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Article om.net

du 29 novembre 2019

Brest friday pour l'OM !

 

Dans une fin de rencontre folle qui a vu, coup sur coup, Brest égaliser puis l'OM prendre l'avantage sur un but superbe de Radonjic, les Olympiens signent un quatrième succès consécutif en L1.

Le onze d'André Villas-Boas

Avec les retours de suspension de Caleta-Car et Amavi, le coach portugais de l'OM a retrouvé, à l'exception d'Alvaro, sa défense type. La seule véritable interrogation concernait le côté droit de l'attaque. André Villas-Boas a aligné Sarr sur un poste où Germain, Radonjic et Lopez, titulaire à Toulouse, étaient en concurrence. Le milieu était identique à celui qui a débuté au Stadium.

Trophée, Jump, don d'organes et recueillement

Avant le début de l'échauffement, Valentin Rongier élu "Olympien du mois" en septembre a reçu son trophée. La dernière recrue olympienne est comme un poisson dans l'eau dans son nouveau club.

Le traditionnel "Jump" marquant l'entrée des joueurs a été joué en live au piano par Mourad, jeune pianiste de 15 ans originaire du quartier de La Castellane à Marseille. Aucune fausse note pour le virtuose qui a ravi les spectateurs de l'Orange Vélodrome avec son interprétation du célèbre morceau de Van Halen.

Le coup d'envoi fictif de la partie a été donné par le Professeur Collart et la légende olympienne Bernard Pardo en faveur du don d'organes, de sang, de moelle et de tissus. Plusieurs dizaines de milliers de cartes d'ambassadeurs du don ont été distribués au stade avant le match grâce à une belle initiative lancée par La Provence et soutenue par l'OM, "Tous ambassadeurs du don".

Enfin, l'enceinte phocéenne a rendu un bel hommage à Daniel Leclercq, ancien Olympien champion de France avec l'OM en 1971 et 1972, et aux 13 militaires français disparus dans un tragique accident d'hélicoptères au Mali.

La première période : le barre friday

Largement dominée par l'OM qui a tiré 13 fois au but pour 4 cadrés, la première mi-temps a été rythmée et agréable. Les deux équipes n'ont pas refusé le jeu, se sont livrés et ont touché, toutes les deux, du bois. Steve Mandanda a été sauvé, à deux reprises, sur le même tir de Cardona sur un centre d'Autret. Le ballon a touché la base des deux poteaux en longeant la ligne avant de revenir dans la surface... Quelques minutes plus tard, Sanson, à la réception d'un centre de Sakai qu'a astucieusement laissé passer Benedetto, trouvait la transversale de Larsonneur.

L'attaquant argentin a eu deux belles occasions, un face-à-face et une reprise de volée, mais il a buté sur le portier brestois.

La seconde période : Un final haletant

Après le repos, les Olympiens donnaient encore le tempo de la rencontre. Un coup franc de Payet repoussé par Larsonneur dans les pieds de Caleta-Car qui manquait d'un rien le cadre. La pression exercée par l'OM finissait par payer. Sur une touche rapidement jouée, Payet lançait Benedetto, le gardien de Brest allait à sa rencontre mais les deux manquaient la balle. L'Argentin était le plus rapide pour la récupérer mais il était repris par la défense, le ballon toujours en jeu était alors poussé dans les buts par Sarr, lancé à pleine vitesse !

Sur coup franc, Payet trouvait la transversale et peu de temps après, une frappe du gauche de Rongier s'écrasait sur le poteau à la droite du gardien.

L'OM dominait toujours la partie et se procurait encore des occasions via Payet, Amavi ou Benedetto.

La fin de partie était folle. Brest, par Cardona égalisait. Dans la foulée, Radonjic, entré en jeu plus tôt, réalisait la spéciale de Thauvin, dans le coin de la surface, pour redonner l'avantage aux siens dans un stade Orange Vélodrome qui passait par toutes les émotions en quelques instants !!!

