Article om.net du 10 novembre 2019 |
OM - OL (2-1) : l'OM monte sur le podium En s'imposant face à Lyon (2-1) grâce à un doublé de Payet et dans une ambiance exceptionnelle, l'OM monte sur le podium, et occupe seul la deuxième place du classement. Un tifo XXL Le secret a été bien gardé au chaud et il en valait le coup. À l'occasion du 120e anniversaire du club, les groupes de supporters olympiens ont préparé un tifo XXL qui recouvrait l'intégralité de l'Orange vélodrome. Couvert de bleu et de blanc, le virage Sud rendait hommage à l'un des emblèmes de la ville, " la Bonne Mère ", tandis qu'une étoile brillait sur le Virage Nord, rappelant bien évidemment le sacre des Olympiens en Ligue des Champions en 1993. La tribune Ganay célébrait les 120 ans de l'OM en mettant à l'honneur le fondateur du club : René Dufaure de Montmirail. Ce tifo unique et exceptionnel a été déployé dans une ambiance bouillante : 65421 spectateurs étaient présents pour supporter l'OM ! Le record d'affluence, qui datait de 2015 lors d'un certain OM-PSG (65252), a été battu ! Quelle soirée ! Le 4000e pour Payet Ce dimanche soir, Dimitri Payet a marqué un peu plus l'histoire de l'OM. En transformant son penalty, placé en pleine lucarne, le Réunionnais a inscrit le 4000e but de l'histoire du club. Le milieu de terrain olympien ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a récidivé quelques minutes plus tard en marquant un autre but. Parfaitement servi par Lopez, Payet frappait à ras-de-terre et trompait le gardien lyonnais permettant ainsi à l'OM de creuser l'écart. Le match Les Olympiens ont réalisé l'entame de match parfaite en ouvrant rapidement le score par l'intermédiaire de Payet sur penalty. Tels de vrais guerriers, les Olympiens ont étouffé leurs adversaires en mettant beaucoup d'agressivité et d'impact dans les duels. C'est ainsi que Dimitri Payet a inscrit le deuxième but. Première mi-temps idéale pour les Marseillais puisqu'ils menaient 2-0 à la pause. Alors que le début de la seconde période est plutôt équilibré, ce sont les Lyonnais qui sont les plus dangereux et qui parviennent à réduire le score par Dembélé. Huit petites minutes plus tard, M. Gautier expulse Alvaro Gonzalez, auteur d'une faute sur le buteur lyonnais. Les Olympiens ont donc disputé la fin de la rencontre à dix livrant un combat physique énorme qui a payé, puisque les Olympiens se sont finalement imposés 2-1! L'OM sur le podium Grâce à cette victoire face à Lyon, les Olympiens réalisent la bonne opération du classement : ils sont désormais seuls deuxièmes au classement général, et comptabilisent 22 points. Soirée parfaite pour Steve Mandanda et ses coéquipiers ! La trêve internationale Place à la trêve internationale pour les Olympiens. Certains, à l'image de Steve Mandanda partiront en sélection, les autres poursuivront les entraînements au centre Robert Louis-Dreyfus. Les hommes d'André Villas-Boas seront de retour dans deux semaines avec un déplacement à Toulouse, dimanche 24 novembre à 21 heures, en clôture de la 14e journée de Ligue 1. |
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Article de La Provence du 11 novembre 2019 |
La furie et la foi |
