Résumé Le Provencal

du 08 octobre 1951

par 3 à 2

COMME on pouvait aisément le prévoir, la rencontre O.M. - Nancy fut des plus acharnées, les deux adversaires faisant preuve de beaucoup d'énergie pour arracher le gain du duel.

Nancy, malgré sa défaite n'a pas été outrageusement dominé, il s'est même comporté avec un talent très sympathique, l'O.M. de son côté, a multiplié ses efforts pour parvenir à un résultat positif.

Il est incontestable que le brio de Favre a évité à son équipe une défaite plus sévère. Toujours bien placé, il a arrêté de façon impeccable des shoots très durs. Sa vista lui a été d'un grand secours et aussi sa chance, car il est indéniable que les poteaux le suppléèrent en deux ou trois occasions. Mais nous croyons que sa remarquable prestation a été pour beaucoup dans la tenue très satisfaisante de son onze.

Gunnar Andersson fut l'ennemi le plus actif. Il s'employa toujours avec infiniment d'esprit de décision. Il faussa maintes fois compagnie à son garde de corps. Il ne redouta pas les chocs de Pleymelding et s'il n'obtient qu'un seul but, ce n'est pas faute d'avoir essayé de tromper le keeper de Mathieu.

Andersson a encore démontré avec une simplicité extrême que l'efficacité olympienne reposait tout entière sur ses épaules...

Nous ne pensons pas qu'il existe à l'heure actuelle en France un l'avant-centre qui lui soit supérieur. Alarcon, lui, fut très utile ; ses partenaires de l'attaque les soutinrent dans la mesure de leurs moyens et s'ils ne furent pas toujours heureux dans leur entreprise, ils ne manquèrent pas de bonne volonté.

Cette première ligne d'attaque en 1re mi-temps a persisté avec un mauvais entêtement à vouloir percer par le centre. C'était tout simplement donné des coups d'épée dans l'eau, car devant le "mur bétonné" de Nancy où se distinguaient Mindonnet, Pleimelding et Cecchini faisant feu "des quatre fers" opposait un barrage sans faille.

Ce n'est que lorsque les avants phocéens se décidèrent à réaliser des mouvements amples, à déborder par les ailes que le fameux mur commença à s'effriter.

L'attaque lorraine fut dangereuse par sa vélocité et surpris souvent la défense marseillaise, par sa rapidité d'action. Mais le tandem Aballay - Vega n'a pas paru au mieux de sa forme, Siewa n'a tenu qu'une mi-temps, enfin le "feu follet" Piantoni et le sprinteur Deladerriere, petits gabarits du team cher à M. Pinchard n'ont pas pu lutter à armes égales devant les puissants blacks locaux Abder et Salem qui pesait vingt kilos de plus chacun.

Leur rapidité en définitif s'est émoussée devant la force des 2 défenseurs Nord africains.

Enfin, dans les bois, Ibrir, sans fournir une étincelante partie, a montré en diverses occasions qu'il demeurait un goal de classe. Ses interventions sont nettes, ses dégagements lointains quand il rend repris l'habitude de la compétition, il sera un "onzième" homme très actif pour le team des hommes au maillot blanc.

Alain DELCROIX

Le brio de FAVRE

de scorer davantage !

Sous un soleil qui n'avait rien d'automnal et en présence d'environ 13.000 spectateurs (3 millions de recettes), le match O.M.-Nancy s'est disputé hier au Stade Vélodrome sous la direction du referee M. Maître.

L'équipe olympienne présente le onze annoncé tandis qu'au sein de Nancy ont note un très léger changement Kuta aperçu au demi-droit et Mindonnet au demi-gauche.

Dès le début, Ibrir, le nouveau portier phocéen fut à l'ouvrage par deux tirs secs de Deladerriere et de Piantoni, il exécuta d'ailleurs deux excellents arrêts.

A la 11e minute sur un corner botté par l'ailier droit marseillais, Caussemille reprit de la tête le "cuir" et expédia dans les bois lorrains.

Ensuite pendant un quart d'heure, l'O.M. domina de façon très nette.

A la 18e minute, Andersson obligea Favre à concéder un corner, deux minutes plus tard le Suédois envoya la "sphère" sur la barre, enfin à la 20e minute il tira encore.

Mais cette domination s'avéra stérile et ce fut au contraire Nancy qui scora par son ailier droit Plewa à la suite d'un corner dû a Johansson.

A la 32e minute, Nancy réalise un second point de la manière suivante : Piantoni donne la balle à Vega qui s'échappe. Ibrir sort de sa cage et lui plonger dans les pieds il ne parvient pas à s'emparer de la balle et ne réussit qu'à la dévier. Scotti surgit pour protéger ses bois mais Vega est plus rapide et marque.

Dès la reprise, le team phocéen semble se reprendre et paraît décider à égaliser. Alarcon shoote sur Favre (46e) puis Andersson adresse un bolide que Favre ne parvient pas à bloquer. Dard reprend la sphère mais l'envoi en hauteur (48e).

Aznar à côté, Andersson et Scotti (61e) essaient de battre le keeper lorrain, mais ce dernier veille au grain avec une remarquable maestria.

Les réactions nancéiennes sont assez sporadiques, l'O.M. accentue sa pression et à la 68e minute c'est légalisation.

Alarcon fait une jolie passe à Andersson ce dernier désaxe la défense adverse, il feinte et marque à ras de terre dans le coin droit d'un but follement applaudi.

Les équipes sont à égalité.

A la 73e minute, Andersson en position d'ailier gauche envoie une "transversale" qui, aboutit sur la tête d'Alarcon L'Argentin prend Favre à contre-pied et réussit ainsi le troisième but.

Deux minutes plus tard sur une main de Scotti, Nancy obtient un coup franc à la limite. Abder, devant les hésitations des lorrains, prend le "cuir" et dégage. Andersson s'échappe tout seul, il est fauché par Cecchini.

Le coup franc est rejoué Aballau le tire sans résultat.

Andersson, à 78e minute n'a pas encore de chance dans son essai. Son tir heurte le montant gauche, à la 85e minute, Dard fait de même.

Enfin à la 89e minute Caussemille exécute ultime shoot de la partie.

A.D.