Article om.net du 30 octobre 2019 |
Monaco - OM (2-1) : Le compte-rendu L'équipe d'André Villas-Boas s'est inclinée 2-1 face à Monaco au Stade Louis-II. L'OM est éliminé de la Coupe de la Ligue BKT. Une composition en 4-4-2 Pour cette entrée en lice en Coupe de la Ligue BKT face à l'AS Monaco, André Villas-Boas décidait de mettre en place un système en 4-4-2. Comme depuis le début de la saison, le capitaine Steve Mandanda gardait la cage olympienne. En défense, l'entraîneur de l'OM renouvelait la charnière centrale composée de Boubacar Kamara et Duje Caleta-Car. Jordan Amavi faisait son retour dans le onze de départ en tant qu'arrière gauche et Hiroki Sakaï retrouvait son poste habituel de latéral droit. Au milieu de terrain, le coach portugais alignait Dimitri Payet côté gauche, Morgan Sanson effectuait son retour associé à Kevin Strootman au centre et Bouna Sarr occupait le flanc droit. Devant, Marley Aké inaugurait sa première titularisation aux côtés de Valère Germain. Le match Ce 16e de finale débutait sans trop de rythme sur le terrain. Il fallait attendre la septième minute de jeu pour voir Jordan Amavi armait la première frappe du match. Les Olympiens se montraient assez offensifs lors des vingt-premières minutes de la rencontre. Marley Aké manquait même d'ouvrir le score en faveur de l'OM mais son tir passait à quelques centimètres de la cage de Benjamin Lecomte (12'). Mais Monaco poussait. Steve Mandanda s'interposait à plusieurs reprises mais ne pouvait rien faire sur la demi-volée pied droit de Jean-Kévin Augustin (1-0, 23'). Dix sept minutes plus tard, le gardien bleu et blanc arrêtait un tir de l'attaquant français mais le ballon revenait sur Ruben Aguilar, passeur sur le premier but, qui doublait la mise pour Monaco d'un plat du pied droit (2-0, 40'). Après la mi-temps, André Villas-Boas effectuait deux changements pour redynamiser son équipe. Valentin Rongier remplaçait Marley Aké et Bouna Sarr cédait sa place à Nemanja Radonjić. L'international serbe se procurait d'ailleurs l'occasion la plus dangereuse de l'OM depuis le début de la seconde période mais sa frappe du pied droit en dehors de la surface ne trouvait pas le cadre (66'). L'OM revenait dans la partie grâce à un bon travail de Dimitri Payet côté gauche. Le Marseillais éliminait Ruben Aguilar dans la surface de réparation et sa frappe passait entre les jambes de Benjamin Lecomte (2-1, 78'). Malheureusement, les Marseillais s'inclinaient 2-1 après avoir essayé d'égaliser en fin de rencontre. |
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Article de La Provence du 28 octobre 2019 |
Ca fait désordre... |
Trois jours après la fessée à Paris, l'OM a été éliminé par Monaco (2-1) sans défendre vraiment ses chances. La pression monte avant la venue de Lille André Villas-Boas aura beau retourner le problème dans tous les sens, il parviendra à une conclusion identique : les maux actuels de l'OM ne résultent ni du niveau de l'adversaire ni du système qu'il met en place ni des hommes à qui il accorde sa confiance. Ceux-ci ne sont tout simplement pas au niveau et manquent de talent pour rivaliser avec des écuries qui visent les premières places. Le technicien lusitanien pensait que le simple fait de passer de Paris à Monaco, en trois jours, permettrait à ses troupes d'effacer la débandade du Parc (4-0) et de relever la tête afin de réenclencher une dynamique positive. Pour tenter d'y parvenir, il a innové dans ses choix, aussi bien dans le système avec un 3-4-1-2 jamais vu jusqu'ici et dans les hommes avec la titularisation du jeune Marley Aké. Avant de revenir à plus de classicisme dès l'entame de la seconde période. Entre-temps, le mal avait été fait. Une fois de plus. Même privée de ses deux principaux atouts offensifs, Islam Slimani (forfait) et Wissam Ben Yedder (sur le banc au coup d'envoi), l'ASM s'est payée l'OM (2-1) sans jamais donner l'impression de forcer son talent ni d'accélérer véritablement. Encore une fois, une mi-temps a suffi, la première, pour enterrer les illusions olympiennes dans une coupe de la Ligue qui se termine avant même d'avoir commencé. Dans une saison sans coupe d'Europe, ça fait désordre et ça réduit un peu plus les chances de voir l'Europe la saison prochaine, si ce n'est devant la télé. Sans Dario Benedetto, suspendu, l'OM a manqué d'à peu près tout pour croire en son destin et en un improbable rebond : d'envie, d'idées, d'ambitions, d'occasions, de mordant mais aussi d'un soupçon de chance lorsque Mikaël Lesage n'a pas jugé bon de siffler penalty pour une main - involontaire - de Benjamin Henrichs dans sa surface (44). Ce petit coup de pouce aurait pu réveiller une escouade endormie et jamais vraiment concernée. Mais hier, Payet et ses camarades ont été en dessous de tout, se montrant incapables de cadrer le moindre tir. Il a même fallu l'aide d'un Benjamin Lecomte