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Article om.fr

du 16 février 2020

L'OM frappe un grand coup

 

Mené au score face à Lille, l'OM a su redoubler d'efforts pour inverser la tendance et s'imposer grâce à Benedetto et un but contre son camp de Reinildo.

La composition face à Lille

Pour affronter le LOSC, André Villas-Boas doit faire face à une absence de taille avec le forfait de son meilleur buteur, Dimitri Payet (8 buts). En revanche, le technicien portugais enregistre plusieurs retours : Benedetto est titulaire à la pointe de l'attaque olympienne. Tout comme Caleta-Car et Amavi qui, suspendus en coupe de France, retrouvent leur place dans la défense olympienne.

Laissé sur le banc face à Lyon, Steve Mandanda retrouve son brassard de capitaine. Au milieu de terrain, Kamara, en sentinelle, est entouré à ses côtés de Rongier et Sanson. Enfin, la zone offensive olympienne est occupée par Sarr, Benedetto et Valère Germain.

André Villas-Boas reconduit son 4-3-3.

La première mi-temps

C'est le genre de match qu'aucune équipe ne veut perdre au cours duquel il est difficile de trouver des espaces. Pour autant, dès la quatrième minute, Osimhen était trouvé et voyait sa frappe superbement détournée par Steve Mandanda. Rapidement sollicité, le capitaine olympien s'illustrait une nouvelle fois au quart d'heure de jeu devant la reprise de Rémy. L'OM tenait bon lors du temps fort lillois et se procurait une première situation initiée par Amavi. Le latéral gauche trouvait Sanson qui décalait Sarr. Ce dernier lui remettait le ballon, Sanson frappait mais ne trouvait pas le cadre. Dans une première mi-temps compliquée dominée par les Lillois, et entachée de trois cartons jaunes à l'encontre de Caleta-Car, Amavi et Benedetto, les deux équipes rejoignaient le vestiaire sur un score nul et vierge.

La deuxième mi-temps

La deuxième mi-temps ne pouvait pas plus mal commencer pour les hommes de Villas-Boas qui encaissaient tout de suite un but. Lancé par Bamba, Osimhen remportait son face à face avec Mandanda. Les Olympiens subissaient une deuxième alerte avec un autre but lillois, signé Rémy, mais refusé pour une position de hors-jeu. Menés au score, les Olympiens se livraient un peu plus. Fauché dans la surface de réparation, Bouna Sarr obtenait un penalty, manqué par Valentin Rongier. La suite de la rencontre tournait à l'avantage des Marseillais.

Deux minutes décisives

Il aura suffi de deux petites minutes aux Olympiens pour inverser la tendance dans cette rencontre. Les Marseillais ont poussé pour égaliser et ont été récompensés de leurs efforts. Sur un corner botté par Sanson, Germain venait couper de la tête au premier poteau. Son coup de tête était dévié par Reinildo dans ses propres buts. Sur l'attaque suivante, c'est Pipa Benedetto qui reprenait un excellent centre de Germain. L'attaquant argentin retrouvait le chemin des filets et sa joie se lisait sur son visage. L'OM signe un 14e match consécutif sans défaite en Ligue 1 Conforama.

La bonne opération

L'OM sort vainqueur de ce duel de haut de tableau et creuse un peu plus l'écart sur ses poursuivants. Désormais, les Olympiens ont onze points d'avance sur Rennes, douze sur leur adversaire du soir, Lille. C'est la bonne opération du week-end. Le prochain rendez-vous des Olympiens est un match à domicile, face au FC Nantes, samedi 22 février à 17h30.

 

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Article de La Provence

du 17 février 2020

 

 

Sur la voie royale

Malmené par Lille, l'OM a renversé le match en deux minutes (1-2) et, avec 12 points d'avance sur le 4e, voit la Ligue des champions d'un peu plus près encore

Cet OM est tout simplement incroyable. Renversant même, pourrait-on ajouter tant il a su inverser le cours d'un match qui lui échappait après avoir pris en pleine face la tempête Victor (Osimhen), au début de la seconde période de ce choc en altitude (1-2), à Lille. Le plan échafaudé par André Villas-Boas, qui avait si bien fonctionné à Rennes (0-1) et à Bordeaux (0-0), venait de voler en éclats. Il avait tenu presque miraculeusement grâce à des parades d'exception signées Steve Mandanda face à ce même Osimhen (4), puis Loïc Rémy (15). Menés, voyant leurs adversaires d'un soir revenir virtuellement à six longueurs, les Olympiens ne pouvaient plus décemment abandonner le ballon et l'initiative du jeu aux Lillois, ni évoluer avec un double-rideau extrêmement bas, histoire d'éviter les courants d'air dans leur dos.

Alors, ils ont enfin retrouvé de l'ambition, cessant ces gains de temps récurrents ou ces passes à répétition vers l'arrière. Ils se sont mis à accélérer et à jouer. À regarder cette équipe lilloise dans le blanc des yeux, oubliant la crainte de se faire poignarder par un contre dans le dos. Privé de son maître à jouer Dimitri Payet, resté à Marseille pour soigner une cuisse douloureuse et être présent pour les échéances à venir, "AVB" a également pesé de tout son poids par son coaching inspiré et audacieux.

