Article om.fr du 06 mars 2020 |
Amiens (2-2) : L'OM rejoint sur le fil
Alors qu'ils menaient 2 à 0 grâce à des réalisations de Sanson et Payet, les Olympiens se sont fait rejoindre au score dans les dix dernières minutes. Le onze de départ Par rapport au onze de départ aligné à Nîmes pour le succès, 2-3, au stade des Costières, André Villas-Boas n'a effectué qu'un seul changement. L'absence de Caleta-Car a contraint le technicien portugais à faire descendre Kamara d'un cran afin qu'il évolue au sein de la charnière centrale avec Alvaro et Strootman a pris la place de sentinelle. Les 76ers à l'honneur Non, il ne s'agit pas de l'équipe de NBA de Philadelphie mais bel et bien des joueurs de l'OM qui ont remporté en 1976 la neuvième Coupe de France de l'histoire olympienne. Marius Trésor, Gérard Migeon, Albert Emon, Robert Buigues, Roland Gransart, François Bracci, Jules Zvunka et Jacky Lemée étaient les invités de l'OM pour la réception d'Amiens. Ils ont été chaleureusement applaudis lors de leur passage au bord du terrain pendant l'échauffement des deux formations. Le 12 juin 1976, l'OM avait battu Lyon en finale de Coupe de France au Parc des Princes grâce à des buts de Raul Nogues et Boubacar Sarr. Steve Mandanda récompensé Auteur d'un mois de février encore excellent, le gardien de l'Olympique de Marseille a été élu "Olympien du mois Puma". Steve Mandanda a notamment arrêté, au cours du mois écoulé, 74% des tirs qu'il a subis. Le capitaine marseillais a reçu le trophée d'"Olympien du mois Puma" avant l'échauffement du match OM-Amiens en bordure de terrain au pied de la tribune Jean-Bouin des mains d'un heureux supporter tiré au sort. La première période : Le coup de patte de Sanson Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans les 45 premières minutes du match d'ouverture de la 28e journée de Ligue 1 Conforama. L'OM a eu la possession (60-40) et la maîtrise du ballon mais les offensives marseillaises n'ont pas fait beaucoup de mal à une défense bien regroupée et resserrée. Les hommes d'André Villas-Boas ont beaucoup centré sans réussir à percer la muraille adverse. Ils ont tiré quatre fois au but sans parvenir à cadrer. Payet s'est procuré la plus belle occasion à la 36e minute de jeu mais sa frappe est passée à côté du poteau de Gurtner. Pas grand-chose jusqu'au temps additionnel et l'éclair de Sanson. Au milieu de trois Amiénois, le milieu de terrain, lancé par Strootman, a décoché une frappe aussi surpuissante que soudaine du gauche à l'entrée de la surface qui a fini sa course sous la barre ! La seconde période : Le retour de Thauvin Libérés par leur avantage au tableau d'affichage, les Olympiens ont attaqué la seconde période pied au plancher. Rapidement, Payet a alerté Gurtner de près mais le portier de l'ASC veillait sur sa ligne. Ce n'était que partie remise pour le Réunionnais qui, avant l'heure de jeu, tentait sa chance de loin. Son tir dévié par Chedjou trompait le portier d'Amiens. L'OM doublait ainsi la mise et pouvait voir venir les assauts d'Amiens, sans (pour le moment) trop trembler. Sauf quand Alvaro est resté au sol après un contact avec Guirassy. Mais l'Espagnol, solide, s'est vite relevé. L'événement de la seconde période est intervenu à la 80e minute. Payet a laissé sa place à Thauvin, acclamé par le public de l'Orange Vélodrome. Le natif d'Orléans n'avait plus porté le maillot olympien depuis le 1er septembre 2019 et un succès à domicile face à l'AS Saint-Etienne. Opéré quelques jours plus tard, il a alors débuté une longue convalescence qui a pris fin il y a peu avec son retour à l'entraînement collectif. Amiens a finalement réduit l'écart après une faute dans la surface d'Amavi. Guirassy profitait de l'aubaine pour transformer le penalty (84e). Dans la foulée, l'attaquant était tout proche d'égaliser sur corner mais sa tête heurtait la transversale de Mandanda ! Thauvin n'a pas tardé à montrer qu'il avait faim et surtout qu'il n'avait rien perdu de son talent balle au pied. Un contrôle du gauche en extension, un dribble et une frappe... contrée ont fait se soulever les supporters. Mais la partie ne s'est pas arrêtée là. Dans les arrêts de jeu, Amiens est parvenu à égaliser par Ghoddoos sur un centre de Calabresi. Dommage, les Olympiens n'ont pas renoué avec le succès à l'Orange Vélodrome et devront prendre des points à Montpellier avant d'accueillir le PSG... |
