Article om.net du 06 janvier 2019 |
En déplacement à Saint-Étienne pour affronter Andrézieux, les Olympiens n'ont pas réussi à faire respecter la hiérarchie. L'OM est éliminé de la Coupe de France dès les 32es de finale. La Coupe et ses matchs-piège... 4-2-3-1 VS 5-4-1. Pour sa première sortie de l'année, l'OM a affronté une N2 à Geoffroy Guichard. Si la rencontre s'est jouée dans un stade de Ligue 1, les Olympiens se sont cassés les dents sur un adversaire regroupé devant ses cages dès le coup d'envoi. Une configuration classique avec une possession affolante en faveur des joueurs de Rudi Garcia (80% contre 20%) à la mi-temps. Menés après l'ouverture du score du stoppeur Bryan-Clovis Ngwabije (17') sur corner, les Phocéens ont concédé le but du 2-0 sur un contre en fin de match (83'). Pas d'espaces et une solidarité de tous les instants, l'adversaire a fait preuve de caractère et de discipline collective. |
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Article de La Provence du 07 janvier 2019 |
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L'humiliation de trop |
Éliminé par les amateurs d'Andrézieux-Bouthéon (2-0), l'OM a été en dessous de tout hier sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Jusqu'à quand cela peut-il durer ? Historique, phénoménal, incroyable... L'OM a été humilié par Andrézieux-Bouthéon (2-0), hier à Saint-Étienne, en 32e de finale de coupe de France. Après Angers, Montpellier et Nîmes samedi, Bordeaux hier, le club olympien a ainsi rejoint le cimetière des éléphants de L1, dépecé par un pensionnaire de National 2, l'équivalent de la 4e division. Ou comment passer de l'OM Nation à l'OMélimiNation... Dans la froidure stéphanoise, on avait pourtant du mal à saisir la portée de l'exploit réalisé par cet OM, qui devient donc la première équipe olympienne de l'histoire à être éliminée dès son entrée en lice dans les trois coupes (européenne et nationales). Non contents d'avoir été châtiés par d'obscurs Chypriotes en Ligue Europa et punis par des Strasbourgeois en goguette au Vélodrome en coupe de la Ligue, l'OM quitte donc la Vieille dame sans même avoir commencé les préliminaires. "C'est une mauvaise première fois, et ce n'est pas beau du tout", pestait Rudi Garcia, fragilisé par cette humiliation de plus et miné d'entrer dans ce panthéon bien peu glorieux. "C'est inadmissible !, déplorait aussi le coach olympien après le coup de sifflet final. Bravo à Andrézieux, mais je rappelle qu'ils sont en N2. Ils ont montré ce qu'était une équipe qui en voulait et qui se battait ensemble. C'est ce qui nous a manqué...", résumait-il, la gorge nouée et la voix éraillée. Et sans chercher d'excuse : "On savait à quoi s'en tenir, on n'a pas l'excuse du terrain, la pelouse était bonne. C'est encore plus grave du coup. On est tous responsables de cette élimination, moi le premier évidemment". Il n'y a effectivement rien à dire sur la qualification méritée des Andréziens, regroupés en bloc compact dans leur camp mais animés par une volonté de jouer. Des joueurs amateurs qui ont misé sur leurs forces avec une envie décuplée par le prestige de l'adversaire. Que dire, en revanche, de la prestation des Olympiens ? Rien, ou presque. "On est tous responsables de cette élimination, moi le premier évidemment" Rudi Garcia L'OM s'est ridiculisé de bout en bout, à l'image de Caleta Car ou d'Amavi, et beaucoup d'autres. Ce qui a permis à l'ASF d'ouvrir le score rapidement par l'intermédiaire de Bryan Ngwabije, qui s'est joué du Croate et a profité d'une sortie hasardeuse de Steve Mandanda (17) pour faire exploser Geoffroy-Guichard. Les 15 000 supporters d'Andrézieux, soutenus par quelques fans des Verts, pouvaient alors reprendre le célèbre "Et ils sont où les Marseillais ?". Et sans attendre la pause, que l'OM aurait pu regagner en étant mené 3-0, les vagues de "Olé" déferlaient dans le Chaudron. Mais quand Florian Milla a inscrit le but du 2-0 (82) sur un contre rondement mené, les "Lalalala An-Dré-Zieux" faisaient siffler les oreilles olympiennes. Auteur : Jean-Claude Leblois |
