OM1899.com

Article om.net

du 24 novembre 2019

La passe de trois pour l'OM

 En supériorité numérique pendant toute la deuxième mi-temps, les Olympiens ont fini par trouver la faille grâce à Benedetto et Radonjic. L'OM récupère sa deuxième place au classement.

Une charnière inédite

En l'absence de trois de ses défenseurs (Jordan Amavi, Alvaro Gonzalez, Duje Caleta-Car), tous suspendus, André Villas-Boas a été dans l'obligation de composer une charnière centrale inédite pour affronter Toulouse. Le technicien olympien a misé sur la jeunesse en titularisant le duo Boubacar Kamara/ Lucas Perrin, alignés ensemble pour la première fois de la saison. Les deux Minots étaient accompagnés par Bouna Sarr présent au poste de latéral gauche, alors qu'Hiroki Sakai occupait le couloir droite. Au milieu de terrain, on retrouvait le trio Rongier-Strootman-Sanson. Du côté de l'attaque marseillaise, Benedetto était titulaire en pointe entouré de Lopez à droite et de Payet à gauche. Le capitaine, Steve Mandanda, gardait la cage olympienne.

C'est donc un 4-3-3 classique qui a été concocté par Villas-Boas pour affronter Toulouse, 19e au classement, avant le coup d'envoi de la rencontre.

LA première mi-temps

Dominateurs au cours de la première mi-temps avec 74% de possession de balle, les Olympiens n'ont pas trouvé la faille. La faute à un Baptiste Reynet impérial qui dès la 2e minute réalisait une parade du genou devant la tête décroisée de Perrin. Le portier toulousain s'interposait aussi, une dizaine de minutes plus tard, sur la frappe du gauche de Rongier.

La première période était marquée par un fait : l'expulsion de Moreira auteur d'un tacle extrêmement dangereux au niveau du genou de Bouna Sarr. Les Olympiens allaient évoluer à dix toute la deuxième mi-temps.

Benedetto libère l'OM

Trois minutes ont suffi aux Olympiens pour se mettre à l'abri dans cette rencontre. C'est Dario Benedetto qui a délivré l'OM à la 76e minute. Alors qu'il n'avait plus marqué depuis le 4 octobre, l'Argentin a retrouvé le chemin des filets, superbement servi par Dimitri Payet. Il inscrit là son sixième but de la saison. Véritablement libérés après cette ouverture du score, les Marseillais continuaient de se projeter vers l'avant et Radonjic profitait d'un contre favorable de Germain pour filer au but et double la mise pour l'OM.

À noter l'exceptionnelle parade du pied de Mandanda devant la tête de Sangaré alors qu'il y avait encore 0-0.

Premier but en Ligue 1 Conforama pour Radonjic

Entré sur le terrain à l'heure de jeu (63e), Nemanja Radonjic a su se servir de sa rapidité pour causer des soucis aux Toulousains. Ce premier but en Ligue 1 avec l'OM, le Serbe l'attendait avec impatience. C'est désormais chose faite et avec la manière ! Radonjic profitait d'un contre de Germain pour emmener son ballon vers le but, il éliminait Rogel et frappait. Reynet était battu.

L'OM repasse deuxième

La victoire a mis un peu de temps à se dessiner mais elle est bel et bien acquise. Cet important succès face à Toulouse permet aux Olympiens de passer devant Angers et de reprendre leur deuxième place au classement en comptabilisant 25 points.

Les Marseillais recevront Brest à l'Orange Vélodrome vendredi 30 novembre à 20h45 en ouverture de la 15e journée de Ligue 1 Conforama.

-----------------------------------------------

Article de La Provence

du 25 novembre 2019

 

 

Les Olympiens dans leur jardin

L'OM a attendu le dernier quart d'heure pour battre Toulouse (0-2) hier, et signer un troisième succès de rang, qui replace le club marseillais à la 2e place au classement

Encore décisif grâce à une somptueuse passe décisive à destination de Dario Benedetto sur l'ouverture du score, Dimitri Payet félicite Nemanja Radonjic, auteur du break face à Toulouse. Le Serbe ouvre enfin son compteur avec l'OM. Un but qu'il a longuement célébré !