L'OM puissance 4

C'est l'avantage de jouer en premier dans une journée de championnat... Quand on gagne ! Cela permet de regarder tranquillement au fond de son canapé ses concurrents jouer le samedi et le dimanche. Avec les trois points acquis vendredi soir à l'Orange Vélodrome, synonymes de quatrième victoire d'affilée, l'OM conforte sa deuxième place au classement avec quatre points d'avance sur Angers et six sur Bordeaux, les deux prochains adversaires, dans cet ordre de l'OM en Ligue 1 Conforama.

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Article de La Provence

du 30 novembre 2019

 

 

Le football qu'on aime

L'OM s'est imposé face à Brest et a signé une 4e victoire de rang au terme d'un match palpitant et particulièrement plaisant

On a coutume de dire que la Ligue 1 décline, que le niveau de jeu s'affaiblit et que le spectacle proposé est de moins en moins enthousiasmant. C'est souvent vrai : souvenez-vous du pathétique Dijon-OM (0-0) du 24 septembre. Heureusement, ce n'est pas toujours le cas. Il y a des soirs, comme hier, où les amoureux de ballon rond installés dans les tribunes du Vélodrome (on y vibre forcément davantage que devant son écran de télévision) prennent un maximum de plaisir.

Bien sûr, les mauvaises langues répondront que ce n'était que Brest, promu occupant la 13e place de Ligue 1. Ce serait oublier que cette équipe-là, dirigée par l'audacieux Olivier Dall'Oglio, n'est pas restée recroquevillée dans son camp et a joué son va-tout jusqu'au bout. Les 50 014 spectateurs présents dans l'enceinte du boulevard Michelet ont donc assisté à une partie franchement plaisante, durant laquelle les Olympiens se sont procuré une multitude d'occasions (34 tirs, dont 10 cadrés !) et ont même touché... trois fois le cadre de la cage gardée par Larsonneur (Sanson juste après le premier quart d'heure, Payet sur coup franc à l'heure de jeu, puis Rongier à la 64e minute). Sans doute un record.

Incroyable Radonjic !

Évidemment, les supporters marseillais ne seraient pas rentrés chez eux avec le même sourire aux lèvres si l'insaisissable Nemanja Radonjic n'avait pas offert la victoire à l'OM d'une merveilleuse frappe enroulée à la 90e minute, une poignée de secondes seulement après l'égalisation bretonne du Vauclusien d'adoption Irvin Cardona (89). Une douche froide de courte durée et une fin de match palpitante qui résume à elle seule le déroulé d'une rencontre excitante entre deux formations à l'ambition offensive, comme on n'en voit malheureusement pas assez souvent. L'ouverture du score, signée Bouna Sarr (57), à l'affût après une ouverture lumineuse de Payet et une inspiration géniale de Benedetto (qui a joué à saute-mouton sur le coup), est aussi un symbole de cette superbe partition.

Hier soir, l'OM a eu un peu de chance, aussi, lorsque Cardona s'est jeté pour récupérer un centre fuyant, mais a vu sa reprise heurter le poteau droit, puis gauche de Mandanda (13). Le scénario n'aurait sans doute pas été le même par la suite si l'ex-Monégasque avait alors fait trembler les filets. Un coup de bol pour "Il Fenomeno", mis à contribution quelques minutes après par Charbonnier (19).

L'escouade d'André Villas-Boas n'aurait de toute façon pas mérité de perdre, ni même d'être tenue en échec, tant elle a maîtrisé son sujet. Elle occupe ce matin la 2e place du classement de Ligue 1 et vient d'enchaîner quatre succès consécutifs (Lille, Lyon, Toulouse et Brest, donc). Qui aurait pu le croire au coup d'envoi d'une saison qui avait tout pour se transformer en flop, puis au coup de sifflet final du Clasico (4-0, le 27 octobre) ? Comme quoi, "AVB" a finalement eu raison de privilégier les rencontres suivantes à celle, symbolique, du Parc des Princes (même si ça peut faire mal au coeur de le lire, car un déplacement à Paris est toujours un événement...).