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Article de La Provence du 07 mars 2020 |
Un coup de bambou |
Alors qu'il menait 2-0 et avait le match en main, l'OM s'est fait rejoindre par Amiens (2-2), relégable. Un nul aux allures de défaite qui s'est terminé dans la confusion La leçon n'a pas été retenue et l'OM a tendu l'autre joue, deux semaines après la gifle à domicile face à Nantes (1-3). Il n'a pas perdu, certes, mais il a laissé échapper une victoire qui lui tendait les bras et que les quelque 50 000 supporters accourus au Vélodrome pressentaient large lorsque Dimitri Payet, aidé par Aurélien Chedjou, a doublé la mise peu avant l'heure. Un missile de Morgan Sanson, dans le temps additionnel de la première période, avait permis d'oublier quelque peu un acte initial insignifiant et même franchement ennuyeux où le deuxième de Ligue 1 n'avait presque que son statut à faire valoir tant il n'a pas montré grand-chose de bon. Malgré tout, il n'y avait pas vraiment photo entre les deux escouades, Payet faisait différence sur différence, Florian Thauvin, enfin de retour à la compétition, avait même eu l'occasion de signer son retour par un but, et Amiens demeurait inoffensif. Et l'impensable s'est produit, l'OM s'est assoupi, André Villas-Boas a foiré son coaching, sortant deux de ses meilleurs atouts, Sarr et Payet, pour donner du temps de jeu aux revenants Sakai et Thauvin. Si bien qu'après Angers (0-0) et Nantes, les Amiénois ont profité des difficultés olympiennes à l'emporter au Vélodrome ces dernières semaines, en jouant dix minutes, les dernières, plus le temps additionnel. Suffisant pour arracher un point quasi miraculeux, tant Steve Mandanda a passé une soirée tranquille jusqu'à ce que Serhou Guirassy transforme un penalty naïvement concédé par Jordan Amavi et que Saman Ghoddos ne jette un froid en égalisant tout au bout de la nuit. Pis, la soirée aurait pu s'apparenter à une véritable catastrophe si le capitaine de l'OM n'avait pas été sauvé par sa transversale sur une tête à bout portant de ce même Guirassy. La colère de Villas-Boas, expulsé Au coup de sifflet final, Villas-Boas est entré dans une colère noire, s'en prenant à l'arbitre de la rencontre, François Letexier, et à Johan Hamel, en charge de l'assistance vidéo, coupables à ses yeux d'avoir accordé le penalty aux Picards, lequel a changé le cours de cette rencontre. L'arbitre a alors expulsé le technicien lusitanien (qui s'est excusé a posteriori) au coeur d'un moulon de joueurs. Le signe d'une immense frustration collective. Sur le banc, Dimitri Payet avait les yeux rougis. Ce nouveau coup d'arrêt souligne un peu plus les maux actuels des Olympiens. Assis sur une avance qui pourrait fondre, demain, selon les résultats de Rennes-Montpellier et de Lille-Lyon, ils ne maîtrisent pas grand-chose et se font logiquement punir. Ils cafouillent leur jeu collectif, s'en remettent trop souvent aux éclairs de leurs solistes et jouent par intermittence. Comme s'ils cherchaient à gérer leur avance et craignaient le moindre faux pas. Un schéma minimaliste qui ne suffit plus en ce moment, d'autant que la défense, tellement solide jusqu'ici et privée hier de Duje Caleta Car, malade, commence à s'effriter et à tanguer sérieusement. Payet et ses partenaires ne disposent pas de la moindre marge, ils paient chacune de leurs erreurs au prix fort. Peut-être se sont-ils trop laissés griser par leur bonne série et les jokers qu'ils ont accumulés. Ce nouveau retour sur terre doit les faire sortir de leur zone de confort. Il est encore temps, l'OM reste en ballottage favorable dans la course à la Ligue des champions ; Villas-Boas, qui a une nouvelle fois endossé la responsabilité de cette contre-performance, le sait parfaitement. À lui et à ses hommes de passer de la parole aux actes. Ce serait vraiment dommage de gâcher tous ces efforts.
