OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 26 novembre 1951

 

Ibrir et Johansson blessés...

L'O.M. s'affole en 2me mi-temps

Et se fait écraser par Reims 8 à 1 !

Reims, 25 septembre

Sur ce terrain de Reims où il connut tant le succès, l'entraîneur marseillais, et ex-entraîneur rémois, Henri Roessler a connu hier, une très grosse déception. Celle de voir Marseille largement battu par son ancienne équipe. Mais si le score est catastrophique, les Phocéens aussi paradoxal que cela puisse paraître, n'ont pas déçu le public champenois. Ils ne l'ont pas déçu parce qu'à l'encontre de beaucoup d'autres équipes, ils ne fermèrent pas le jeu, parce que temps en tactique qu'en technique, ils se montrèrent égaux sinon supérieurs à leurs adversaires tant qu'ils purent lutter avec à armes égales.

Car et c'est là le drame de ce match, Ibrir s'est à nouveau claqué au mollet et la mort dans l'âme, encaissa plusieurs buts sans même pouvoir esquisser une parade.

À cette indisponibilité, s'ajouta celle de Johansson, lui aussi blessé après la mi-temps et aussi la malchance.

Malchance qui fit que Reims menait par 3 buts à 0 à la pause, alors que sur l'ensemble du jeu de cette période, c'est Marseille qui aurait mérité de marquer. Et ceci en particulier à la 11e minute, ou la barre renvoya un tir d'Alarçon et à 15e ou, après un cafouillage devant les buts rémois, les jambes d'un de leurs défenseurs renvoyèrent le ballon.

La 40e minute, Marseille pouvait encore marquer, mais Andersson manqua de peu un centre trop en retrait de Caussemille.

Procédant par petites passes combinées agréablement, les avants phocéens ne parvinrent pourtant jamais à prendre en défaut l'excellente défense rémoise.

Jakowski et Marche ne laissèrent aucun répit à Caussemille et à Lanfranchi et Jonquet jugula Andersson, qui eut le grand tort de vouloir le passer, au lieu d'essayer de distribuer le jeu.

Seul Andersson tira son épingle du jeu et sut créer d'excellentes occasions.

Et durant toute cette première mi-temps c'est Reims, dans l'attaque remaniée ne trouvait pourtant pas la carburation qui marqua par deux fois. Car ses attaques pour être moins lié, furent plus rapides, plus soudaines.

C'est ainsi que d'entrée à la deuxième minute Penverne battait Ibrir d'un tir à ras de terre qui ricocha sur le montant intérieur du but. Et à la 44e minute, après un shoot du même Penverne, Ibrir ne plus que repousser le ballon. Appel qui avait suivi poussa facilement dans la cage vide.

La cohésion étant trouvée dès le début de la deuxième mi-temps l'équipe rémoise se mit à pétiller. Les blessures de l'Ibrir et Johansson facilitèrent leur tâche et leur domination s'amplifia.

À la 35e minute, sur action personnelle, Kopa marque le 3e but parfois lui-même brillamment mais sans grand succès pourtant.

et c'est le début du récital rémois leur, mené par un maître de ballet étourdissant, le jeune Kopa, face à ses défenseurs affolés auxquelles les inters essayèrent de venir prêter main-forte.

À la 63e minute, un centre de Lanfranchi ne trouvait personne sur la trajectoire : Appel marquait pour la 4e fois.

À la 65e, c'est Penverne qui marque le 5e but, suivi aussitôt un sixième à son 70e oeuvre d'Appel.

À la 77e, but de Kopa qui marque dans la cage vide. Le même Kopa marquera le 8e but pour Reims tandis que la 88e, Andersson sauvera l'honneur. Marche ayant que faiblement renvoyé un tir de Caussemille.

Meilleurs à Marseille : Alarcon, Caussemille, Salem, Abder. À Reims : Jonquet, Kopa, Batteux.

Gaston PERRUCHOUD

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.