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Résumé Le Provencal

du 19 octobre 1951

 

STRASBOURG gâcha de nombreuses occasions

ET L'O.M. parvint à égaliser à 5 minutes de la fin

après s'être vu refuser un but par l'arbitre

(De notre envoyé spécial : Raymond GIMEL)

STRASBOURG (Par téléphone) - Joué par un temps sec, mais frais, ce match qui vit Strasbourg et l'O.M. se séparer sur un score nul (1 à 1) avait attiré au stade de la Meinau 7.281 spectateurs qui laissèrent 1.300.000 francs de recette.

La rencontre, qui fut d'un niveau technique très moyen se disputa avec virilité. Nagy, énervé par le marquage étroit de Nekkache suscita à la 56e minute un incident regrettable qui se termina par l'expulsion des deux hommes.

Manifestement, l'O.M. usa de prudence au départ, s'occupant surtout de protéger ses buts. Durant cette période, Nekkache qu'on avait placé à gauche pour surveiller Nagy, se distingua par son travail défensif, ainsi d'ailleurs que par son application à orienter ses dégagements sur Caussemille et sur Dard.

Strasbourg, qui bénéficia dans ces premières minutes, de plusieurs coups francs, tira deux fois à côté par Jacques (6e) et par Kunkelman (10e). Ibrir du encore s'employé sur un shoot de Gangloff qui s'était dédoublé sur la droite avec Jacques (15e) et sur une balle en cloche, tirait tranquillement sur coup franc par Hauss.

On se rend compte que Strasbourg s'assura une domination dans les 20 premières minutes. Il convient ici de souligner l'excellent travail offensif réalisé par le demi droit ajaccien alsacien Krug.

Jacques ouvre le score

Sur un contre attaque

C'est, cependant sur une contre-attaque que Strasbourg ouvrit le score à la 21me minute. Sur une touche, l'arrière gauche Kaelbel qui effectua la remise en jeu, servit dans le trou son inter gauche Jacques qui, parvenu à proximité de la surface de réparation marseillaise servit, sur sa gauche Kunkelmann. Le shoot de l'avant-centre allemand fut renvoyé par la transversale. Jacques reçu la balle sur la poitrine et ouvrit le score.

L'O.M. réalisa vers la 30me minute, quelques mouvements offensifs qui mirent en valeur l'excellent travail de distribution de Roberto Alarcon.

Mais jusqu'à la mi-temps, les Marseillais se mirent très rarement en position de tir. Seul Andersson sur une ouverture d'Aznar, obligea l'arrière gauche Kaelbel à concéder un corner (30me).

L'attaque de Strasbourg, ou Kunkelmann se mettait en vedette par sa mobilité et sa décision, bénéficiait au contraire de plusieurs occasions.

Haan gâchait l'une d'elles (23me) en shootant au-dessus. Une minute plus tard, sur coup franc indirect accordé à Strasbourg aux six mètres marseillais Kunkelmann, servi par Krug, soulevé la balle qui heurtait l'angle supérieur droit des buts d'Ibrir.

Ibrir arrêtait d'autre part un shoot décoché de l'aile droite, par Kunkelmann (25e), intervenait avec maîtrise sur un corner tiré par Jacques (39e) et bloquait un shoot de Gangloff (42e).

On pouvait donc penser à la mi-temps que Strasbourg n'avait pas tiré le meilleur parti de son avantage territorial, et que somme toute, l'O.M. est parvenu à limiter les dégâts.

10 minutes mouvementées

Les dix premières minutes de la seconde mi-temps furent particulièrement mouvementées.

À la 47me minute, Dard centra, l'arrière central Deckert, réussit à battre Schaeffer. Mais l'arbitre de touche avait signalé le hors-jeu, et M. Bermes après consultation et discussion refusa le but.

"Andersson n'était pas hors-jeu !" proteste Scotti.

Et Andersson lui-même nous a déclaré :

"Je ne pourrais pas être hors-jeu, puisqu'un défenseur strasbourgeois a touché la balle avant qu'elle ne me parvienne".

Les esprits commençaient à se calmer, lorsqu'à la 56me minute, Nagy, talonné à l'aile droite par Nekkache, saisit délibérément la balle et la jeta au visage de son garde du corps. Riposte de ce dernier. Pugilat. M. Bermès expulsa les deux hommes.

Strasbourg toujours dangereux

On se rend compte dans les minutes suivantes que Strasbourg domine moins qu'en première mi-temps.

Deux raisons à cela :

1) Aznar entrave l'action du demi-droit Krug ;

2) Scotti montre plus souvent à l'attaque.

Toutefois, les mouvements offen- sur Andersson, qui, débordant sifs marseillais qui sont entachés de passes imprécises, et qui s'effectue trop uniformément par le centre, manque d'efficacité.

Schaeffer doit certes plonger sur une tête d'Andersson (56e), mais Strasbourg, qui procède maintenant par contre-attaque continue à se montrer dangereux.

Sur un shoote de Haan, Ibrir doit concéder un corner (60e), tandis que Salem, sur sa ligne de but, renvoi (66e), un tir de Haan.

Ibrir doit d'ailleurs détourner encore en corner un shoot de Jacques (68e) et intervenir sur un centre shoot de Galgloff (70e), repris par Haan.

L'O.M. égalise

Sur une passe en retrait de Scotti, Aznar effectue toutefois (77e) le plus beau tir du match, que Schaeffer parvient à détourner du poing en corner.

L'O.M., qui obtient bientôt un second corner va-t-il arracher l'égalisation dans le dernier quart d'heure ? On en doute un peu, lorsqu'on voit Jacques (83e) parvenait seul devant Ibrir. Mais le goal de l'O.M. sort pour réduire l'angle, plonge dans les pieds de Jacques. La balle parvient à Kunkelmann, en position d'ailier-gauche, qui centre sur Jacques. Mais celui-ci manque son contrôle et Strasbourg perd ainsi sa dernière occasion dans le match.

En effet, deux minutes plus tard, un coup franc est accordé à l'O.M. sur la droite, à 20 mètres des buts alsaciens. Scotti adresse une passe courte à Andersson, qui du gauche brosse sa balle. Celle-ci termine sa trajectoire dans l'angle supérieur gauche des buts de Schaeffer.

 

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