart d'heure (72e, 77e). Séance de rattrapage à Limassol La Lazio Rome s'étant imposé face à Limassol (2-1), l'Olympique de Marseille peut compenser les points perdus à domicile lors de la deuxième journée de Ligue Europa. L'OM se déplacera à Chypre le 4 octobre prochain, avant une double confrontation à domicile (25 octobre) puis à Rome (8 novembre), qui pourrait être un tournant décisif pour les ambitions olympiennes en Ligue Europa. |
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Article de La Provence du 21 septembre 2018 |
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Déjà compliqué |
Entrée en matière ratée pour les Olympiens, injustement défaits par Francfort (1-2) dans un Vélodrome désert. Cruel et douloureux avant Lyon Le pire des scénarios. Celui que Rudi Garcia n'osait même pas imaginer dans ses cauchemars les plus sordides. Hier soir, son OM, finaliste malheureux de la dernière édition de la Ligue Europa, n'a pas assumé son standing et a chuté de son piédestal. Favori par la force des chapeaux et le poids d'un passé récent, il a entamé sa nouvelle campagne par un terrible couac à domicile contre Francfort (1-2), après lequel il va courir jusqu'au bout et qu'il pourrait amèrement regretter au moment de la décision finale. Dans ce mini-championnat qui n'autorise ni les retards à l'allumage ni les faux pas, il voit ses bourreaux d'un soir et la Lazio, victorieuse de l'Apollon Limassol (2-1) dans l'autre match, prendre les devants. "Il va falloir rattraper les points perdus lors de nos matches à l'extérieur, prévient déjà Garcia. Une seule victoire loin de chez nous pourrait ne pas suffire ; il faut aussi remporter nos deux autres rencontres à domicile." Tout un programme rendu obligatoire par cette sortie de route inattendue. Cagade fatale Au vrai, celle-ci se révèle extrêmement cruelle tant les Olympiens, en supériorité numérique pendant la dernière demi-heure, avaient pris ce premier match du groupe H par le bon bout et méritaient un sort plus clément. Jusqu'à ce que Radonjic commette cette cagade fatale, cette relance suicidaire plein axe dont l'Eintracht se délecte encore. Malgré les changements opérés au coup d'envoi dans le onze de départ (5), malgré le caprice du destin qui a vu Rami se blesser rapidement, malgré un Vélodrome vidé de son âme et de ses bruyants supporters (lire en page suivante), l'OM a essayé jusqu'au bout, se raccrochant aux brindilles de l'espoir et multipliant les occasions. Mais cette rencontre n'a pas voulu sourire à Payet et sa bande qui s'amusent depuis plus d'un an à renverser les situations compromises, avec un coeur gros comme ça. La machine était un peu enrayée, hier soir. Les Allemands en ont profité, tout comme ils ont bénéficié des largesses offensives marseillaises et d'un Trapp inspiré. Thauvin et, surtout, Germain auraient dû rendre ce match facile et le plier dès la première période avant de dérouler trois jours avant le déplacement au sommet à Lyon. Tous deux ont eu la balle du K.-O. au bout du pied, ou de la tête, après qu'Ocampos eut montré la voie d'entrée (3e). C'est surtout le face-à-face perdu par l'ancien Monégasque, seul face à Trapp, qui attise les plus vifs regrets (29e). "On peut regretter de ne pas être arrivé à la pause avec un double avantage, enrage Garcia. C'est de notre faute si on a perdu, on n'est pas obligé de donner une situation favorable à l'adversaire, alors qu'on est en supériorité numérique. On a fait une erreur de jeunesse. Quand on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre." "Oui, le vestiaire était abattu. Il faut vite se remobiliser" Dans cette arène déserte qui a vu Torro (52e) puis Jovic (89e) surgir pour planter deux banderilles qui vont empêcher Garcia de dormir sur ses deux oreilles, ce dernier peste aussi contre les penalties oubliés, ces "erreurs flagrantes" qui plombent un peu plus le moral de ses troupes. "Oui, le vestiaire était abattu, admet-il. Il faut vite se remobiliser, digérer cette contre-performance et se remettre dans le championnat où on est dans une position intéressante." Meilleure que Lyon, en tout cas, même si la hiérarchie entre les deux Olympiques esquissée au sortir du week-end dernier a été chamboulée par la parenthèse européenne. Elle peut encore changer dimanche pour un OM qui espère retrouver de la voix et du poids. Auteur : Fabrice Lamperti |
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L'analyse de Florian Thauvin : "L'arbitrage à la hauteur du public" |