Par Fabrice Lamperti |
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Morgan Sanson plein cadre Deux semaines après son but contre Nantes, il a ouvert le score d'une superbe frappe du gauche Merci. Merci Morgan Sanson pour ce court instant de football. Un peu de beauté dans une mi-temps tellement médiocre, ennuyeuse, décourageante, que le décompte des tirs cadrés était la chose la plus simple à faire. La tête à Toto : soit zéro plus zéro. Ah ! Des tentatives, oui, histoire de dire qu'on n'est pas payé juste pour mouiller le maillot. Deux, trois amiénoises, anémiques, anecdotiques, comme celle de Strootman. Bref, rien qui ne mérite vraiment d'être synonyme de celle de Dimitri Payet, certes à l'extérieur du petit filet, donc toujours en dehors du cadre, mais ressemblant à un vrai geste de pro. Pas son coup franc capricieux lui valant un carton jaune avant de tirer dans le mur, non une vraie percée, avec repiquage au centre et tir à ras de terre. Sur quoi ne fallait-il pas s'attarder pour ne pas sombrer dans la mélancolie ! Des rataillons de foot, le resto du coeur des soirs de grande famine. Alors, évidemment, quand, servi par Kevin Strootman, jamais génial mais au moins sobrement efficace, Morgan Sanson a pénétré dans la surface et a tenté la frappe du gauche, on a cru rêver : du foot ! Faut dire, pour être honnête, qu'en face, c'était le gardien de la RTM : Régis des Transports Marseillais. Gurtner si bon d'habitude et sur ce coup-là, papillonnant dans les airs à la recherche d'un ballon hypothétique permettant aux Olympiens de s'embrasser, coronavirus ou pas, comme si de rien n'était. Plein cadre, Morgan Sanson, trop souvent maladroit dans ses frappes, venait, deux semaines après le but somptueux marqué contre Nantes, de lui donner un petit frère. Un but miroir, l'intérieur du gauche répondant à l'intérieur du droit. Petit frère des pauvres dans cette mi-temps à l'insigne faiblesse technique. Mais donnant enfin le déclic de la vie à une rencontre sans passion. En attendant la "spéciale" de Thauvin Le deuxième but, signé Dimitri Payet, aurait pu, pour sa part, être la réplique exacte de celui marqué contre Toulouse, avec cette phase classique du Réunionnais, la course vers l'intérieur, les crochets successifs et le tir enroulé du droit qui fait mouche. Cette fois-ci, il a fallu l'aide involontaire d'Aurélien Chedjou pour dévier le ballon hors de portée de Gurtner qui aurait pu se rattraper sur ce coup-là. Mais à l'arrivée, un but flipper a la même valeur au tableau d'affichage qu'un but chef-d'oeuvre. Et ajoutons qu'après la déviation de Valère Germain, c'est Morgan Sanson qui avait délivré la passe décisive à Dimitri Payet, histoire de ne pas sortir du cadre où il avait mis les premières couleurs. Ce but classique du Réunionnais rappelle bien évidemment ceux que Florian Thauvin a marqués à la pelle depuis 2017, en partant depuis l'autre aile et en finissant du pied gauche. Il nous avait beaucoup manqué. Mais le revoilà. Son entrée, à la 80e minute a déclenché un tonnerre d'applaudissements. Il a essayé, mais pour son premier but, sa première "spéciale", on attendra encore. Avec impatience et gourmandise. Un but spectaculaire, ça fait toujours du bien quand on s'ennuie. Par Mario Albano |
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