Article om.net du 27 octobre 2019 |
PSG - OM : le compte-rendu Battus 4-0 face au PSG, les Olympiens n'ont pas pu rivaliser. Prochain rendez-vous de l'OM : le seizième de finale de la coupe de la Ligue face à Monaco. Payet de retour Suspendu lors des quatre derniers matches, Dimitri Payet faisait son retour avec le groupe olympien en déplacement à Paris. Et il était titularisé sur l'aile gauche par André Villas-Boas. Il s'agit de l'unique changement par rapport à la victoire face à Strasbourg. En effet, le coach olympien a reconduit son 4-3-3 habituel. Le match L'OM a vécu une rencontre très compliquée face au PSG. Mené dès la 13e minute sur un but d'Icardi, les Olympiens n'ont rien pu faire dans une première période où ils ont été dominés. Icardi, puis un doublé de Mbappé salaient l'addition. Pourtant la première occasion de la rencontre était signée Germain : une reprise non cadrée au point de penalty. La deuxième période a été beaucoup plus pauvre en terme d'occasions et de jeu. Seule une frappe d'Aké, entré en jeu un peu plus tôt, aurait pu faire mouche. Mais le PSG a géré sa mi-temps et l'OM n'a pas su trouver le chemin des filets. Les Olympiens s'inclinent lourdement 4-0. Cap sur la coupe de la Ligue L'OM change de compétition cette semaine. En effet, les Olympiens disputent ce mercredi 30 octobre à 21h05, leur seizième de finale de coupe de la Ligue face à Monaco, au stade Louis II. En ligue 1 Conforama, les Olympiens seront de retour à l'Orange Vélodrome samedi 2 novembre à 17h30 pour disputer leur rencontre face à Lille. |
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Article de La Provence du 28 octobre 2019 |
La rouste de trop |
Un OM sans caractère a été corrigé par le PSG (4-0) ce dimanche soir au Parc des princes. Le symbole d'un club à la dérive Un monde d'écart. Un fossé abyssal. Un décalage monstrueux. Un contraste monumental. On pourrait passer des heures à disserter sur la différence entre ce PSG, détenu par un état à la surface financière XXL (le Qatar), et cet OM, propriété d'un homme aux moyens économiques plus limités (Frank McCourt). Cela n'expliquerait en rien la mascarade offerte hier soir par des Olympiens en dessous de tout. À force de clamer que le clasico était moins important que les matches suivants (Monaco en coupe de la Ligue, Lille et Lyon en championnat), André Villas-Boas a fini par convaincre ses hommes, lesquels sont entrés sur la pelouse du Parc des princes avec une furieuse envie de voir rapidement passer les 90 minutes. Cette grossière erreur de communication s'est donc retournée contre le Portugais, qui a entraîné avec lui la quasi-totalité de son escouade, puisque seul Steve Mandanda, complètement livré à lui-même, peut être légèrement excusé. Si "AVB" veut se rassurer ce matin, il peut au moins se consoler en se disant que son message est passé... Trop défaitistes dans leur approche de la rencontre pour espérer quoi que ce soit, les Marseillais ont été corrigés. L'humiliation restera dans les annales et fera date. Mauro Icardi, Kylian Mbappé et leurs acolytes se sont en effet promenés au sein d'une défense provençale à l'agonie, plombée par des latéraux à la ramasse. Et comme la charnière, formée par "Bouba" Kamara et Duje Caleta Car, est l'antithèse de l'agence tous risques, l'OM a pris l'eau de toutes parts. Et un, et deux, et trois, et... on a préféré arrêter de compter ! Une sévère déculottée tristement prévisible Kevin Strootman et ses partenaires n'ont pas de quoi être fiers de leur prestation. Si, depuis 2011, Reims, Guingamp, Rennes (par trois fois), Monaco, Montpellier, Saint-Étienne, Lorient, Nancy et Lyon ont gagné dans l'enceinte du XVIe arrondissement de la capitale, c'est bien que c'est faisable et que les Parisiens ne ressemblent pas toujours à Barracuda ou Hannibal. Pour y parvenir, il faut cependant être un brin futé, ce que ne sont visiblement pas Bouna Sarr et ses collègues. À leur décharge, le PSG n'aborde pas la réception de l'OM comme un simple match. Il fallait d'ailleurs entendre les fans d'Auteuil chanter crânement "Et ils sont où les Marseillais ?" alors que ces derniers tardaient à revenir sur le pré après la pause. Que se disaient-ils dans le vestiaire, alors qu'ils étaient déjà menés 4-0 ? On ne le saura vraisemblablement jamais. Quelle que fut la nature de leurs échanges, ils n'ont de toute façon pas porté leurs fruits en seconde période. Pour rêver à une éventuelle remontada, il aurait fallu changer les règles du jeu, instaurer des buts qui comptent double s'ils sont inscrits de l'extérieur de la surface par exemple. Dans ce football du futur, souvent imaginé par