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Ridiculisé par Andrézieux, l'OM de Garcia a vraiment touché le fond Battus et éliminés pour leur entrée en coupe de France, les Olympiens démarrent 2019 comme ils ont fini 2018 : de manière pitoyable Cette fois, cet OM a vraiment touché le fond. Au bord du précipice depuis plusieurs semaines, l'escouade de Rudi Garcia a atteint le point de non-retour. Perdre un match n'est pas un scandale en soi. Mais se faire ridiculiser en coupe de France par une courageuse équipe d'Andrézieux (2-0), club de quatrième division, c'est une sacrée honte. Surtout quand on bombe le torse pour jouer la Ligue des champions. Joueurs, entraîneur, dirigeants... Tous sont responsables de cette situation. Dans ces cas de crise, l'impitoyable monde du ballon rond veut que ce soit l'entraîneur qui trinque en premier. Dans le cas de l'OM, il faut avouer que le bâton du berger Garcia était déjà fragile depuis plusieurs semaines et qu'il a littéralement explosé en vol au moment de faire monter ses chèvres à Geoffroy-Guichard en ce premier dimanche de l'année. Une claque pour l'ancien technicien de la Roma, qui ne doit pas être le seul à être pointé du doigt dans ce bourbier. Jacques-Henri Eyraud et son équipe, eux aussi, ont leur part de responsabilité dans ce "Champions Project" qui va droit dans le mur. L'effectif olympien est d'une incroyable incohérence, avec des manques terribles dans le couloir gauche occupé par Jordan Amavi, descendant direct de Patrice Evra, ainsi qu'en attaque, où Germain, Mitroglou et Njie ne savent plus aller "Droit au but". Et que dire des cadres qui ne répondent plus, avec Mandanda, Payet & co qui n'ont plus rien de joueurs de haut niveau depuis plusieurs mois. Aujourd'hui, l'OM ressemble clairement plus à une "équipe" quelconque qu'à un club finaliste de la dernière Ligue Europa. C'était au printemps dernier, déjà... Depuis, une éternité semble être passée, ravageant tout ce qui faisait de cet OM de Garcia une équipe si redoutée. Auteur : Chenevas-Paule |
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L'après-midi des zéros Garcia et les Olympiens ont été consternants de nullité, éliminés par de valeureux amateurs Le mur rouge échafaudé par le Marseillais Jean-Noël Cabezas, à la tête d'Andrézieux depuis cet été, a tenu bon. Sans idée, ni imagination ni envie, l'OM et Rudi Garcia se sont cassé les dents sur le 5-4-1 bâti par des amateurs valeureux. Le technicien olympien, au coaching déroutant, et ses petits garçons, en dessous de tout, ont repoussé les limites de la médiocrité et sont tombés tête baissée dans le piège tendu par le 6e du groupe B de National 2. L'année a changé, mais le jeu demeure toujours aussi stéréotypé et lamentable. