Lille - OM (2-0) : L'OM s'incline

 Lors de la 9e journée de Ligue 1 Uber Eats, avant la trêve internationale, l'OM a été battu par Lille au stade Pierre-Mauroy sur un doublé de David.

La terrible nouvelle est tombée dans la matinée et elle a ébranlé le Club, la ville, les supporters et tous les amoureux du football. Pour honorer la mémoire de Bernard Tapie, les joueurs de l'OM ont joué avec un brassard noir sur le bras.

Les matchs se suivent et la rotation annoncée par Jorge Sampaoli se poursuit. Le technicien argentin avant fait trois changements dans son onze de départ face à Galatasaray à l'Orange Vélodrome, jeudi dernier, il en a fait quatre cet après-midi pour affronter Lille au stade Pierre Mauroy. Alvaro, Gueye, Harit et Payet sont sortis du onze de départ pour laisser leur place à Balerdi, Caleta-Car, Rongier et Gerson.

Le brassard de capitaine était sur la manche du milieu de terrain Mattéo Guendouzi.

Dans un match que l'OM avait bien entamé avec des frappes cadrées mais trop écrasées de Dieng, un coup franc au-dessus d'Ünder ou une frappe de Guendouzi à la suite d'une mauvaise relance de Grbic, ce sont les Lillois qui ont ouvert le score un peu avant la demi-heure de jeu. Sur un centre de Celik, Saliba contrait le ballon mais il restait à portée de David qui du bout du pied l'envoyait au fond des filets marseillais.

Pour la seconde période, Jorge Sampaoli a effectué deux changements : Milik et Kamara ont remplacé Dieng et Caleta-Car pour apporter vivacité et fraîcheur. Les Olympiens ont, comme en première période, eu la possession du ballon et des occasions mais pas assez tranchantes pour égaliser. Peu après l'heure de jeu, Gerson a laissé sa place à Harit pour plus d'allant offensif.

Les Lillois ont pris le dessus dans la partie et ont touché deux fois les montants de Lopez. Milik a failli trouver le cadre de la tête avant que Ünder ne soit expulsé pour un second avertissement. L'international turc sera automatique suspendu pour la réception de Lorient. Les Marseillais ont fini à dix et Lille a doublé la mise par David qui marque sur un contre dans le temps additionnel.

L'OM mis en bière par Lille

Incapables de contrôler quoi que ce soit, les Olympiens coulent à pic face à des " Dogues " qui ont eu plus de mordant et s'offrent une victoire (2 - 0) qui les relance, alors que les Phocéens rentrent dans le rang.

Quelques heures après après avoir appris le décès de leur " Boss " historique, celui qui leur a fait tutoyer les sommets et conquérir la plus belle des étoiles (lire pages 2 à 6), les Olympiens ont dû enterrer leurs illusions face à des " Dogues " qui avaient une véritable faim de loup.

"Aujourd'hui, l'équipe n'a pas compris quel match elle devait jouer et on s'est retrouvé à jouer comme le voulait Lille donc c'est pour ça qu'on a perdu." Pour Jorge Sampaoli, ce ne sont donc pas les Lillois qui ont fait un grand match. Mais ses joueurs qui n'ont pas écouté ses consignes. Lorsque la feuille de match a été publiée, les surprises étaient, une fois encore au rendez-vous.

Le forfait de Dimitri Payet était acté. Mais, là où l'on pouvait s'attendre à ce qu'Arek Milik connaisse sa première titularisation, pour avoir une pointe à la hauteur de José Fonté et Sven Botman, les deux géants de l'axe défensif nordiste, l'OM a débuté avec un trou dans cette fameuse zone où l'Argentin exige de la présence en masse.

En optant pour le jeu au large, avec Cengiz Ünder et Bamba Dieng, il a fait un pari. Et il l'a perdu. Car jamais l'OM n'a été en mesure d'inquiéter Ivo Grbic. Le gardien du Losc a passé une fin d'après-midi tranquille. Alors que Pau Lopez a de nouveau vécu un calvaire.

Le trio de défense central a boité dès le coup d'envoi, avec Duje Caleta-Car qui n'était pas dans le rythme. Dans les couloirs, Pol Lirola, à force de changer de positionnement, en a fini par perdre son latin.

Au milieu, Gerson s'étant encore fait porter pâle, il a laissé ses camarades Valentin Rongier et Mattéo Guendouzi se débrouiller comme ils pouvaient.

A force de pilonnage, Jonathan David a réussi le même coup double que le 3 avril. Mais cette fois, c'est un but par mi-temps que le Canadien a inscrit. Au vu du scénario, avec une défense marseillaise dépassée et l'expulsion de Cengiz Ünder, le 2 - 0 fait figure d'une défaite honorable. Mais avec un penalty non sifflé sur Jonathan Ikoné et deux ballons sur la barre, la mise en bière aurait pu être plus radicale.

Auteur : Michel Garoscio