OM - Troyes (1-0) : L'OM recolle

Face à une équipe troyenne venue pour défendre à l'Orange Vélodrome, les Olympiens ont souffert pour marquer mais ils y sont parvenus grâce à Lirola en seconde période.

Suspendus contre Galatasaray, Payet et Rongier ont fait leur retour dans le onze de départ de Jorge Sampaoli contre l'ESTAC à l'Orange Vélodrome. Il y avait quatre changements dans la formation de départ marseillaise face aux Troyens par rapport à celle alignée en Turquie. Alvaro, Payet, Rongier et de la Fuente étaient titulaires à la place de Caleta-Car, Kamara, Gerson et Dieng.

Est-ce le froid ? Le huis clos et donc la morne ambiance ? La première période entre l'OM et Troyes a été compliquée pour les deux formations qui ont eu du mal à se procurer des occasions dangereuses et franches. Pour l'OM, c'est la première qui a été la plus tranchante : un coup franc de Payet qui est passé tout près du poteau troyen (4'). Le Réunionnais a eu une autre opportunité sur un nouveau coup de pied arrêté mais la balle est passée au-dessus. Côté ESTAC, une frappe puissante mais dans un angle fermé de Biancone boxée par Lopez (20').

Dans le dernier quart d'heure, l'OM a privé de ballon son adversaire mais cette domination n'a débouché sur aucun tir cadré.

L'OM est bien mieux entré dans cet acte en conservant le ballon dans la moitié de terrain adverse. Les différents coups francs et corners obtenus n'ont pas permis d'alerter Gallon. Milik a été le premier à le faire en seconde période. Parti dans le dos de la défense, il s'est retrouvé face au portier troyen qui a détourné la frappe du Polonais. Il a récidivé sur un centre de Payet repris de la tête par le numéro 9 olympien mais il a, une nouvelle fois, trouvé le gardien de l'ESTAC sur son chemin.

Troyes venait d'avoir un temps fort de quelques minutes avec une ou deux opportunités dont un tir à ras de terre capté sans problème par Lopez quand Payet a lancé en profondeur Lirola couvert par le dernier défenseur troyen. Pointe de vitesse, conduite de balle et finition. L'Espagnol, en une action, a fait preuve de ses nombreuses qualités pour l'ouverture du score (74') sous les yeux de Frank McCourt, présent aux côtés de Pablo Longoria à l'Orange Vélodrome.

Grâce aux trois points du succès face à l'ESTAC, l'OM se repositionne au classement. Les hommes de Jorge Sampaoli, avec un match en moins (OL-OM), pointent à la quatrième position (26 points) à égalité avec Nice (3e) et à seulement deux longueurs du deuxième, le Stade Rennais.

Dès mercredi, les Marseillais seront sur le pont avec un déplacement à Nantes (10e).

L'OM revient du néant

L'OM " écrase " Troyes (1-0) en clôture de la 15e journée dans un Vélodrome morne en tribunes comme sur la pelouse. Au moins, ce pauvre succès lui permet d'avoir un orteil sur le podium.

Auteur d'un mauvais match avec le brassard de capitaine jeudi en Turquie, Bouba Kamara a débuté la rencontre sur le banc hier soir. Il n'est d'ailleurs pas entré en jeu.

Vendredi, alors qu'il était attendu en conférence de presse, le minot de La Soude avait décliné l'invitation du service de presse au dernier moment.

Libre de tout contrat à l'issue la saison, les négociations concernant sa prolongation traînent toujours en longueur, ce dont faisait état L'Équipe la semaine dernière.

Fallait-il voir, dans le choix de Jorge Sampaoli, une forme de punition ?

" C'est une décision purement sportive de mon côté ", a réfuté l'entraîneur phocéen en conférence de presse. " On a joué jeudi en Turquie, j'avais besoin de changer les joueurs. Son contrat ne concerne que lui et le club ". G.Bi.

Sinistre présage, il régnait un silence de mort hier soir avant que les joueurs n'entrent sur la pelouse du Vélodrome. Si le Van Halen (craché à fond par la sono) puis les cris des vingt-deux acteurs ont interrompu cette veillée funèbre pendant quarante-cinq minutes, le calme est revenu d'un coup quand M. Pignard a renvoyé tout ce beau monde aux vestiaires à la mi-temps.

On jurerait pourtant avoir entendu une terrible bronca descendre des virages vides, sans personne ni tifo ni banderole (à l'exception d'un " RIP Fredon " dans la zone des Winners). Blancs comme leurs sièges et comme cette première période que les Olympiens ont traversé sans idée ni intention ni action dangereuse, à l'exception d'un coup franc direct de Dimitri Payet veut flirter avec la cage de Gauthier Gallon (3e).

Il faut dire que, contrairement à Metz avant la trêve internationale, Troyes n'était pas forcément venu pour jouer les contres. La formation auboise, bien organisée en 5-2-3, a opposé sa science tactique un peu, les errements marseillais dans les couloirs à moitié, et son agressivité beaucoup. Avec une palanquée de fautes et quatre cartons jaunes dont trois pour de très vilaines interventions sur les tibias ou pieds olympiens, l'Estac peut s'estimer heureux d'avoir finit la rencontre à onze.

17e au classement, il pouvait même, jusque dans le money time, se satisfaire de ce pâle 0-0 que ni les coups de pied arrêtés de Payet, ni la maladresse d'Arkadiusz Milik devant le but (62e, 63e, 71e) ne venaient contrarier.

Et puis, il y a eu cette ouverture de Dimitri Payet plein axe sur un appel de Pol Lirola à la limite du hors-jeu. L'Espagnol, qui n'en est pas revenu lui-même de se retrouver en si bonne position, est parti tromper Gallon sans grande assurance (74e).

Trois jours après sa déroute à Galatasaray, l'OM ne pouvait espérer mieux qu'écraser Troyes sur la plus petite des marges. Le jeu produit par les hommes de Jorge Sampaoli a été plus qu'insuffisant, mais il paraît que dans le football, l'important, c'est les trois points. Ils permettent à l'OM de remonter à la 4e place (24 pts) à hauteur de Nice (3e) avec un match en moins.

Auteur : Michel Garoscio