Encore décisif grâce à une somptueuse passe décisive à destination de Dario Benedetto sur l'ouverture du score, Dimitri Payet félicite Nemanja Radonjic, auteur du break face à Toulouse. Le Serbe ouvre enfin son compteur avec l'OM. Un but qu'il a longuement célébré ! Photo de notre envoyé spécial frédéric speich

Réconforté par sa victoire contre Lille (2-1), gonflé à bloc par son succès face au rival lyonnais (2-1), l'OM était à deux doigts de redescendre de son nuage, hier, à Toulouse. Mais le club olympien est finalement venu à bout du 19e du championnat en inscrivant deux buts dans le dernier quart d'heure de la rencontre.

Il aura fallu une réalisation de Dario Benedetto (76), la première depuis le naufrage à Amiens (3-1, lire ci-contre), sur un caviar de Dimitri Payet, bien moins remuant que contre l'OL, après une récupération de Valère Germain, pour créer le déclic. Et un autre but de l'improbable Nemanja Radonjic (79, voir en page suivante), son premier sous les couleurs ciel et blanc après son entrée en jeu, pour mettre définitivement l'OM à l'abri.

Avec ce triomphe tardif, le septième depuis le début de saison en L1, André Villas-Boas et ses protégés retrouvent donc leur deuxième position au classement, chipée provisoirement la veille par Angers. Surtout, ils s'offrent un troisième succès de rang (c'est la deuxième fois en L1 cette saison après les victoires contre Nice, Saint-Étienne et Monaco) et voient le calendrier leur ouvrir une voie royale jusqu'à la trêve des confiseurs. Dans leur fief toulousain du Stadium, les supporters marseillais, encore présents en masse, n'en espéraient pas moins.

Une défense inédite

Or, après 25 minutes d'une domination nette, mais stérile, Morgan Sanson et sa bande ont rapidement diffusé l'impression de subir et de laisser le "TéFéCé" d'Antoine Kombouaré se réveiller. Loin, très loin du panache déployé contre l'OL... Toujours soumis aux contraintes d'un effectif raccourci, "AVB" était de son côté, il est vrai, privé de trois défenseurs (Alvaro, Amavi et Caleta Car), et il a dû composer avec le retour de Kevin Strootman, ce qui n'est pas si évident quand on voit le Batave balbutier son football. Et si l'animation offensive est restée la même par rapport au match référence contre Lyon, avec Payet à gauche et Maxime Lopez à droite, l'entraîneur olympien a donc encore bricolé une défense inédite (Sakai à droite, Kamara-Perrin dans l'axe et Sarr à gauche). La paire de minots marseillais a d'ailleurs assuré face aux grands gabarits du TFC. Les difficultés de l'OM sont plutôt venues des joueurs de côté, avec un manque criant de profondeur. Les entrées de Germain puis de Radonjic ont modifié la donne sur ce plan-là.

Mais l'OM aurait aussi dû plier ce match plus rapidement. Car le club olympien s'est retrouvé en supériorité numérique pendant plus de 50 minutes. Il y a eu besoin de l'intervention de l'assistance vidéo à l'arbitrage pour que François Letexier, l'officiel de la rencontre, expulse Steven Moreira juste avant la pause (42). Une décision logique : le latéral droit toulousain venait de découper Bouna Sarr à 70 mètres de ses buts et, si l'Olympien avait eu le malheur de poser son pied droit au sol, il serait encore en train de chercher des bouts de son genou à l'heure où vous lisez ses lignes. Un carton rouge qui a d'ailleurs donné lieu à une scène unique puisque le virage Brice Taton, réservé aux ultras toulousains, vociférait contre l'homme en orange, pendant que celui qui accueillait les 900 supporters marseillais (et bien plus que cela dans les autres tribunes) exultait pour saluer le coup de sifflet !

Inutile de vous décrire les scènes de liesse sur les deux buts marseillais. Sur cette terre sainte où l'OM n'a plus perdu depuis le 24 février 2007, les supporters se sentent comme chez eux. Et les joueurs aussi. Vendredi, ils retrouveront leur vraie maison, le Vélodrome, pour la réception de Brest.

