Pablo Longoria : "C'est inacceptable"

La réaction du président de l'OM, Pablo Longoria, après les incidents et l'interruption du match entre Nice et l'OM (3e journée de LIgue 1 Uber Eats 2021-2022).

"La ligue a décidé de reprendre. Nous avons décidé, pour la sécurité de nos joueurs, qui ont été agressés, de ne pas reprendre le match. C'est déjà la deuxième fois, nous avons vécu ça à Montpellier, nous avions décidé de continuer. Mais ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est complètement inacceptable. L'arbitre était d'accord avec nous. Il nous a confirmé que la sécurité n'était pas garantie, il ne voulait pas reprendre le match. Mais la Ligue, pour une question d'ordre public, voulait reprendre. C'est pour cela que l'on a décidé de ne pas reprendre et de repartir à Marseille ce soir."

OGCN-OM : le derby gâché

Le match Nice - OM a été totalement gâché par l'attitude d'une frange de supporters niçois qui ont envahi la pelouse et provoqué une longue interruption.

Lorsqu'il a surpris Steve Mandanda en reprenant de la poitrine, un centre de Jordan Lotomba, Kasper Dolberg pensait offrir à Nice une victoire historique.

Depuis que l'OM et le Gym s'affrontent en Ligue 1, jamais les Aiglons ne s'étaient offert deux succès consécutifs sans concéder de but.

Le Danois aurait pu entrer dans l'histoire. C'était sans compter sur la bêtise de ses supporters, qui ont manqué de décevoir ses espoirs.

L'OM a été actif durant le week-end sur le front des transferts. Un accord a été trouvé avec la Fiorentina au sujet de Pol Lirola. L'Espagnol va donc revenir et s'engager pour cinq ans. Côté départ, Nemanja Radonjic s'est envolé pour Lisbonne et va être prêté, avec option d'achat, au Benfica.

Un derby opposant Nice à l'OM a toujours été synonyme de match chaud.

Mais hier soir, dans un stade de la Riviéra bouillant, on a vécu l'inacceptable. Avant même le coup d'envoi, les deux camps de supporters en étaient venus aux mains. Lorsque Steve Mandanda a rejoint son but, avant le coup d'envoi, la Brigade sud se signalait en lui balançant une bouteille. Puis ce sera au tour d'Alvaro de subir les affres de la haine ordinaire de pseudos supporters.

Au fil des minutes, cette haine se faisait de plus en plus prégnante. De plus en plus palpable. Pour finalement atteindre un point de non-retour. Nice avait ris l'avantage dès le retour des vestiaires. Au lieu d'apaiser les tensions, la réussite de Kasper Dolberg devait servir de catalyseur.

À la 75ème minute, le point de non-retour était alors franchi. Lorsque Dimitri Payet se prenait une bouteille dans le dos, jetée depuis la tristement célèbre Brigade sud. Après être resté quelques secondes au sol, l'Olympien se relevait et renvoyait l'objet à son expéditeur. Geste qui déclenchait alors un envahissement du terrain.

Plusieurs dizaines de niçois se lançaient à l'assaut de tout ce qui bougeait face à eux. Stadiers, joueurs, dirigeants, personne n'était à l'abri de leur vindicte. Benoît Bastien prenait alors la seule décision qui s'imposait à lui. Il renvoyait tout le monde aux vestiaires.

Après plus d'un quart d'heure de discussions, les staffs des deux équipes revenaient pour vider les bancs de touche. On se dirigeait vers un arrêt définitif de la rencontre. Car les conditions de sécurité des acteurs, même si les agresseurs étaient remontés en tribunes, n'étaient plus garanties.

Pablo Longoria était en grande discussion avec les officiels de la Ligue. Visiblement, le président olympien poussait pour que le match ne reprenne pas. Quant à son homologue azuréen, il semblait se résigner à subir cette décision.

Après les quarante-cinq minutes réglementaires de réflexion, Benoît Bastien. À 23h15, Jean Pierre Rivère, le président azuréen, prenait la parole face à la Brigade sud, avant que le speaker n'annonce une reprise du jeu. À l'heure de notre bouclage, le jeu n'avait pas repris.

Michel Garoscio

Nice - OM à l'heure du surréalisme

Le derby du sud a été interrompu pendant plus d'une heure suite à l'invasion du terrain niçois par des supporters locaux. Les Olympiens ont refusé de reprendre le jeu.

Sur le tableau d'affichage, le score de 1 - 0 en faveur de Nice est resté jusque tard dans la nuit. Mais il n'est pas certain qu'il soit entériné par la LFP. Car de graves incidents ont émaillé la soirée. Avec en point d'orgue une invasion de la pelouse et l'agression de joueurs Olympiens. Mattéo Guendouzi et Luan Peres ont même fait constater des blessures.

A la 75ème minutes, Benoît Bastien renvoyait tout le monde aux vestiaires. Plus d'une heure plus tard, Jean Pierre Rivère , le président du Gym, annonçait la reprise du jeu. A 23h26, les Aiglons revenaient sur la pelouse. Pas les Marseillais qui ne voulaient pas reprendre. Malgré les appels des délégués du match, des représentants des forces de l'ordre, la délégation marseillaise restait dans son vestiaire.

A 23h46, les arbitres revenaient sur l'aire de jeu. Kephren Thuram, le milieu niçois, venait placer le ballon sur le poteau de corner gauche de son gardien, dans l'espoir de voir l'OM venir le tirer. Ce qui ne s'est pas produit. Benoît Bastien ne pouvait que constater l'absence des Marseillais et siffler la fin du match.

Michel Garoscio