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Ils méritent tous un zéro pointé ! Mandanda : Une sortie cauchemardesque devant Ngwabije qui n'en demandait pas tant (16) et une intervention façon main molle qui offre le second but à Milla (82). Il s'était employé auparavant par un réflexe étonnant, sur sa ligne, sur une reprise de Desmartin (11) et par un arrêt important devant Vacheron (28). Mais le négatif domine largement. Qu'es-tu devenu, Il Fenomeno ? Sarr : Il a arpenté son couloir, oubliant parfois de défendre. Il a effectué une palanquée de centres sur ses adversaires. Caleta Car : Le surnom se répand mais ne fait plus rire du tout les supporters de l'OM. "Caletocar" a signé une nouvelle prestation pathétique, hier, se signalant par un festival d'imprécisions techniques qui a abouti au premier but adverse. Il était à l'agonie et Ngwabije l'a bien senti. Au marquage, le Croate a tout fait à l'envers et a laissé le redoutable défenseur de l'ASF venir tromper Mandanda. Il confirme match après match tout le mal que l'on pense de lui. À 19 millions d'euros, ça fait cher l'erreur de casting... Rolando : Aux côtés du déroutant Caleta Car, il a tenté d'écoper et fait comme il a pu. Il est régulièrement monté pour apporter ses centimètres et s'est offert quelques situations. Inquiétant de devoir s'en remettre à lui pour tenter de forcer la décision. Amavi : Il s'est fait humilier par Djabour et Vacheron, et par tous les Andréziens qui ont eu l'idée de passer sur son côté. Il a même perdu un rein lors d'un duel avec Vacheron lorsque celui-ci l'a fumé par un contrôle qui lui a ouvert le chemin vers le but de Mandanda. Il a pris sa chance de loin, du gauche ou du droit, avec la même imprécision crasse que sur ses centres. Il est au fond du trou et n'arrive pas à en sortir. Sanson : De l'envie, une bonne frappe repoussée par Vacheron (8), mais il a trop souvent volé dans les duels. Radonjic l'a remplacé pour les dernières minutes. Gustavo : Des erreurs en pagaille et une nervosité inhabituelles qui lui ont valu un avertissement et une sortie prématurée, à la pause, remplacé par le fantôme de Strootman (lire par ailleurs). Thauvin : Il a longtemps joué à l'économie avant de trop privilégier la solution individuelle après la pause. Prévisible même s'il a apporté une once de danger, au gré de frappes impuissantes. Insuffisant, néanmoins. Payet : Il veut relever la tête ? Eh bien, ce n'est pas avec ce type de prestation qu'il y parviendra. Au contraire, il continue de s'enfoncer... Hier, il a tout fait à l'envers, n'a jamais pesé, alors qu'il aurait dû faire des différences sur sa seule technique. Vite suppléé par Lopez (64). Ocampos : Ses dribbles sont déroutants, y compris pour lui-même. Et ils sont souvent inutiles, alors qu'il a tendance à s'enfermer dans cet excès. Il n'est même plus sauvé par sa grinta. Germain : Il a couru et joué pour ses partenaires, a dézoné et longtemps attendu d'avoir des balles de but. Quand elles lui sont enfin arrivées, il les a vendangées avec des talonnades aussi malvenues que stupides (72). Il a aussi buté sur l'infranchissable Markut, de près (62). Dans la panade. Strootman : Une entrée en jeu à l'aube de la seconde période. Elle s'est révélée inodore, sans relief. Qu'il ait été sur le terrain ou pas, ça aurait été la même chose. Là aussi, à 25 M plus un salaire de ministre, ça doit faire mal à Frank McCourt. |
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"C'est inadmissible", Rudi Garcia fustige le comportement de ses joueurs après l'élimination "Inadmissible". L'entraîneur de l'OM Rudi Garcia a fustigé son équipe éliminée sans gloire de la coupe de France dimanche par Andrézieux (2-0), un club de National 2 "qui en voulait et qui se battait ensemble, des valeurs qui nous ont manqué fortement". Votre président a évoqué un cauchemar. Comment avez-vous vécu cette élimination du banc de touche ? Rudi Garcia : C'est inadmissible. Bravo à Andrézieux. Cette équipe qui, je le rappelle, évolue en National 2 (4e div.), a montré ce qu'est une équipe qui en voulait, qui se battait ensemble. C'est ce qui nous a manqué fortement. On peut