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Article om.net

du 28 août 2019

Première victoire pour l'OM

 

L'OM s'est imposé dans le derby du Sud face à Nice et signe sa première victoire de la saison.

Le onze de départ

Pour affronter Nice, André Villas-Boas reconduit son 4-3-3 habituel. Le technicien olympien a effectué un seul changement par rapport à la rencontre face à Nantes. Kevin Strootman est titularisé en sentinelle à la place de Luiz Gustavo.

Dario Benedetto retrouve la pointe de l'attaque accompagné de Dimitri Payet à gauche, et Bouna Sarr à droite qui dispute son 150e match sous les couleurs marseillaises, toutes compétitions confondues.

Benedetto ouvre son compteur

Peu après la reprise de la rencontre, stoppée par l'arbitre durant quelques minutes, Dario Benedetto a ouvert le score pour l'OM. L'Argentin est à la réception d'un centre contré de Bouna Sarr, et reprend de volée le ballon. Le portier niçois est battu.

Bien en jambes et très présent dans la surface, Benedetto n'est pas passé loin du doublé puisque trois minutes plus tard, il réalise le même geste dans la surface de réparation mais cette fois-ci, Benitez s'est emparé du cuir.

Deuxième période mouvementée

Les Olympiens ont été rejoints au score en deuxième période (66e), par l'intermédiaire de Cyprien, qui a transformé un penalty litigieux. Mais, ils ont rapidement réagi. Toute juste entré en jeu, Valère Germain obtient, lui aussi, un penalty. Dimitri Payet n'a pas tremblé en plaçant parfaitement son tir dans le petit filet de Benitez.

Benedetto et Germain se sont procurés deux très grosses occasions. Le premier en tentant (encore) une reprise de volée, le second a vu sa tête claquée par Benitez.

De l'autre côté, Mandanda s'est parfaitement interposé devant la frappe excentrée d'Attal et a réalisé une sortie parfaite en boxant des deux poings le ballon sur un corner niçois.

Première victoire de l'OM

Grâce à Dario Benedetto et Dimitri Payet, l'OM empoche sa première victoire de la saison, après avoir concédé une défaite face à Reims et un nul à Nantes. Les Olympiens comptabilisent désormais quatre points. En occupant désormais la 13e place, l'OM se rapproche de la première partie du tableau.

Cap sur Saint-Étienne

Le match face à Nice était décalé en raison de l'organisation du G7 à Biarritz. Ainsi, les Olympiens disputent deux matches cette semaine. Dimanche 1er septembre, l'OM reçoit Saint-Étienne à l'Orange Vélodrome en clôture de la 4e journée de Ligue 1 Conforama. À cette occasion, les joueurs marseillais porteront un maillot collector pour célébrer les 120 ans d'existence du club.

 

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Article de La Provence

du 29 août 2019

 

Enfin convaincants

Les Olympiens ont remporté leur premier succès avec un but de Benedetto, un coaching habile et du caractère pour reprendre l'avantage

Enfin ! Enfin un but et même deux, enfin une victoire, enfin une prestation convaincante de la part de l'OM, enfin une lueur d'espoir de ne pas s'ennuyer toutes les semaines ! Enfin !

On veut bien admettre que Marseille ne soit pas la capitale de la patience mais les deux premières journées étaient si décevantes qu'il était difficile de ne pas s'inquiéter. Une victoire, la sixième d'affilée sur l'OGC Nice, ce qui n'était jamais arrivé dans l'histoire commune des deux clubs, victoire acquise sur un club qui avait gagné lors des deux premières journées, c'est vraiment un pas important, surtout avant de retrouver un autre des "ennemis intimes" de l'OM, Saint-Étienne dimanche au Vélodrome.

Deux détails sont essentiels : d'abord le but de Dario Benedetto, auteur d'une volée un peu chanceuse, mais qui avait délivré auparavant une passe géniale et qui par la suite a mis d'autres volées, d'autres remises et a vraiment montré de sérieux progrès. L'autre, c'est le scénario du match, avec l'égalisation niçoise sur un penalty un peu heureux car la faute de Jordan Amavi sur Ignatius Ganago n'était pas du tout volontaire. Après avoir raté le 2-0 mais encaissé le 1-1, l'OM a eu le mérite de gagner.

Et là, autre point important : le coaching. C'est en passant en 4-4-2, en alignant donc Germain aux côtés de Benedetto que Valère a obtenu le penalty transformé par Dimitri Payet. Et les entrées de Luiz Gustavo et Duje Caleta Car ont permis à plus de joueurs de partager le succès. Un match que l'on craignait pourtant terminé avant l'ouverture du score.

Les interruptions sont souvent néfastes en cassant le rythme d'une rencontre. Dans le cas d'un match qui en manquait singulièrement, le retour aux vestiaires intimé par Clément Turpin en réaction aux chants des poètes du virage niçois a été plutôt profitable au jeu. Surtout à l'OM qui a marqué peu après, mais les Niçois eux aussi se sont montrés plus entreprenants. On craignait pourtant que la reprise ne soit que provisoire et que les chants reprennent, mais ils se sont arrêtés comme si le but était atteint, alors qu'au contraire, l'OM venait de prendre l'avantage et de se mettre en confiance. Car l'équipe poussive habituelle avec un Benedetto qui n'avait pas touché le ballon pendant un quart d'heure s'est transfigurée sous l'effet de son but.