Réduit à 10 pendant une demi-heure, l'OM s'est imposé avec les tripes après avoir survolé la première mi-temps dans un Vélodrome incandescent. Le voilà 2e du championnat La furie et la foi. L'OM s'est servi de ces deux ingrédients, un par mi-temps, pour terrasser enfin l'Olympique lyonnais (2-1) après cinq années d'insuccès et envoyer dans les cordes un autre de ses concurrents directs pour une place sur le podium, mais aussi son ancien entraîneur revenu en terre hostile près de cinq mois après s'en être allé, sans que personne ne le regrette. Encore une fois Rudi Garcia a perdu un gros match au Vélodrome. Mais cette fois, personne ne lui en voudra. Ce matin, les hommes d'André Villas-Boas respirent le bon air des sommets, deuxièmes d'une Ligue 1 toujours aussi serrée. Mais ils sont là, tout en haut de cette hiérarchie provisoire, grâce à deux succès consécutifs au Vélodrome, face à Lille une semaine plus tôt et Lyon, donc. Une perspective que même le plus fada des supporters marseillais aurait eu du mal à imaginer lorsque le PSG les a réduits au rang de sparring-partners en une seule mi-temps (4-0). Cette gifle a sans doute fait du bien, tout comme celle qui a suivi à Monaco (2-1) en coupe de la Ligue. Depuis, les Olympiens apparaissent transfigurés, comme métamorphosés après avoir livré ces bouillies. Une arène remplie de 65 421 amoureux Il suffit de regarder la première période parfaite qu'ils ont livrée hier soir pour s'en convaincre. Ils se sont montrés dignes des 120 ans du club célébrés en grande pompe par un Vel' en fusion, déployant un tifo d'exception : de l'intensité dans le jeu et les duels, des mouvements soyeux, une envie débordante, le tout saupoudré par deux buts signés Dimitri Payet. Le Réunionnais a embrasé une arène remplie de 65 421 amoureux de cette institution qui, malgré ses crises récurrentes, vieillit bien et a de beaux jours devant elle. Cette furie de tous les instants a étouffé les Lyonnais, lesquels attaquaient en charentaises et étaient logiquement punis. Cet Olympico, 50e du nom en Ligue 1, a d'abord basculé sur un coup du sort, une main de Thiago Mendes dans sa surface, sanctionnée. Après six minutes d'atermoiements, Payet n'a pas tremblé (1-0, 18), avant de récidiver un peu plus tard (2-0, 39). Las, Lopez et ses partenaires ont été incapables de prolonger cette euphorie après la pause. Les frayeurs se sont multipliées, avec la réduction de l'écart signé Dembélé (2-1, 60), avant que l'expulsion d'Alvaro, impeccable jusqu'au but rhodanien, ne donne des sueurs froides à tout un peuple. La fin de match s'est révélée interminable, carrément irrespirable. Le temps s'est même suspendu un instant lorsque Martin Terrier a expédié une frappe dans le petit filet de Steve Mandanda (90). Mais l'OM a tenu bon, porté par une foi inébranlable en ses moyens et poussé dans ses retranchements par un public au diapason. Amavi et Mandanda ont hurlé leur joie face au virage Nord au coup de sifflet final, dans une ambiance indescriptible que l'on n'avait plus connue en ces lieux depuis la saison 2017-18, et les soirées mémorables de Ligue Europa contre Leipzig ou Salzbourg. C'était l'OM qu'on aime et personne n'a boudé son plaisir lorsqu'a retenti un "Qui saute pas n'est pas marseillais" qui a vu les Olympiens sautiller comme des minots sur la pelouse, pendant que tout le Vélodrome faisait de même. L'OM n'a encore rien gagné, mais il a envoyé le message qu'il faudrait compter avec lui s'il continue de jouer de telles partitions. La coupure internationale va paraître très douce, même s'il faudra en faire autant à Toulouse à la reprise, avec une défense amputée de trois titulaires (Alvaro, Amavi, Caleta Car). Chaque chose en son temps. Maintenant, il faut savourer. C'est si bon de battre Lyon et Garcia... Par Fabrice Lamperti |
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La revanche de Mister Payet |