mettre les chiffres en avant, que l'on a tiré 28 fois au but, mais nous avons beaucoup échauffé le gardien adverse. Les véritables occasions, nous ne les avons pas mises dedans. Nous n'avons été efficaces ni devant ni derrière. En coupe, cela ne pardonne pas. Pour Andrézieux, c'est la magie de la coupe et pour nous, une très mauvais journée. Qu'est ce qui vous a déplu ? Rudi Garcia : Nous savions. Nous n'avons pas l'excuse du terrain: nous jouions au stade Geoffroy-Guichard. La pelouse était bonne. C'est donc encore plus grave quand c'est comme ça. Nous sommes tous responsables, moi le premier évidemment. C'est dur à vivre. On a envie de voir son équipe gagner. Je vais continuer à me battre au jour le jour pour que les choses changent, à savoir que l'on gagne des matches à nouveau. Nous en avons gagné beaucoup par le passé avec un groupe pratiquemment identique. Il faut retrouver la victoire le plus vite possible et notamment dimanche. Que se passe-t-il dans la tête de vos joueurs ? Rudi Garcia : Nous sommes trop sur courant alternatif. Cela va changer car on va trouver des solutions. Nous trouverons. Il n'y a que cela à faire. Il faut battre Monaco dimanche. Il faut se remettre les têtes à l'endroit et se montrer beaucoup plus pugnaces que nous ne le sommes en ce moment. On a beaucoup de choses à voir avec les joueurs. Nous ne nous contenterons pas de paroles. Il faudra des actes, c'est le plus important. Ce n'est pas le moment de parler du mercato. --------------------------------------------- |
"Ce que j'ai vu aujourd'hui est inadmissible", la colère froide de Jacques-Henri Eyraud après la défaite de l'OM à Andrézieux Présent à Saint-Étienne ce dimanche après-midi, Jacques-Henri Eyraud avait le visage fermé en zone mixte, après la défaite de l'OM face à Andrézieux en coupe de France (2-0). "Il y a de quoi être énervé. Ce que j'ai vu aujourd'hui est inadmissible. On dira que c'est le charme de la coupe de France. Mais ça n'a de charme que le nom. C'est un cauchemar. Je crois que l'on doit faire preuve d'autres valeurs, d'un peu de fierté et d'orgueil, ce que je n'ai pas vu. C'est une grande déception", a-t-il commenté. Avant d'ajouter, concernant l'avenir de Rudi Garcia. "Je ne sais pas à quelle décision vous faites allusion. Mais on va regarder ça tous ensemble". |
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Retour à Marignane sous tension C'est la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien. Hier en fin de journée, une trentaine de supporters attendait la délégation olympienne à l'aviation générale de l'aéroport Marseille-Provence. Après la gifle stéphanoise d'Andrézieux Bouthéon (2-0), synonyme d'élimination en coupe de France, ces "fadas" de l'OM espéraient discuter avec les joueurs, le staff et le président Jacques-Henri Eyraud. Le ras-le-bol est bel et bien là et ils voulaient le faire savoir alors que cette humiliation dominicale vient compléter le triste panorama d'une saison déjà jalonnée par des sortie de route en Ligue Europa et en coupe de la Ligue. Peu après 18h30 (l'OM n'a pas traîné à Saint-Etienne), l'avion s'est posé sur le tarmac et les joueurs se sont engouffrés dans leur voiture. Massés à la sortie du parking, encadrés par la sécurité et une poignée de membres des forces de l'ordre, les supporters voulaient nouer le dialogue avec "un cadre", tel Luiz Gustavo. Mais aucun n'est venu à leur rencontre. Les véhicules de Jacques-Henri Eyraud, qui ouvrait le bal, et de Rudi Garcia ont été secoués dans un cortège d'insultes. Aucun incident n'a été à déplorer. Et le calme est vite revenu. Mais la semaine pourrait être agitée... Auteur : Arnaud VITALIS |