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Article om.net

du 24 septembre 2019

Dijon - OM (0-0) : Le compte-rendu

 

Dominateur en première période, l'OM a finalement été dominé en seconde mi-temps. A chacun sa mi-temps mais aucun but n'a été inscrit à Dijon. Les Marseillais enchaînent un second match nul et poursuit sa série d'invincibilité.

Un onze inédit

Avec les suspensions de Kamara et Payet et la blessure d'Alvaro, André Villas-Boas a recomposé son équipe de départ pour le match à Dijon, pour la 7e journée de Ligue 1 Conforama. Caleta-Car et Perrin ont formé la charnière centrale. Depuis le début de la saison, l'entraîneur portugais clamait que Lucas Perrin était le quatrième en défense centrale. Il a tenu parole en l'alignant dès la première opportunité. Le milieu de terrain n'a pas changé avec le trio Lopez-Strootman-Sanson. Devant, Benedetto était en pointe alors que Germain occupait le flanc gauche et Sarr était à droite.

Première période dominée par l'OM

L'Olympique de Marseille est bien entré dans la partie au stade Gaston-Gérard. Les Marseillais ont la possession du ballon et ne tarde pas à frapper au but. Dès la 3e minute, Lopez se porte aux avant-postes mais son tir est repoussé. Puis c'est Germain qui ne cadre pas. A la demi-heure de jeu, Perrin, pour son premier match en Ligue 1 Conforama reprend un centre de Sarr mais voit la balle s'envoler au-dessus. Germain a de nouveau tenté sa chance sans trouver le cadre et enfin le portier dijonnais a capté un centre-tir de Sarr.

Côté DFCO, les opportunités ont été moins nombreuses même si l'une d'elles aurait pu, sur corner, faire mouche mais Amavi a contré la frappe.

L'OM en difficulté en seconde mi-temps

Les joueurs de Stéphane Jobard ont montré en seconde période un tout autre visage. Entreprenants et conquérants, ils ont eu plusieurs occasions et on même touché le poteau de Mandanda. Un gardien olympien sollicité à de nombreuses reprises mais jamais pris en défaut même si deux ballons relâchés ont fait trembler les supporters olympiens. Les entrées de Radonijc, Lihadji et Rongier ont apporté plus de fluidité et de percussion. Seuls Radonjic et Benedetto ont réellement tenté leur chance. En vain... Et aucun but n'a finalement été marqué.

L'OM enchaîne un second match nul de rang mais pouvait espérer mieux sur la pelouse de la lanterne rouge.

 

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Article de La Provence

du 25 septembre 2019

 

 

La tête sous l'eau

Avant de recevoir Rennes dimanche l'OM, privé de quatre joueurs, s'est fait accrocher par la lanterne rouge dijonnaise, hier soir (0-0), sous une pluie battante

Trembler jusqu'au bout contre la lanterne rouge du championnat et finir par un 0-0 pathétique. Voilà ce qu'a réservé l'OM hier, à Dijon, sous une pluie battante, et c'est la vie qu'ont décidé de mener les supporters olympiens, encore une fois hystériques dans leur parcage (à ciel ouvert et inondé), avec festival de fumigènes et chants à la gloire de l'OM, malgré cette purge intégrale.

C'est un sentiment diamétralement opposé à celui qui se dégageait du Vélodrome, samedi, après le nul prometteur et intéressant, dans le jeu comme dans l'intensité, contre Montpellier (1-1). Hier, ce résultat identique, mais acquis contre le dernier de L1 au bout d'un match à vomir, puait plutôt la déception et la frustration. Alors, certes, les protégés d'André Villas-Boas avaient des circonstances atténuantes, comme les absences en pagaille (Thauvin, Alvaro, Kamara et Payet) et une charnière centrale inédite, composée du jeune Lucas Perrin, dont c'était la première dans le grand bain bourguignon ,et de Duje Caleta Car.

Mais même "AVB" n'a pas voulu se cacher derrière ces excuses. "Vu les circonstances, on peut penser que ce point est bon, mais je ne le pense pas et je crois plutôt qu'on en laisse deux ici, déplore l'entraîneur de l'OM. J'espère que ça ne nous coûtera pas trop cher en fin de saison. Quand on regarde le classement de Dijon et les équipes qui ont gagné ici (Saint-Étienne et Bordeaux, ndlr), on doit gagner, mais le match a été très difficile."

L'analyse de match du Portugais est d'ailleurs clinique : "On n'a pas bien joué au football, reconnaît le technicien lusitanien. On a raté les bonnes opportunités en première mi-temps et en deuxième, Dijon nous a mis en difficulté avec quatre attaquants devant et un jeu direct. Le match est devenu imprévisible, on a raté deux chances avec Radonjic et Benedetto, mais on aurait pu prendre un but de Dijon et on a bien souffert."

Pour preuve, l'OM a subi 18 tirs des Bourguignons (dont 6 cadrés, contre 9 tirs et 2 cadrés côté marseillais), et sans un Steve Mandanda vigilant (lire en page suivante), le club olympien se serait donc incliné face à la formation dirigée par l'ancien adjoint de Rudi Garcia à l'OM, Stéphane Jobard. "Ça ressemble au match à Nantes, où on a ramené un point", dit avec à-propos Villas-Boas, avant de préciser : "Mais Dijon n'a pas la même qualité que Nantes..."

