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Article om.fr

du 17 janvier 2020

Granville - OM (0-3) : L'aventure continue

 

Les Marseillais ont attendu d'être en supériorité numérique durant la seconde période pour prendre l'avantage. Tout s'est joué dans le dernier quart d'heure pour l'OM qui valide son billet pour les huitièmes de finale de Coupe de France.

Le onze de départ

Pour ce seizième de finale de Coupe de France, André Villas-Boas a effectué de nombreux changements dans son équipe. Dans les buts, Pelé a remplacé Mandanda. Derrière, Sakai, suspendu à Rennes a retrouvé le côté droit et Kamara, milieu en Bretagne était en charnière à Caen. Au milie, Strootman a pris la place de Kamara descendu d'un cran. Devant, Germain était en pointe à la place de Benedetto et Lopez a pris le poste à droite de Radonjic.

Une première période à sens unique

Les Olympiens ne se sont pas mis en difficulté comme contre Trélissac en début de mois. Dès le coup d'envoi, ils se sont portés au-devant des buts de Baltus. Le portier normand a été mis à contribution à de nombreuses reprises sur des opportunités de Rongier, Payet, Germain ou Kamara. Profitant parfois des mauvaises relances des joueurs de l'USG. Largement dominateurs les Marseillais n'ont pas été mis en danger. Pelé n'a touché que très peu de ballons au cours des 45 premières minutes.

L'OM prend le dessus

Pour la seconde mi-temps, Benedetto a remplacé Sanson. Au niveau du jeu, les Marseillais ont encore dominé les débats. Kamara, Payet, Benedetto et leurs partenaires ont multiplié les tentatives. Il a fallu attendre que les Granvillais se retrouvent à dix après l'expulsion de Sea pour un second carton jaune. Dans la foulée, les Olympiens ouvraient le score sur un but d'Alvaro Gonzalez servi par Strootman. Baltus ne pouvait que dévier le ballon dans ses buts.

En supériorité numérique, l'OM a poursuivi sa domination de la rencontre. Lopez a manqué le cadre mais Radonjic, entré peu de temps avant, a doublé la mise d'une frappe puissante à l'entrée de la surface. Dans le temps additionnel, Payet a ajusté, de loin, le portier normand d'une belle frappe enroulée.

Première pour Alvaro Gonzalez !

Arrivé l'été dernier durant le mercato en provenance de Villarreal, Alvaro Gonzalez a rapidement pris ses marques dans la défense marseillaise. L'Espagnol est devenu en quelques matchs un titulaire indiscutable dans l'arrière-garde. Avec lui, l'OM ne perd pas. Associé à Caleta-Car, Kamara ou Perrin, le natif de Potes fait jouer son expérience et ses qualités aux côtés de jeunes joueurs.

Sur la pelouse normande, il a marqué son premier but sous les couleurs olympiennes.

Tirage dimanche soir

Qualifiés pour les huitièmes de finale de Coupe de France après ce succès contre Granville, 2 à 0, sur la pelouse du stade Michel-d'Ornano de Caen, les Olympiens devront attendre dimanche soir pour connaître leur adversaire du prochain tour. En effet, le tirage au sort des huitièmes aura lieu dimanche soir après la rencontre Lorient - PSG. Les matchs auront lieu les mardi 28 et mercredi 29 janvier 2020.

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Article de La Provence

du 18 janvier 2020

 

 

L'OM évite le trou normand

Les Olympiens ont dû attendre que Granville (National 2) soit réduit à dix pour l'emporter dans le dernier quart d'heure. L'essentiel est fait

La dernière fois que l'OM a soulevé la coupe de France, André Villas-Boas avait à peine onze ans. De l'équipe alignée par le Portugais hier au coup d'envoi, seuls Yohann Pelé et Dimitri Payet étaient nés. C'était le 10 juin 1989, au Parc des Princes.

Les Olympiens surclassaient Monaco (4-3) grâce, notamment, à Jean-Pierre Papin, auteur d'un triplé, qui se permettait même de claquer la bise à François Mitterrand lors de la remise du trophée. Une autre époque, celle des cassettes VHS. Trente et un ans après, à l'ère des réseaux sociaux, le club marseillais attend toujours d'imiter l'illustre bande à "JPP". Il pourra peut-être le faire en avril prochain, puisqu'il est parvenu (difficilement) à se qualifier pour les 8es de finale.

Granville : 12 580 habitants. Dans la cité côtière de la Manche, il ne restait pas grand monde hier soir, une immense majorité de sa population ayant effectué le déplacement jusqu'au stade Michel-d'Ornano, à Caen, 107 kilomètres à l'Est. Rarement l'enceinte d'ordinaire habitée par le Stade Malherbe n'avait d'ailleurs affiché un tel soutien à son escouade locale. Dans une région où l'OM compte d'innombrables supporters, la formation d'"AVB" a dû batailler ferme contre un escadron soutenu du début à la fin par son public.

Il en a fallu du temps pour que Payet et ses partenaires trouvent la faille dans la muraille normande. Il a surtout fallu attendre que l'écurie de National 2 (l'équivalent de la 4e division) soit réduite à dix à la suite de l'expulsion de Sea. Après avoir longtemps buté sur un Baltus impérial (Rongier, Payet, Kamara, Lopez et Strootman ont, à tour de rôle, échoué face à lui), les Olympiens ont débloqué la situation à un quart d'heure du coup de sifflet final par l'intermédiaire d'Alvaro Gonzalez, monté aux avant-postes. Son premier but sous les couleurs provençales et un clin d'oeil du destin peut-être pas si anodin...

Alvaro, Radonjic, comme des symboles

Après la sortie médiatique de Villas-Boas, mercredi, l'ouverture du score de l'Espagnol est un symbole. Recruté par Andoni Zubizarreta et son adjoint Albert Valentin, le défenseur central prêté (avec option d'achat quasi-automatique) par Villarreal a libéré son équipe d'un énorme poids, prouvant au passage que l'OM avait fait un excellent choix en misant sur lui. À l'heure où la situation du directeur sportif basque est de plus en plus précaire en interne, le trentenaire a justifié le casting initié par l'ex-gardien du Barça et de la Roja. Et il n'est pas le seul : quelques minutes plus tard, le Serbe Nemanja Radonjic, entré en cours de seconde période, a doublé la mise (84). Lui aussi a été repéré par le staff mis en place par "Zubi", puisque c'est le recruteur Emmanuel Clément qui, le premier, a vanté ses mérites avant qu'il ne signe durant l'été 2018.

Si Dimitri Payet a finalement inscrit un somptueux troisième but, la messe était déjà dite. L'OM disputera les 8es de finale dans dix jours et connaîtra son futur adversaire demain, en fin de soirée, le tirage au sort étant effectué à l'issue de Lorient-PSG (en direct sur Eurosport).

Le succès marseillais dans le Calvados ne restera pas dans les annales. Mais les Olympiens ont fait le boulot, dans un drôle de contexte, où les querelles en coulisses auraient pu avoir des répercussions sur leur implication. Si, par bonheur, ils parvenaient à enchaîner dans les prochaines semaines, en Ligue 1 (Angers, Bordeaux, Saint-Étienne, Toulouse), et en coupe, l'épisode de l'arrivée controversée de l'Anglais Paul Aldridge en tant que conseiller spécial de Jacques-Henri Eyraud pourrait n'être plus qu'un lointain souvenir, aussi douloureux que ridicule. Il y en a tant dans l'histoire de ce club...

Par Alexandre Jacquin, envoyé spécial à Caen

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