Tirs aux buts |
Strasbourg |
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Marseille |
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Dimitri Lienard |
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Adrien Thomasson |
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Lebo Mothiba |
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Jonas Martin |
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.Article de om.net du 19 décembre 2018 |
Menés dès la première période sur un penalty de Martin, les Olympiens sont revenus au score grâce à Luiz Gustavo en fin de partie. Mais la séance des tirs au but a été fatale pour les hommes de Rudi Garcia. Le turn over se poursuit Avec la suspension de Thauvin, l'entraîneur marseillais était contraint d'effectuer au moins un changement dans son onze de départ par rapport à la dernière sortie de son équipe, jeudi dernier à domicile face à Limassol (1-3). Rudi Garcia a fait cinq changements : Mandanda, Rolando, Amavi, Sanson et Germain ont débuté la partie dans un 4-3-3 où les latéraux ont beaucoup travaillé. Première période : Un but et un penalty refusés Alors que l'OM était mené au score depuis la 18e minute et un penalty transformé par Martin suite à une main d'Amavi dans la surface, les joueurs de Rudi Garcia réagissaient de la bonne manière en s'assurant de la possession du ballon. A la 28e minute, sur un coup franc de Payet, Corgnet déviait le ballon dans ses propres buts mais l'arbitre assistant avait levé son drapeau pour signaler un hors-jeu de Rolando. Faisait-il action de jeu ? Ruddy Buquet est allé parler à son confrère le long de la ligne de touche et sans VAR en Coupe de la Ligue, le but a été refusé... Seulement trois minutes plus tard, Mandanda sauvait les siens du 2-0 en bloquant en deux temps une demi-volée surpuissante de Martin ! En fin de première période, un tacle de Mitrovic sur Payet dans la surface alsacienne aurait largement mérité un penalty... Mais l'arbitre en a décidé autrement, faisant même signe à l'international français de se relever. Là encore, si la VAR avait été là... Seconde période : Un penalty arrêté et un but L'OM a tenté de sonner la révolte au retour des vestiaires. La possession de balle était olympienne mais l'utilisation du ballon était stérile. Pourtant, lancé par Payet, Lopez était fauché par Martin. Le penalty flagrant était accordé mais Payet voyait son tir repoussé par Kamara, le portier strasbourgeois. Rudi Garcia décidait ensuite de faire trois changements : Njie, Mitroglou et Sarr entraient en jeu. L'attaquant grec ratait de peu le cadre sur un tir croisé à l'entrée de la surface. Ce sont pourtant deux titulaires qui allaient faire la différence. Sakai se battait dans la surface pour récupérer la balle et taclait afin de la glisser dans l'axe, Luiz Gustavo surgissait et frapper au but. Son tir ne laissait aucune chance à Kamara et remettait les deux formations à égalité. Les dix dernières minutes étaient tendues. Les deux équipes essayaient de prendre l'avantage : le tir de Corgnet passait juste au-dessus de la transversale de Mandanda et la reprise de la tête de Mitroglou était hors du cadre. Ce sont donc les tirs au but qui ont départagé les deux équipes. Payet était le premier olympien à manquer son tir au but. Le poteau sauvait Kamara. Les Strasbourgeois faisaient un sans-faute et Rami envoyait la balle au-dessus de la barre, scellant le sort des siens. Comme la saison passée, l'OM est éliminé de la Coupe de la Ligue en huitième de finale, dès son entrée en lice, aux tirs au but... |
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Article de La Provence du 20 décembre 2018 |
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L'OM a la tête sous l'eau |
Guère aidé par l'arbitrage, l'OM s'est un peu plus enfoncé dans la crise, éliminé aux tirs au but par Strasbourg (1-1, 2 t.a.b. à 4). La colère gronde Et l'OM continue de couler... Pendant que Frank McCourt tient son séminaire annuel du côté de New York avec, notamment, la présence de Jacques-Henri Eyraud, l'un des principaux actifs du milliardaire américain pâlit à vue d'oeil. L'institution olympienne, acquise il y a un peu plus de deux ans, traverse une sérieuse crise. Les secousses se révèlent si terribles et si puissantes que le club tremble jusque dans ses fondations. Peut-être même que McCourt et Eyraud les ont ressenties jusqu'à la Grosse Pomme et pourraient enfin s'extirper de leur réserve pour sauver ce qui peut encore l'être. La situation n'est