Jacques-Henri Eyraud au cours de conférences surréalistes, Benedetto and Co. auraient peut-être eu une chance. Et encore... Le problème, c'est qu'à l'OM, tout se conjugue (trop) souvent au passé. Mais le constat fait froid dans le dos : un seul titre de champion de France lors des vingt-six dernières années, aucune victoire face au PSG, l'ennemi historique, depuis 2011, pas de participation à la Ligue des champions depuis 2013... Et que dire du présent ? Cette sévère déculottée, tristement prévisible vu le peu d'enthousiasme affiché ces derniers jours, sera très difficile à digérer. D'autant qu'un autre déplacement à hauts risques est prévu dès mercredi à Monaco. La fessée subie à Paris aura bien du mal à passer auprès de supporters qui en ont marre - et c'est logique - de voir leur club être piétiné de la sorte. Avec un effectif aussi bancal, il ne fallait de toute façon pas sortir de Saint-Cyr pour savoir que cette cuvée 2019-2020 connaîtrait d'énormes passages à vide. La faute à qui ? Par Alexandre Jacquin, envoyé spécial à Paris |
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Une défense de saloon |
Bouna Sarr et Hiroki Sakai ont explosé en vol en première période face à Mbappé et Di Maria Les jambes lourdes et la mine déconfite, Bouna Sarr et Hiroki Sakai ont quitté la pelouse du Parc des Princes la tête basse. Il était tard et l'OM venait de vivre une défaite d'ampleur face à l'armada du PSG (4-0). Mais si l'équipe olympienne a volé en éclats, hier, elle le doit beaucoup à sa défense de saloon et aux innombrables cartouches offertes aux pistoleros du PSG, qui n'en demandaient pas tant et n'ont rien laissé passer. À la différence de l'ancien Messin et de l'international japonais, donc. C'est un peu le problème quand, dans un effectif professionnel, le latéral gauche titulaire n'en est pas un et que le défenseur droit l'est devenu par défaut. Et hier, ça s'est vu du début à la fin, malgré les ajustements tactiques d'André Villas-Boas à la mi-temps avec l'entrée de Jordan Amavi côté gauche et le repositionnement de Sarr un cran plus haut, en milieu droit. Un système à trois axiaux avec deux pistons sur les côtés aurait-il permis de tenir davantage ? Mystère, mais c'était peut-être le bon moment pour tester ce schéma après l'avoir essayé à l'entraînement... Car si c'est surtout Boubacar Kamara qui est passé à côté sur l'ouverture du score d'Icardi (10), en deux temps après une parade de Mandanda, le Japonais a vécu un véritable calvaire. Ridiculisé par un petit pont (inutile) d'Angel Di Maria, l'ex d'Hanovre, qui n'a pas manqué de trébucher sur le ballon, s'est retrouvé impliqué sur le troisième but, inscrit par Mbappé (32), en couvrant Di Maria. Repositionné à droite en deuxième période, il a retrouvé des couleurs en s'autorisant une montée (48, avec un centre renvoyé par la défense), ou en combinant avec Sarr et Payet, le revenant. Mais ça n'a pas duré. Coupable d'une faute sur l'intenable Mbappé, parti en contre, l'international nippon a aussi écopé d'un carton jaune qui lui fera manquer la réception de l'OL, le 10 novembre. À chaque jour suffit sa peine, dit le dicton, mais cette prochaine suspension laisse augurer une doublette Sarr-Amavi pour la venue des Lyonnais... "AVB" aura le temps d'y réfléchir d'ici-là, et il pourra revoir le match de Bouna Sarr pour en avoir le coeur net. Car en première période, quand Paris a enfilé les buts comme des perles, le latéral droit n'a pas arrêté de se faire humilier. Tenu en laisse par Mbappé, il n'a cessé de courir derrière le champion du monde (comme beaucoup, ceci dit), à l'image du quatrième but (44) où il s'est fait déposer sans forcer. Une scène déjà vécue après le quart d'heure de jeu, quand Di Maria l'a débordé avant de manger une occasion (17). Mauro Icardi, lui, n'a pas eu à sprinter aussi vite pour placer sa tête (26), synonyme de 2-0, mais il n'a pas plus été enquiquiné par la défense du natif de Lyon, resté sagement à côté de l'Argentin sans penser à sauter... Il a à peine fait mieux après la pause à son poste de formation, courant souvent dans le vide et perdant de nombreux ballons. Que dire d'Amavi, à l'origine d'un sauvetage devant Icardi (77), sinon que le mal était déjà fait ? Quoi qu'il en soit, cette correction historique, la première à Paris depuis l'ère qatarie, souligne juste les incohérences de l'effectif marseillais, et ses limites. Hier, l'OM était avant tout en opération portes ouvertes. "PSG 4 - OM 0 : on t'allume comme dans Heat", chambrait le virage Auteuil pour clore ce western moderne. Par Jean-Claude Leblois, à Paris |
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