Auteur d'un doublé, le Réunionnais a réalisé un excellent match sous les yeux de Rudi Garcia... Il fallait du cran. À plus d'un titre. D'abord parce qu'il ne pouvait pas passer à côté de ses retrouvailles avec Rudi Garcia, son ex-mentor avec lequel il est désormais fâché et qu'il n'avait pas épargné vendredi en conférence de presse. Ensuite car six minutes (!) se sont écoulées entre le moment où il a posé le ballon du penalty et celui où il l'a finalement frappé. Et marqué (18). Absolument pas perturbé par les atermoiements d'Antony Gautier et le cinéma de Léo Dubois, cloué au sol après une légère tape de Dario Benedetto sur le crâne, Dimitri Payet s'est élancé sans trembler pour mettre les Olympiens sur les rails du succès. Ça ne pouvait pas mieux tomber pour eux, comme pour le Réunionnais, dont les derniers matches aboutis sous le maillot blanc remontaient à... 2018, durant le magnifique printemps européen de l'OM. Il ne lui en fallait donc pas plus pour exulter, crier et mimer "Ici, c'est chez moi" en fêtant son ouverture du score près du poteau de corner situé au bas du virage Nord et de la tribune Jean-Bouin. Comme il l'avait fait le 15 juin 2016 après son but lors de France-Albanie, tandis qu'il avait été vendu un an plus tôt - contre son gré - à West Ham. Le milieu offensif de 32 ans était alors au sommet de son art. Présents en masse dans l'enceinte du boulevard Michelet (lire le chiffre plus haut), les supporters marseillais ont retrouvé ce "Dim" là hier soir. Un joueur de caractère, à fond sur tous les ballons. Un joueur technique aussi (et surtout). Son second but en est l'illustration... Auteur d'un tacle plein de rage dans les pieds de Traoré, Payet trouvait Lopez, côté droit, lequel lui remettait le cuir dans l'axe. À l'entrée de la surface, le numéro 10 olympien donnait le tournis à Andersen et Denayer et doublait la mise dans une ambiance incandescente (39). Acclamé par 65421 spectateurs qui n'avaient de cesse de répéter son nom, le natif de Saint-Pierre profitait du moment pour célébrer son but de la même façon que le premier et prouvait ainsi son attachement à la cité phocéenne. À quelques mètres de là, Rudi Garcia observait la scène, l'air circonspect. Le nouvel entraîneur des Gones l'était un peu moins, quelques minutes plus tard, lorsque les deux hommes se sont pris le bec sur le bord de la touche (lire aussi en page 4). Ce qui n'a pas empêché l'ancien Nantais de poursuivre son festival. Au four et au moulin, aussi bien offensivement que défensivement (il a énormément aidé son pote Jordan Amavi), le capitaine de l'ère "RG", désormais délesté du brassard, a réalisé un match plein. On l'a ainsi vu fréquemment mettre le pied sur le cuir, pour poser le jeu puis le faire repartir. Il a aussi encaissé énormément de coups, notamment en seconde période après l'expulsion d'Alvaro (64). Un quart d'heure en pointe L'exclusion de l'Espagnol, juste après l'heure de jeu, a en effet obligé André Villas-Boas à revoir ses plans : sentinelle au coup d'envoi, Kamara est redescendu d'un cran en défense, remplacé au milieu par Strootman qui a, lui, pris numériquement la place de Benedetto sur le pré. Payet a donc dû s'installer seul à la pointe de l'attaque, dans un rôle qu'il n'affectionne guère (Garcia l'avait d'ailleurs testé quelques fois à ce poste, contre le PSG notamment, sans réussite). Il a dépanné comme il a pu, ne cessant jamais de courir, avant d'être finalement suppléé par Germain, avant-centre de métier (77). Le Vel' lui a alors réservé une ovation monumentale, de celle qu'on avait déjà pu entendre contre Leipzig, il y a un an et demi. L'apogée de sa fabuleuse soirée. Par Alexandre Jacquin |
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Garcia, retour gagnant... pour l'OM |