C'est une grosse déception... Oui, c'est sûr. On menait 1-0 à domicile contre une équipe réduite à dix. C'est une mauvaise note de notre part. C'est notre seule chance : ce n'est que le premier match de la phase de poules. Comment l'expliquez-vous ? On a commis des erreurs, défensivement et offensivement. Forcement, à la fin, on le paie cash et c'est comme cela qu'on perd un match. Il y avait la place de se mettre à l'abri avant la mi-temps, et après aussi. Il ne faut pas se raconter d'histoire, on a eu beaucoup d'occasions, moi compris. Aujourd'hui (lire hier), ce sont trois points perdus. Je n'ai même pas envie de revenir sur l'arbitrage, qui était à la hauteur du public, proche du néant. C'est dommage. Mais même avec ces erreurs, on ne peut pas se cacher derrière ça. Ce n'est pas la meilleure façon de préparer le match de dimanche à Lyon, où l'OM n'a plus gagné depuis 11 ans... Non, on avait besoin de gagner et de se mettre en confiance avant ce gros match. Malheureusement, c'est comme ça. On ne peut plus revenir en arrière, il faudra se rattraper et inverser la tendance à Lyon. Ce n'est jamais simple là-bas. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on n'arrive pas à gagner à Lyon, mais il serait temps de faire un bon résultat. Après, on ne va pas se mentir, il sortent d'un gros match à Manchester City et ils sont en pleine confiance. On s'attend à un match compliqué. |
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C'est triste, un stade vide |
Un match de football ne devrait pas se jouer sans supporters. Le monde du ballon rond en a eu la preuve éclatante, hier, pour cet OM-Francfort à huis clos, aussi long qu'un jour sans pain. Seul au monde dans la corbeille de Jean-Bouin, Jacques-Henri Eyraud, le président du club marseillais, a pu le constater. Le stade Vélodrome aurait dû être à la fête, avec des travées enfiévrées, pour célébrer la nouvelle aventure du club olympien en Ligue Europa et le retour de l'écurie allemande sur la scène continentale. Il n'en fut rien, et c'était d'une tristesse infinie, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il fallait entendre l'écrin marseillais privé de ferveur et de fureur, en dépit de quelques phrases lâchées par André Fournel, le speaker du Vel'. Avec près de 700 personnes réunies dans l'enceinte du boulevard Michelet, parmi lesquelles 90 privilégiés invités par les partenaires de l'UEFA - dont une spectatrice sermonnée au passage par un professoral "JHE" en raison de ses critiques ! - et bien calés en tribune présidentielle, l'affluence dépassait toutefois le mythique OM-Forbach du 23 avril 1965, avec les célèbres 434 supporters. Thauvin : "Un contexte de match amical" L'ambiance a donc tutoyé le zéro, passant même sous le niveau de la mer, pour cette première journée de phase de poules. Il est rare, voire impossible, de distinguer les sons à ce point, les consignes des entraîneurs ou les cris des joueurs, et ça n'a rien de précieux. Idem pour le claquement du ballon ou les impacts sur les tacles. "Honnêtement, c'est dur, réagissait Florian Thauvin. On n'a pas l'habitude de jouer dans un stade vide, on est habitué à évoluer avec notre douzième homme, ça nous pousse. Mais là, ça ressemblait à un contexte de match amical", déplorait le champion du monde. "C'était nul, prolongeait Maxime Lopez. L'absence des supporters ne peut pas être une excuse, mais cela a pu influer sur l'arbitrage. On ne va pas se cacher derrière ça, mais si le stade avait été plein, avec la pression du public, l'arbitre aurait sifflé un penalty sur les deux oubliés." Difficile donc de se concentrer pour les vingt-deux acteurs sur la pelouse, et de se nourrir de cette atmosphère d'enterrement, même si le banc allemand a fait davantage de bruit, donnant l'impression aux Olympiens de "jouer à l'extérieur", dixit Lopez. Cela n'avait pas gêné Lucas Ocampos, buteur dès la 3e minute. L'Argentin, qui a sans doute vécu la pire célébration de sa carrière, a même dû percevoir les éclats de voix des journalistes radio, perchés au 7e étage. Compliqué, aussi, de se passionner pour une rencontre sans le vacarme habituel et le spectacle des virages depuis la tribune de presse. On pouvait en tout cas saisir sans difficulté les remarques toujours positives de Rudi Garcia pour ses joueurs ("Joue", "Mets du liant", "C'est bien") et celles, acerbes, contre le corps arbitral. Et pas besoin de lecture labiale pour comprendre les insultes des joueurs... On a même entendu la voix de Yohann Pelé, et c'est peu de le dire, alors que l'égalisation de Lucas Torro (52) se faisait dans un silence de cathédrale. "Oooooocampos !", éructait par la suite notre estimé confrère de France Bleu Provence, Tony Selliez, avec sa voix décoiffante, alors que l'Argentin venait d'être remplacé par Nemanja Radonjic. "D'habitude, on peut faire des erreurs, mais là, ça s'entend !", corrigeait-il aussi sec, en direct sur les ondes. On en était là. Et le malheureux Serbe n'avait pas encore offert la balle de la victoire à son compatriote, Luka Jovic (89)... En quittant le stade Vélodrome, dans les couloirs de l'enceinte marseillaise, un membre de l'UEFA se laissait aller à une confidence : "Finalement, les supporters sont importants..." Auteur : Jean-Claude Leblois |
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