plus seulement grave, elle commence à devenir désespérée. Elle est déjà désespérante pour ses plus fervents supporters qui n'en peuvent plus de cette dégringolade sans fin. Hier soir, la bande à Rudi Garcia l'a poursuivie, se montrant des plus régulières dans la médiocrité. Elle n'a pas perdu cette fois, mais elle s'est montrée incapable de prendre le meilleur sur Strasbourg au cours du temps réglementaire et a été terrassée aux tirs au but (1-1, 2 t.a.b. à 4). Une constante depuis l'arrivée aux commandes de l'ancien technicien du Losc et de la Roma, boutée hors de cette compétition dès les 8es et avec le même dénouement. Après le championnat et la Ligue Europa, l'OM voit la coupe de la Ligue se dérober dès son entrée en lice. Thierry Laurey avait pourtant fait tourner son effectif pour ce déplacement. Même le panaché alsacien est encore trop corsé pour cet OM qui n'arrive pas à mettre un pied devant l'autre, mais qui parvient, en revanche, à se mettre tout le monde à dos, y compris les 8 200 courageux ayant rallié le Vélodrome et qui ont réclamé de nouveau sa démission après avoir quitté le Vel'. Contrairement à la réception de Limassol (1-3), la semaine dernière, ceux-ci n'ont pas attendu les ultimes instants de la rencontre pour cracher leur colère et lancer des slogans hostiles. Elle a jailli dès que le Racing a ouvert le score sur un penalty concédé par le malheureux Amavi et transformé par Martin (0-1, 18). Les "Mouille le maillot ou casse-toi" ont dégringolé du virage Sud dans un écho aux soirées de triste mémoire qui ont hanté cette arène. Dépités, les supporters en sont restés là, cette fois. Mais quelque chose nous dit que la suite s'annonce épicée et qu'il est temps que 2018 tire sa révérence, histoire d'essayer de repartir sur des bases plus sereines. Mais le mal paraît profond. Et toutes les tentatives de Garcia pour sortir la tête de l'eau n'y changent rien. Il y a eu des faits de jeu qui, encore une fois, ont été contraires à ses hommes, comme les vents qui leur sont défavorables depuis des mois. Ça a commencé par ce but refusé pour un hors-jeu de Rolando. Oui, le Portugais se trouvait en position illicite et a joué le ballon. Mais non, il n'a jamais gêné Benjamin Corgnet qui a propulsé le ballon dans son propre but (26). Privé de VAR qui sera introduit seulement à partir des quarts, Ruddy Buquet a suivi l'un de ses assesseurs, Julien Pacelli, et a refusé cette égalisation. Une première erreur d'interprétation suivie d'une seconde, juste avant la pause, lorsqu'Anthony Caci a fauché Dimitri Payet à l'orée de sa surface. Il y a bien eu accrochage. Sauf pour M. Buquet, de nouveau mal inspiré. Voilà pour le chapitre des reproches ou des circonstances atténuantes, c'est selon. Pour le reste, l'OM a joué avec le frein à main, ou de malchance, comme sur ce penalty de Payet repoussé par Kamara (68). Il a joué à la baballe, sans le moindre rythme. Ce matin, il ne lui reste plus que deux compétitions à jouer. À ce rythme, il n'aura rapidement plus que ses yeux pour pleurer et se lamenter sur son triste sort. Impossible que cet écho ne se soit pas répandu jusqu'à New York. Auteur : Fabrice Lamperti |
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Rudi Garcia : " Il faut garder le contenu " L'OM est vraiment dans le dur... Rudi Garcia : On est éliminé. C'est malheureusement ce qu'on va retenir. On ne le méritait pas, mais on l'est. Les détails n'ont pas tourné en notre faveur et le football se joue sur des détails. Je vous laisse être objectifs sur les événements litigieux. Notre deuxième période a été plus que cohérente, il y avait de l'allant et de l'envie, ça nous a permis d'égaliser. Honnêtement, on n'aurait pas dû aller aux tirs au but, on ne devait pas non plus être menés à la pause. C'est comme ça. Il faut faire revenir la réussite, on en a fortement manqué. Pourquoi Rami a-t-il tiré un tir au but ? Rudi Garcia : Ceux qui se désignent tirent. Ce n'est pas un problème de choix. On aurait dû gagner avant la séance de tirs au but. C'est surtout une question de réussite. Il faut garder le contenu, l'envie des joueurs, même si en première période ils ne se lâchaient pas assez. En deuxième, on a tout fait pour revenir et gagner ce match. Il faudra gagner à Angers pour finir 2018 et 2019 ira beaucoup mieux. N'avez-vous pas songé à décourager Payet de tirer après son penalty raté ? Rudi Garcia : Dans la période actuelle, il faut des joueurs qui prennent leurs responsabilités sinon l'équipe n'aurait pas montré un visage