digne de vidéo-gag pour qu'ils croient en un retour improbable dans les derniers instants de ce 16e de finale. Le gardien monégasque a transformé un centre de Payet en but contre son camp (77), relançant un semblant de suspense. En dépit d'un frisson signé Radonjic (86), la cause était entendue. Cette rencontre scellée par une élimination s'est avérée être un calvaire pour tous les amoureux de l'institution ciel et blanche qui, après avoir cru à une forme de renouveau avec l'arrivée de Villas-Boas, commencent à s'inquiéter sérieusement, voire à redouter le pire. Les quelque 600 fidèles ayant effectué le court déplacement jusqu'en Principauté ont de nouveau réclamé la démission de la direction au coup de sifflet final et fait bourdonner les oreilles de Jacques-Henri Eyraud. La parenthèse coupe de la Ligue étant fermée définitivement, l'OM voit la pression autour de lui s'accentuer un peu plus. Dans l'immédiat, il n'a plus que le championnat pour essayer de se consoler. Avec Lille puis Lyon au menu avant la coupure internationale, il se voit offrir des morceaux de choix qui en diront plus sur la suite et sur ses réels espoirs. Des succès relégueraient les couacs parisien et monégasque au second plan. Reste à savoir si ces Olympiens sont capables de se prendre enfin en main. À défaut de talent, ils peuvent au moins avoir envie de défendre bec et ongles ces couleurs plutôt que de les fouler aux pieds. Par Fabrice Lamperti |
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Aké cadeau empoisonné |
Le jeune attaquant a disputé les 45 premières minutes hier. Au sein d'un collectif en perdition De la parole aux actes. Comme il l'avait laissé entendre mardi en conférence de presse, André Villas-Boas a donc titularisé le jeune Marley Aké (18 ans) hier soir à Monaco. Le natif de Béziers, qui n'avait disputé que 34 minutes de jeu en Ligue 1 jusqu'ici, face à Rennes (1-1, 8e journée) et Strasbourg (2-0, 10e journée) au stade Vélodrome, puis à Paris (4-0, 11e journée) dimanche sur la pelouse du Parc des Princes, a sans doute directement bénéficié de la suspension de l'Argentin Dario Benedetto pour fêter sa première apparition dans le onze de départ marseillais. Aligné aux côtés de Valère Germain à la pointe de l'attaque, le N.36 de l'OM s'est retrouvé tour à tour face à Jemerson, Guillermo Maripan et Benoît Badiashile durant 45 minutes. Pas simple. Mais s'il a manqué son contrôle sur son tout premier ballon, Aké n'a pas tardé à se mettre en évidence puisque c'est lui qui s'est créé la première occasion du match : sur un service de Bouna Sarr, il se retrouvait en bonne position, mais croisait trop sa frappe du droit qui fuyait le cadre (13). Arrivé à l'été 2018 à l'OM en provenance de l'AS Béziers, où il venait de passer trois ans alors que Montpellier ne l'avait pas conservé, celui que David Le Frapper, son coach la saison passée en National 2, a surnommé "Bob" s'est ensuite signalé par son culot balle au pied quand il a obligé Jemerson à le stopper irrégulièrement, le défenseur monégasque étant averti sur le coup (19). Il n'a pas hésité, non plus, à mettre un petit tampon à Ruben Aguilar (24), juste avant l'ouverture du score de Jean-Kévin Augustin, sur un centre du... défenseur latéral monégasque (25). Une action qui résume peut-être à elle seule la première période de l'international tricolore U19 (1 sélection) : il a été l'un des moins mauvais côté olympien, mais il a également pu mesurer le chemin qu'il lui reste à parcourir pour s'imposer dans la cour des grands. Un constat qui n'a finalement rien d'étonnant pour un joueur qui ne s'est révélé qu'en deuxième partie de saison dernière. Avant cela, Le Frapper avait dû batailler pour le conserver dans son groupe alors que certaines voix s'élevaient contre son manque de statistiques au sein de la pouponnière olympienne. Ce n'est donc pas un hasard si "AVB" a choisi de le remplacer à la pause, faisant entrer Nemanja Radonjic à la faveur d'un changement de dispositif. L'OM est alors passé en 4-3-3 sans que cela ne change foncièrement le visage de l'équipe. Et c'est là l'autre enseignement de la soirée : dans un effectif réduit à peau de chagrin cet été, les jeunes ne peuvent être une alternative que si les cadres, ou supposés comme tels, sont à leur niveau. Ce qui n'a pas été le cas hier. Pour Aké, il est évidemment trop tôt pour tirer une quelconque conclusion. Il aurait pu faire mieux, les plus optimistes l'imaginant même marquer son premier but hier. Comme cela aurait pu être pire. Il a des qualités certaines, qu'il doit encore améliorer. Tout comme il devra se renforcer physiquement, gagner en assurance et en vélocité. Grandir, tout simplement. Pour cela, il aura besoin de temps, d'enchaîner les matches. Et de coéquipiers plus performants qu'hier soir... Par Jérémy Tordjman |
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