Revenu à Marseille en tant qu'entraîneur de l'OL, "RG" a encore perdu un gros match au Vél' Rudi Garcia a encore perdu un gros match au Vélodrome, et son sixième "Olympico". On se répète, mais pour une fois, les supporters de l'OM ne s'en plaindront pas. Certains craignaient pourtant de se retrouver Gros-Jean comme devant. De retour à Marseille après avoir quitté le club à la fin de la saison dernière par la petite porte, mais avec un gros chèque, l'ex-entraîneur olympien a remis les pieds dans son ancien jardin avec le costume du rival lyonnais. L'accueil promettait d'être corsé. Pour anticiper d'éventuels débordements, l'OL avait même dépêché des stadiers autour du banc de touche rhodanien. Celui-là même que Garcia a occupé pendant ses deux ans et sept mois aux commandes de l'OM, André Villas-Boas ayant décidé de changer de côté à son arrivée. Mais hormis deux broncas monumentales, d'abord à l'annonce de son nom avant le match, puis au retour des vestiaires, les fidèles de l'enceinte du boulevard Michelet n'ont pas fait de fixette sur l'ex-technicien du Losc et de la Roma. Lui-même a fait profil bas du début à la fin. En fin de semaine, "RG"n'avait déjà pas voulu tomber dans le jeu des petites phrases afin de ne pas envenimer les débats, plus de quatre mois après avoir quitté l'OM. Hier, à sa descente du bus, caillassé sur le chemin menant au Vel', l'ancien entraîneur olympien, sorti dans les pas de son nouveau président, Jean-Michel Aulas, a filé sans lever les yeux, laissant le soin au sémillant Paolo Rongoni, le responsable de la préparation physique qu'il a emmené avec lui, de distribuer les sourires aux visages familiers. Claude Fichaux, l'adjoint débarqué à Lyon dans ses valises, a quant à lui préféré rester dans le tunnel pour répondre à OLtv. Garcia, lui, a répondu à une heure du coup d'envoi à Laurent Paganelli, au micro de Canal +, lequel l'interrogeait sur la difficulté de préparer un tel match : "Je ne les connais pas tous, je connais leurs qualités, j'ai prévenu les miens, comme toutes les équipes, comme nous, cette équipe de Marseille a des faiblesses. On va voir si on est capable de les exploiter, ce qui comptera sera de bien rester concentrés sur le match, sur le terrain." Une fois que le match a commencé, la rivalité avec l'OL a repris le dessus et l'enjeu de la rencontre aussi. Son nom a pourtant été souillé durant toute la journée. Quand Basile Boli a participé au duplex matinal de l'émission Téléfoot, en direct du stade, certains supporters qui l'ont croisé ont même demandé au buteur de Munich de s'occuper des chevilles de Garcia ! En fin d'après-midi, dans le cortège organisé depuis le rond-point du David, près de la plage du Prado, les noms d'oiseaux ont volé. Idem à l'arrivée sur le parvis Dufaure de Montmirail, où un sonore "Garcia on t'enc..." a résonné jusque dans le stade. C'est finalement Dimitri Payet qui l'aura le plus assaisonné. Avant le match avec des déclarations incendiaires, puis pendant, en plantant un doublé salvateur et en parlant avec ses pieds. Garcia, lui, n'a pas bronché. Droit comme un I dans son aire technique sur l'ouverture du score (18), pendant que les fumigènes embrasaient les virages du Vélodrome et que le Réunionnais exultait, "RG" observait les siens rapporter le ballon dans le rond central. Idem sur le deuxième but de son ancien capitaine dans la cité phocéenne (39). Il aura fallu patienter jusqu'à la 44e minute pour voir un accrochage entre Garcia et Payet. Rappelé à l'ordre par le quatrième arbitre, la "Garce", un autre de ses sobriquets, a continué à se chauffer à distance alors que Jordan Amavi n'était pas loin. La mi-temps lui a permis de filer aux vestiaires en solitaire. Affublé d'une casquette pour le deuxième acte, "RG" a serré les poings sur le but de Moussa Dembelé (60). Un joueur qu'il avait recalé à l'OM... Il y a cru jusqu'au bout, empêchant toutefois Lopes de monter dans le temps additionnel, puis il a fini par s'éclipser. L'OM et son public pouvaient savourer ce retour gagnant. Par Jean-Claude Leblois |
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