Que peut espérer l'OM désormais ? Il faut remonter au mois d'avril 2018 pour retrouver la trace d'une si belle série toutes compétitions confondues (quatre victoires de rang face à Leipzig, Troyes, Lille et Salzbourg), et à décembre 2017 et janvier 2018 en championnat (Troyes, Rennes, Strasbourg, Caen). Cette saison-là, Payet et ses partenaires avaient régalé le public (notamment en Ligue Europa), mais avaient échoué au pied du podium au printemps. Pourront-ils se rattraper en 2019-20 ? Ils en sont encore loin, mais font plaisir à leurs partisans. Voilà un point déjà très positif.

Par Alexandre Jacquin

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Balles au centres

Efficaces et précis dans ce domaine, les Olympiens ont haussé leur qualité de passe

Victorieux de Brest (2-1), hier en ouverture de la 15e journée de L1, l'OM s'est fait peur jusqu'au bout. Il a fallu un éclair de Nemanja Radonjic (90) dans la foulée de l'égalisation à 1-1 du Vauclusien Irvin Cardona (89) pour savourer ce succès. Une victoire longue à se dessiner, mais l'OM avait tout fait, du début à la fin, pour se mettre à l'abri bien plus tôt.

La lumière est d'ailleurs venue d'un amour d'extérieur du pied droit de Dimitri Payet pour lancer Dario Benedetto, auteur d'une feinte de corps superbe, et offrir à Bouna Sarr, qui avait suivi opportunément, son premier but de la saison, le quatrième en championnat sous les couleurs de l'OM. Ce n'était pas un centre, mais une passe qui venait d'un côté, le gauche en l'occurrence, pour que les Olympiens ouvrent le score. Une passe réussie, cela va sans dire, et le pourcentage élevé de l'OM en la matière illustre sa qualité collective et son emprise technique sur la rencontre.

Oubliez en effet le déchet habituel auquel supporters et suiveurs sont confrontés de week-end en week-end, saison après saison, quel que soit l'entraîneur aux commandes. Hier, c'en était même flagrant dans le domaine des centres. Un secteur où les Marseillais compilent les critiques, à juste titre a priori. Du troisième poteau à la touche directe, les exemples ne manquent pas. Interrogé à ce sujet mercredi, Hiroki Sakai n'a pas botté en touche (ni dans la surface non plus) : "C'est très difficile de répondre. Il y a toujours les aléas du match, les situations, certains centres sont bons, mais ne sont pas repris. J'ai fait 4 passes décisives avec le Japon sur des centres, ça dépend vraiment de la situation. Mais quotidiennement, il faut continuer à travailler", expliquait l'international nippon, comme si les passeurs n'étaient pas les seuls incriminés.

L'entraîneur n'y est pas étranger, non plus : André Villas-Boas reconnaissait lui-même ne pas trop insister sur la participation offensive de ses latéraux.

Mais hier, le latéral droit et ses coéquipiers ont donc pris tout le monde à contre-pied en délivrant des centres parfaits. Il a même fallu se pincer pour vérifier que ce déluge de bons ballons, qu'on n'avait plus vu depuis belle lurette sous le toit du Vélodrome, n'était pas qu'un mirage. Pour preuve, à la mi-temps, l'OM avait déjà effectué 18 services longue distance (29 au total sur la rencontre).

Des chiffres élevés qui ne disent pas toujours tout de la qualité des transmissions. Sous Rudi Garcia, l'OM pouvait par exemple expédier plus de 40 centres dans un match sans qu'un quart du quota n'arrive à destination. Face à la joueuse formation bretonne, le premier centre de Sakai a permis à Benedetto de trouver Sanson, qui a touché la barre (17) ; sur le deuxième, encore plus impeccable, l'Argentin a placé une superbe reprise de volée (38) et sur le troisième, à ras de terre cette fois, Sarr n'a pu reprendre. Remonté un cran plus haut avec le retour de suspension de Jordan Amavi, le couteau-suisse olympien n'était pas en reste : à deux reprises, pour les têtes de Sanson (9) et Benedetto (26), il aurait même pu espérer être crédité d'une passe décisive ! Idem pour Amavi, qui a souvent trouvé Sarr (35, 53).

Il faudra maintenant marquer. Mais pourvu que ça dure ! Hier, les balles étaient aux centres.

Par Jean-Claude Leblois

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