Absent à Nantes, le président Eyraud n'a pas pu vérifier le constat de son entraîneur, puisqu'il manquait encore à l'appel contre le DFCO dans la tribune présidentielle du stade Gaston-Gérard, aux côtés d'Andoni Zubizarreta, rentré de vacances pour sa part. Un directeur sportif qui a pu (re)voir de plus près tous les manques de l'effectif marseillais. Des carences qui ne pourront pas être gommées d'ici dimanche pour la venue de Rennes car Boubacar Kamara et Dimitri Payet, dont l'absence a un peu plus souligné son importance dans la création, seront encore suspendus, tandis que Florian Thauvin (cheville) et Alvaro (péroné) seront toujours sur le flanc.

Si "AVB" a déjà annoncé que la défense serait la même contre les Bretons et qu'il attendait d'ores et déjà "une autre réponse", il n'en est pas tout à fait là. "Maintenant, on attend demain (lire aujourd'hui). C'est une journée importante pour nous et on attend de savoir ce qui va se passer avec les suspensions (voir par ailleurs), et principalement Kamara", prévient l'entraîneur de l'OM.

En attendant, l'OM a la tête sous l'eau.

Par Jean-Claude Leblois, envoyé spécial à Dijon

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Lucas Perrin sauve les apparences

Le "minot", titulaire pour la première fois hier, s'est montré à son avantage dans une défense secouée par Dijon

Il aurait pu chanter sous la pluie de Bourgogne s'il avait marqué. Mais l'histoire retiendra que pour sa première titularisation chez les professionnels, Lucas Perrin a largement contribué à maintenir à flot une défense qui a dangereusement tangué à Dijon, hier soir. Mieux, sous des averses d'eau en première période et sur un terrain trempé en seconde, il a sans doute été le meilleur défenseur du quatuor inédit de l'arrière (Sakai, Perrin, Caleta Car, Amavi). Le Marseillais a pris confiance au fil des minutes et s'est montré tranchant dans les moments chauds d'un match que la lanterne rouge a tout fait pour emballer.

Il faut bien commencer un jour et c'était hier la philosophie du "minot", produit pur jus de l'OM depuis son enfance, souriant avant d'entrer dans l'arène. Près d'une quinzaine d'années plus tard, André Villas-Boas lui a donc donné sa chance, forcé par le destin du moment pour son effectif sans profondeur. Le coach portugais, privé de Boubacar Kamara (suspendu) et Alvaro Gonzalez (blessé), n'avait pas une foultitude d'options au moment de composer son onze. "Lucas a été très bien, il a fait un très bon match. Ça nous donne de la tranquillité pour la venue du Stade Rennais car on va encore jouer avec lui dimanche", s'est félicité le Lusitanien après coup.

Car dans un match qui a vu une marée rouge se ruer sur le but d'un Steve Mandanda impérial - surtout en seconde période -, le N.32 s'est montré à son avantage. Surprenant ? Ce n'est pas tant sa performance qui interpelle, mais le flou artistique de la ligne défensive (Sakai, Caleta Car, Amavi) qui, pour un peu, le ferait passer pour un patron du haut de ses 20 balais. Un constat à relativiser face à un adversaire de petit calibre.

"J'avais un peu de stress, c'est normal"

En première période, Perrin s'est contenté de jouer simple, sans jamais s'affoler. Mais c'est de l'autre côté du terrain qu'il a failli s'illustrer de manière assez inattendue, même s'il avait trouvé la faille en préparation contre Stoke City. On jouait depuis trente minutes quand, idéalement servi par Sarr, il s'est retrouvé en position d'avant-centre et a expédié le ballon dans le ciel bourguignon. "C'est fait, j'ai raté, je me suis remis dans le match et je suis resté concentré", souriait-il après coup. "Il aurait pu marquer, soulève Steve Mandanda, mais dans son registre il a été très bon."

En seconde période, sur les poussées de fièvre de Dijon, il est vrai que Lucas Perrin a montré du caractère. Il n'était pas seul, puisque Ricardo Carvalho, l'adjoint d'"AVB", est sorti de sa zone technique à deux reprises (écopant même d'un carton jaune) pour lui distiller des conseils. Mais il n'a pas hésité à aller au charbon, taclant même à 30 mètres de son but dans les dernières minutes. "Lucas a fait un grand match pour sa première, complimente Valère Germain. Mis à part son action où il a failli marquer, il a fait un match quasi parfait."

L'intéressé, lui, savourait cette première encourageante, malgré la prestation inquiétante d'un ensemble sauvé par Mandanda à plusieurs reprises et par un poteau : "J'avais un peu de stress, c'est normal, c'était ma première en Ligue 1. Ça fait longtemps que j'attendais ce moment, j'y suis. Il faut continuer à travailler, mais ce n'est que du bonheur."

Par Arnaud Vitalis, envoyé spécial à Dijon

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