vivant (sic) en deuxième période. Si tous les joueurs se cachent car ils ont peur, ça devient compliqué. Dim' n'est pas un joueur comme ça, il a pris ses responsabilités. D'autres grands joueurs en ont raté avant lui et en rateront. Il en a mis plein dans sa carrière, mais quand on n'est pas en réussite, c'est comme ça. Vous êtes dans une très mauvaise spirale, votre travail va être surtout mental ? Rudi Garcia : Exactement. On préférerait être qualifiés même après avoir joué un match très mauvais. Mais si on est capable de démontrer du jeu comme on l'a fait en première et en deuxième période, il n'y a pas de raison pour qu'on ne retrouve pas la victoire. Vous ne pouvez pas être satisfait de la première période... Rudi Garcia : Non, c'est ce que je dis. La première période était suffisante pour qu'on mène au score. Je ne vais pas reparler des détails qui nous sont défavorables, mais ils sont là. Ce n'est pas suffisant, mais ce sont des choses qui peuvent arriver. Allez-vous rencontrer les groupes de supporters pendant la trêve ? Rudi Garcia : Il y a des choses que je n'ai pas à vous dire car ça ne regarde que moi. |
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Les cadres ne cadrent plus |
Rami et Payet ont raté, Luiz Gustavo, buteur et meneur, est une exception dans une équipe aux leaders défaillants Luiz Gustavo a essayé. Pas tout mais beaucoup. Et même quand les autres ne tentaient rien, comme tétanisés, lui a tenté des gestes techniques qui semblaient au-dessus des moyens de ses partenaires, se contentant souvent de la passe à quelques mètres. Luiz Gustavo a tenté des transversales en première période, quand la moindre passe un peu compliquée était évitée par les autres. C'est ainsi qu'il a adressé trois transversales de la gauche vers la droite, renversé le jeu, donné ainsi un semblant de rythme dans le jeu olympien monocorde, triste, emprunté des 45 premières minutes. Ces longues passes n'ont pas abouti, malgré un centre d'Hiroki Sakai sur la deuxième d'entre elles. Mais au moins, elles ont prouvé que lui n'avait pas peur de son ombre. Le Brésilien, placé théoriquement en sentinelle, mais qui est montré régulièrement d'un cran pour organiser le jeu, a enfin adressé une belle frappe à ras-de-terre en seconde période. Encore sans succès, mais au moins a-t-elle redonné un vague espoir. Espoir qui a grandi quand il a égalisé, à la réception d'un tacle-centre de Sakai. Espoir qui s'est maintenu au cours d'une séance de tirs au but mal embarqué où il a impeccablement réussi son tir, comme Maxime Lopez. Malheureusement, les autres cadres n'ont pas cadré. Et pas que pendant cette 26e séance de tirs au but, fatale à l'OM. On peut trouver les recrues en dessous des espoirs placées en elles (Radonjic était en tribunes, Strootman et Caleta Car sont restés sur le banc), il faut bien avouer que les meneurs de la saison dernière ne sont pas tous au niveau requis. La conclusion de ce huitième de finale minable est assez symbolique de cet état de fait. Modric l'avait fait... Quand Dimitri Payet a raté son penalty à Amiens, ce n'était pas bien grave, Florian Thauvin (qui lui garde une moyenne de but fort appréciable), avait réussi un triplé. Et puis, c'est vrai que ça arrive. Mais hier, il fallait le mettre. Maxime Lopez l'avait habilement obtenu, il fallait le transformer. Le capitaine de l'OM l'a raté. Et il n'a pas réussi non plus ses coups francs ou ses corners. En dépit d'un magnifique slalom au coeur de la seconde période, il n'a pas su être décisif. Il lui restait la série de tirs au but. Et reconnaissons qu'il est déjà arrivé à bien des joueurs de rater un penalty en cours de match et de réussir leur tir au but. Luka Modric par exemple contre le Danemark lors de la dernière coupe du monde. Donc, le choix de Payet parmi les tireurs n'était pas une erreur. Mais il a rencontré le poteau. Voir Adil Rami s'avancer pour le quatrième essai, c'était aussi logique, en laissant à Mitroglou le cinquième. C'était une manière d'assumer ses responsabilités. Avec trop de force sans doute, puisqu'il l'a balancé largement au-dessus. Symbole qu'il n'a jamais réussi depuis début août à retrouver son rayonnement de l'an dernier, lui qui était un leader défensif et un leader moral, un vrai meneur de troupe. Comme le talent n'est pas en cause, ils peuvent se reprendre, mais en méditant les mots de Steve Mandanda : "Nous sommes plusieurs à ne pas être au niveau requis." Auteur : Mario Albano |
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