Une transformation symbolisée par les joueurs impliqués. D'abord Jordan Amavi défendant parfaitement avant de perdre le ballon, puis Morgan Sanson à la récupération, Kevin Strootman pour une étonnante remontée de balle, Bouna Sarr pour un centre certes dévié mais arrivant ainsi sur Benedetto, l'Argentin réussissant une volée foirée par Walter Benitez.

Évidemment, si dans le temps additionnel de la première période, Sanson avait mis le but du 2-0 sur une reprise de la tête au terme d'une action à trois avec Benedetto et Payet, ça aurait été parfait. Mais dans le jeu, le mieux était sensible et le regain de confiance allait bien servir par la suite.

Notamment donc, lorsque l'entrée tonitruante de Youcef Atal est venue redonner de l'allant au Gym, avec plusieurs frappes déviées par Steve Mandanda, puis le penalty égalisateur. Avoir encore attaqué sans perdre confiance a permis de gagner.

Et la morale de l'histoire, un pastiche d'un vieux slogan de la Française des jeux : 100 % des équipes qui ont marqué avaient tiré au but. 11 tirs dont 5 cadrés pour l'OM, ça change tout...

Par Mario Albano, envoyé spécial à Nice

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Quand le foot perd les pédales

Le match a été arrêté dix minutes en première période après des insultes en tribune. Un excès de zèle

Tout est parti d'une rencontre entre Roxana Maracineanu, ministre des Sports, et Noël Le Graët, au printemps. Choquée par ce qu'elle avait entendu quelques jours plus tôt au Parc des Princes durant le Clasico du 17 mars, l'ancienne nageuse avait expressément demandé au président de la Fédération française de football d'agir afin que des mesures radicales soient prises.

Après la multiplication des interdictions de déplacements de supporters (ceux de l'OM étaient encore bannis hier, ce qui n'a pas empêché des excités Niçois de faire la chasse aux spectateurs ayant levé les bras après les buts de Benedetto et Payet !), l'heure du contrôle des chants est arrivée en ce début de saison 2019-20. Et avec lui, une hiérarchisation et une classification de l'insulte...

Loin de nous l'idée de défendre les abrutis proférant des injures à caractère homophobe, évidemment. Mais il faut ne jamais être allé dans un stade pour ne pas savoir que les poètes ont disparu des tribunes depuis longtemps déjà. Ils n'y ont sans doute jamais mis les pieds, d'ailleurs.

Hier soir, la censure a donc viré au ridicule. Après Brest-Reims et Monaco-Nîmes ces derniers jours, la rencontre entre les Aiglons et les Olympiens a été interrompue une bonne dizaine de minutes, vers 21h30. Pour quel motif ? Les Ultras Populaire Sud venaient d'entonner un de leurs refrains préférés : "Les Marseillais c'est des PD".

Veuillez nous excuser de retranscrire ces calomnies intégralement, mais cela a son importance, puisque ni le délégué, Marc Bastet, ni l'arbitre, Clément Turpin, n'avaient bronché durant la demi-heure précédente alors que la Bonne Mère avait été traitée de "salope", et que la maman de ces mêmes Marseillais avait, elle, été invitée à se faire "enculer".

Une hiérarchie de l'injure...

À cet instant de la soirée, le chronomètre est donc resté figé à 27'37. Les 22 acteurs, eux, ont été contraints de rentrer au vestiaire. Il a fallu que Dante, Tameze, Herelle, Benitez et Cyprien en ressortent un peu plus tard pour aller discuter avec leurs supporters afin que le match reprenne. Ces derniers n'avaient auparavant pas suivi les recommandations du speaker qui avaient demandé, quelques minutes avant l'interruption, que "cessent les propos injurieux et tendancieux". Une intervention qui n'avait fait qu'augmenter l'intensité des chants...

Les fans de l'OGCN avaient pourtant fait preuve d'humour sur deux banderoles. La première, pour accueillir au mieux le nouveau repreneur du club azuréen : "Bienvenue au groupe Ineos : à Nice aussi on aime la pédale" (ce dernier mot étant écrit aux couleurs du drapeau arc-en-ciel LGBT). Une référence pas franchement méchante au cyclisme, où les Ratcliffe sont aussi présents. La seconde, en forme de clin d'oeil ironique à la Ligue : "LFP/Instance : des parcages pleins pour des stades plus gay". Rien de très offensant là non plus, malgré ce qu'en a ensuite dit la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes sur Twitter, Marlène Schiappa ("Bravo à l'arbitre Clément Turpin dont on connaît l'engagement pour le respect dans le foot d'avoir interrompu le match alors que, malgré plusieurs demandes de retrait, une banderole salit les tribunes").

On en oublierait presque qu'il y a eu des incidents dans l'Allianz-Riviera (après les buts de l'OM, donc) et qu'un début d'incendie s'est produit au coup d'envoi dans le kop azuréen. La priorité des officiels, hier, semblait toutefois ailleurs. Un excès de zèle qui a insupporté beaucoup de monde. Quand le football perd les pédales...

À noter que les pontes de la LFP Nathalie Boy de la Tour (présidente) et Didier Quillot (directeur général) ont assisté à ce triste spectacle depuis les tribunes de l'Allianz Riviera. En parallèle, les instances disciplinaires de la Ligue de football professionnel ont infligé au club de Nancy (L2) la suspension de sa tribune Piantoni pour un match ferme, en raison des chants homophobes qui avaient conduit à une brève interruption de la rencontre contre Le Mans le 16 août.

Par Alexandre Jacquin, envoyé spécial à Nice

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