Par Jean-Claude Leblois, envoyé spécial à Toulouse

-----------------------------------------------

 -----------------------------------------------

----------------------------------------------

Dario parfaitement servi

Benedetto n'avait plus marqué depuis le 4 octobre à Amiens. Mais il n'avait jamais perdu confiance

Idéalement servi par Payet, l'Argentin a pu faire parler son efficacité devant le but adverse et ainsi débloquer le compteur olympien.

Idéalement servi par Payet, l'Argentin a pu faire parler son efficacité devant le but adverse et ainsi débloquer le compteur olympien. Photo Frédéric Speich, à Toulouse

On commençait à se poser des questions. Non pas sur le talent ni l'implication de Dario Benedetto, mais sur les raisons de son inefficacité. Quatre buts pour trois victoires en août-septembre, à Nice, contre Saint-Étienne et à Monaco. Et puis le vide et plus de succès. Et encore un but magnifique à Amiens, mais pour une illusion avant la défaite à la Licorne (3-1). Et le mutisme.

Pourquoi ? "Il a le même problème que Mitroglou qui n'était pas si nul que ça, mais ne recevait pas de centres, alors qu'il ne pouvait marquer que comme ça, nous disait Josip Skoblar en début de semaine. Et Benedetto, il ne va pas prendre le ballon dans le rond central, dribbler tour le monde pour aller marquer. Alors, il faut lui donner de meilleurs ballons, surtout des centres."

La preuve : à la vingt-cinquième minute, quand Rongier lui délivra un centre en retrait tendu, l'Argentin n'hésita pas une seconde pour adresser une frappe puissante, rasant un défenseur toulousain puis le poteau de Reynet. Raté, mais de peu. Pas vraiment l'attitude d'un joueur qui doute parce qu'il ne marque plus. André Villas-Boas en parlait précisément vendredi, se montrant tout à fait rassurant sur Dario.

"J'ai discuté avec lui. Il y a des buteurs qui perdent un peu confiance lorsqu'ils restent plusieurs matches sans marquer. Mais il m'a rassuré : 'Je suis content que l'équipe gagne, mes performances sont bonnes.' On l'a fait venir ici pour son jeu d'association et il le fait à la perfection. Parfois, il n'est pas dans les bonnes conditions pour finir les actions mais on profite d'autre chose pour aller de l'avant et s'appuyer sur lui."

La passe géniale de Payet

D'ailleurs, pour confirmer les propos de son entraîneur, Dario Benedetto allait participer à de nombreuses actions collectives, avec brio. Comme cette remise en retrait pour Valentin Rongier, après une accélération de Morgan Sanson côté gauche, se terminant par un tir tendu de Rongier repoussé par Reynet. Ou encore cette récupération à la hauteur de la ligne médiane, suivie d'une longue transversale tendue pour Maxime Lopez.

Mais ce que l'on attend avant tout d'un avant-centre, surtout quelqu'un qui a déjà montré ses qualités devant le but, c'est qu'il marque. Alors, Dimitri Payet a fini par sortir de sa coquille pour lui adresser un coup franc sur la tête, repris timidement, directement sur Reynet. Partie remise.

Il a fallu du changement pour dynamiser l'attaque. Et là, l'action initiée par Nemanja Radonjic s'est poursuivie par un ballon à prendre dans l'axe, devant la surface où Valère Germain, lui aussi entré en jeu, s'est jeté comme un mort de faim, d'un tacle efficace, permettant à Payet de reprendre le ballon et d'adresser un bijou de passe dans l'espace pour Benedetto, évidemment efficace. But, joie, folie, remerciements chaleureux au génie de Payet.

Et pour finir les acclamations du public toulousain (comme toujours assez pro-marseillais) au moment de la sortie de l'Argentin. River Plate a perdu la Copa Libertadores. L'ancien de Boca a gagné et marqué. Double plaisir pour lui. Triple même...

Par Mario Albano, envoyé spécial à Toulouse

-----------------------------------------------

-----------------------------------------------

 -----------------------------------------------

-----------------------------------------------

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.