Deux minutes décisives

Le fougueux Marley Aké, lancé à la place de Hiroki Sakai après le penalty foiré par Valentin Rongier (58), s'est mué en trublion depuis le côté gauche, détonateur de la rebellion marseillaise. Dans un joli clin d'oeil que seul le football sait enfanter, le duo Germain-Benedetto, au pain sec et à l'eau depuis des lustres, a retrouvé une inefficacité qui le fuyait à mesure qu'il collectionne les critiques (lire en page suivante). En deux minutes, l'OM a plié cette affiche au sommet et muselé des Dogues soudain sans mordant, comme sonnés par ce but sur corner de Germain (accordé néanmoins à Reinildo hier soir par la LFP, 67) et ce jaillissement au premier poteau accompli avec rage par l'Argentin (69). L'OM n'a jamais été véritablement inquiété par la suite, les quelque 1100 supporters marseillais ont chanté à gorges déployées, à mesure que le stade Pierre-Mauroy se vidait. Au coup de sifflet final, Mandanda, Caleta Car et tous les autres ont exulté, conscients qu'ils venaient de frapper un coup immense.

Cette nouvelle victoire leur ouvre des perspectives des plus réjouissantes. Lille, toujours scotché au pied du podium, ne les reverra plus, si ce n'est de loin, avec ces douze points de retard. Rennes, 3e et défait à Reims (1-0) un peu plus tôt hier, regarde l'OM d'un peu plus près. Mais avec onze longueurs de moins, tout de même, un matelas qui autorise toutes les folies et toutes les projections. À treize étapes de l'arrivée finale, les hommes de Villas-Boas ont quasiment composté leur billet pour la prochaine Ligue des champions.

Il faudrait qu'ils s'effondrent littéralement pour laisser échapper cette qualification qui se refuse au club depuis 2013. Difficile à imaginer avec un calendrier allégé, et une seule date par semaine. Ils ne font pas tout bien, se contentent parfois du minimum et cherchent trop à gérer. Mais, et ils l'ont encore démontré dans le Nord, ils possèdent un sacré caractère, une bonne dose de réussite et désormais une marge encore plus confortable. Ils sont plus que jamais sur la voie royale.

Par Fabrice Lamperti, envoyé spécial à Villeneuve d'Ascq

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Deux neuf sortis du néant

Valère Germain et Dario Benedetto ont permis à l'OM de renverser le Losc

Un symbole qui vaut cher. Décriés en première partie de saison, muets sur la phase retour du championnat et cloués au pilori, fantomatiques pendant 45 minutes, Valère Germain et Dario Benedetto ont réussi à vaincre le signe indien en inscrivant chacun un but, hier, à Lille. Un petit événement dans l'effectif olympien : le Marseillais n'avait plus marqué depuis la 6e journée de Ligue 1, contre Montpellier (1-1) fin septembre, tandis que l'Argentin ne trouvait plus le chemin des filets depuis la victoire contre Nîmes, fin décembre (3-1), pour la 19e journée.

Positionné sur l'aile gauche au coup d'envoi, puis exilé à droite après le remplacement d'Hiroki Sakai par Marley Aké, mais longtemps cantonné aux tâches défensives ou aux coups de pied de dégagement, Germain est donc sorti de sa boîte après l'heure de jeu, alors que l'OM était mené 1-0 et venait de louper un penalty (manqué par Valentin Rongier). D'un coup de tête croisée, dévié par Reinildo (à qui la LFP a attribué un CSC), à la réception d'un corner tiré par Morgan Sanson, il a catapulté le ballon dans la cage de Mike Maignan (67). Rien de tel pour exulter devant le kop marseillais, fêter son troisième but de la saison et oublier, le temps d'un instant, les critiques dont il fait l'objet.

À peine deux minutes plus tard, c'est l'Argentin qui a retrouvé la lumière, après un bon travail du jeune Aké (qui avait d'ailleurs obtenu le corner sur l'égalisation olympienne) et un centre au cordeau de Valère Germain, en marquant à bout portant (69). Sa huitième réalisation en championnat. Un coup du sort suffisant pour éteindre les ardeurs du public du stade Pierre-Mauroy et réveiller les nombreux supporters de l'OM présents, pas seulement dans le parcage visiteurs.

Aucun joueur du onze de départ n'avait marqué en L1 en 2020

Il y avait pourtant de quoi nourrir quelques inquiétudes avant le coup d'envoi au sujet de cette formation olympienne, toujours privée de Florian Thauvin et orpheline de son maître à jouer Dimitri Payet, préservé après une contracture à la cuisse gauche contre Lyon, mercredi dernier. Sans oublier Nemanja Radonjic, enquiquiné par un problème de pubalgie, même si le Serbe a remplacé "Pipa" (83) pour les dernières minutes de la partie.

Preuve de la disette des attaquants et du néant offensif de ces dernières semaines, aucun joueur du onze de départ aligné par André Villas-Boas n'avait marqué en championnat en 2020. Et la première période n'a pas donné plus d'assurance au coach portugais, le seul tir (non cadré) ayant été l'oeuvre de Sanson (19) après une incursion de Jordan Amavi et un une-deux astucieux avec Bouna Sarr. Ce dernier, d'abord positionné en ailier droit, a ainsi été le joueur offensif le plus entreprenant.

Au coup de sifflet final, Valère Germain serrait les poings avant de tomber dans les bras de ses coéquipiers, Dario Benedetto sortait du banc avec sa parka sur le dos, sourire aux lèvres. Avec le reste de l'effectif, ils pouvaient danser devant leurs supporters, et bien plus que ça, pour fêter cette victoire ô combien importante.

Deux buts et une passe décisive pour deux joueurs qui étaient au fond du trou depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois : il faut encore se pincer pour y croire !

Par Jean-Claude Leblois, envoyé spécial à Villeneuve d'Ascq

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