OM - Galatasaray (0-0) : L'OM ne trouve pas la faille

Lors de la seconde journée du Groupe E d'UEFA Europa League, l'OM a concédé le match nul, 0 à 0, sur sa pelouse de l'Orange Vélodrome face à Galatasaray.

Après avoir fait beaucoup tourner lors des dernières rencontres, entre 5 et 7 modifications lors des trois dernières sorties, Jorge Sampaoli n'a effectué que trois changements dans son onze de départ. Par rapport à la défaite à domicile contre Lens (2-3), Alvaro, Lirola et Harit ont remplacé Balerdi, Rongier et Gerson.

Le 3-4-3 olympien a buté sur le 4-4-2 turc. Les deux blocs se sont livré un duel tactique et physique. Une véritable partie d'échec où chacun avançait ses pions avec méthode sans se découvrir. Les Marseillais n'ont pas pu profiter de deux pertes de balle stambouliotes en tout début de rencontre mais ce sont bien les hommes en blanc qui ont eu les meilleures opportunités. Un coup franc signé Ünder détourné de la tête par Van Aanholt sur l'arrière de sa barre transversale, une percée d'Harit dans la défense conclue par un tir contré et à nouveau Ünder dont la belle frappe enroulée contraignait Muslera à se détendre pour dévier la balle en corner.

La première période a été interrompue une dizaine de minutes après plusieurs jets d'engins pyrotechniques de la part des supporters turcs sur la pelouse et dans le virage Depé. L'entraîneur de Galatasaray, Fatih Terim est, lui-même, allé au pied de la zone réservée aux fans stambouliotes pour leur demander de se calmer. Après plusieurs appels du speaker en français et en turc, le match a repris pour huit minutes de temps additionnel.

C'est là, à la dernière seconde, que Galatasaray s'est procuré sa seule véritbale occasion avec un tir d'Aktürkoglu repoussé par Lopez.

L'OM est bien mieux entré dans la seconde période que son adversaire. En moins de quinze minutes, les hommes de Jorge Sampaoli ont pris les Turcs à la gorge et sont passés tout près d'ouvrir le score. Sur une longue ouverture côté droit, Ünder a trouvé Dieng qui s'est jeté mais le Sénégalais, un peu court, n'a pas suffisamment redresser la trajectoire du ballon pour accrocher le cadre. Puis, Saliba a repris de la tête un corner de Payet et la barre a sauvé le portier de Galatasaray.

À l'heure de jeu, le public de l'Orange Vélodrome s'est levé pour l'entrée en jeu de son buteur, Milik qui a remplacé Dieng. Après sa blessure et son opération qui l'ont privé de l'Euro et du début de saison, le Polonais retrouve la compétition.

Les Olympiens ont dominé cette mi-temps, les Turcs se sont regroupés devant leur surface, bien décidés à jouer le contre. À la 71e minute, Payet centre en retrait pour Ünder dont la frappe surpuissante en pleine surface est repoussée par Van Aanholt sur sa ligne. Le défenseur de Galataasaray commettait quatre minutes plus tard une faute dans la surface sur Guendouzi. L'arbitre polonais sifflait penalty avant de visionner l'action en vidéo pour... revenir finalement sur sa décision à la stupeur générale !

Dans les dernières minutes, l'OM pousse et campe dans la moitié de terrain turque mais bute inlassablement sur la défense stambouliote. Les huit minutes de temps additionnel n'y ont rien changé...

Après le point pris sur la pelouse du Lokomtiv Moscou (1-1), l'OM signe un nouveau match nul en Europa League et compte deux points en autant de journées.

L'OM se casse les dents sur la défense turque

Après le voyage à Moscou, soldé sur un demi-échec, les Olympiens sont passés à côté d'un match qui aurait pu les lancer sereinement dans la course à la qualification. Galatasaray (0 - 0) ferme sa Sublime Porte.

L'OM n'a pas trouvé la clef d'une défense stambouliote bien en place.

Jorge Sampaoli s'attendait à souffrir face au jeu " sans ballon " pratiqué habituellement par les hommes de Fatih Terim. Mais ce à quoi il ne s'imaginait pas, c'est que les Stambouliotes se mettent à jouer. Pressent haut et contraignent ses Olympiens à courir en vain après un ballon les fuyant.

Sur le terrain, avant que Cengiz Ünder réveille un peu la ministre des Sports Roxana Maracineanu (35), invitée par l'OM, l'ennui était au rendez-vous. En revanche, du côté du Virage Nord, à proximité du parcage où se trouvaient les supporters turcs, la tension n'a cessé de monter. Entraînant une interruption de 8 minutes.

Durant ce laps de temps, les Phocéens auraient pu tout perdre. Le match sur tapis vert, car l'arbitre a donné le sentiment de vouloir tout arrêter. Puis retourner aux vestiaires avec un but dans la valise, juste avant que la pause de cette période interminable ne soit sifflée.

L'OM avait limité les dégâts en tenant le 0 - 0. Score qui ne saurait pas suffisant pour les ambitions de Jorge Sampaoli. Lui voulait la victoire, et rien d'autre. D'autant plus qu'à Rome, la Lazio s'est imposée 2 - 0 contre le Lokomotiv. Toutefois, ses joueurs semblaient enfin au diapason. Mais jusqu'à l'heure de jeu, lorsque l'Argentin a fait signe à Arek Milik qu'il allait entrer, rien ne voulait sourire, aussi bien à Bamba Dieng (49) qu'à William Saliba (55).

Avec le géant de Tychy dans son jeu, l'OM retrouvait enfin une pointe. Restait à lui donner des munitions pour débloquer une soirée de plus en plus fermée sur le plan du jeu. Avec son apport, les Phocéens parvenaient à amener du monde aux abords de la surface.

C'était en imposant une forte densité dans la zone de vérité que l'OM aurait pu réussir son coup. Comme à Moscou il y a deux semaines, un penalty aurait pu être accordé pour une charge sur Mattéo Guendouzi. L'assistance vidéo en décidait cette fois autrement (78). Pour les Olympiens, la tartine tombait inlassablement du mauvais côté.

Auteur : Michel Garoscio