OM - Lazio (2-2) : Encore dos à dos

 Comme il y a deux semaines à Rome, l'OM et la Lazio ont partagé les points mais cette fois-ci il y a eu des buts, deux pour chacune des équipes.

Le virage Depé était sous le coup d'un huis clos pour la réception de la Lazio mais l'UEFA a autorisé l'OM à ouvrir cette tribune à des enfants. Le club marseillais a ainsi invité 10.500 minots issus de différentes associations et de clubs de football membres du programme OM Next Generation à venir garnir le virage Depé et à mettre l'ambiance.

Pour le déplacement à Clermont dimanche dernier, Jorge Sampaoli avait ménagé certains de ses joueurs en prévision du match face à la Lazio. Jeudi soir, le technicien argentin a donc effectué quatre changements par rapport au onze qui a débuté en Auvergne : Caleta-Car, Rongier, Payet et Milik ont remplacé Balerdi, Gerson, de la Fuente et Dieng.

La tension était palpable sur le terrain comme en tribune avant la rencontre. Un seul point séparait les deux formations au coup d'envoi dans le groupe E. La partie d'échec tactique débutée au stade Olympique de Rome se poursuivait sur les bords du boulevard Michelet en première période. L'OM ouvrait les hostilités avec un coup franc de Payet juste au-dessus et une tête de Milik sur un centre de Lirola qui obligeait Strakosha à se détendre pour dévier la balle en corner.

À la demi-heure de jeu, Ünder centrait pour Milik accroché par Acerbi dans la surface. L'arbitre espagnol du match a eu besoin du VAR pour accorder le penalty. L'attaquant polonais s'en est lui-même chargeait et l'a transformé en tirant fort sur la gauche du portier de la Lazio.

On se dirigeait vers la mi-temps sur le score de 1 à 0 pour l'OM quand au bout du temps additionnel, les Romains ont obtenu un corner. Le dernier de la première période... Sur cet ultime coup de pied arrêté et après un cafouillage, un tir de la Lazio était dévié par Saliba vers Felipe Anderson qui marquait à bout portant. Les Marseillais réclamaient un hors-jeu mais le VAR validait l'égalisation italienne.

Au retour des vestiaires, malgré une très bonne entame marseillaise, les visiteurs ont pris l'avantage au bout de quelques minutes. Immobile profitait d'un contrôle raté de Saliba pour récupérer la balle et tromper Lopez.

Les Olympiens ont tenté de revenir au score durant toute la seconde période. Harit entrait à la place de Kamara pour apporter encore plus d'allant offensif. Mais les Italiens ont du métier et le traditionnel cadenas s'est rapidement refermé. Sur un centre enveloppé que personne ne coupait, Ünder trouvait le poteau du portier romain. Les Marseillais faisaient le siège des buts laziales, poussés par un public (59163 spectateurs) qui a, une nouvelle fois, répondu présent. Et cela a payé puisque à la 81e minute, Guendouzi centrait pour Milik dont la frappe était repoussée mais le ballon était encore en jeu et Payet dans un angle très fermé plaçait une frappe sous la barre.

Le siège se poursuivait sur les buts italiens et malgré la transversale de Payet, les ultimes tentatives ne donnaient rien et l'OM signait un quatrième nul en autant de matchs en Europa League cette saison.

Ligue Europa : encore raté pour l'OM

Comme à Rome, l'OM et la Lazio se neutralisent (2 - 2). Une bonne opération pour les Italiens, une moins bonne pour les Marseillais dans la course à la première place.

Quelques minutes avant le coup d'envoi de son duel face à la Lazio, l'OM apprenait une très bonne nouvelle.

Galatasaray venait d'être freiné par le Lokomotiv Moscou (lire ci-dessous). De fait, la première place restait donc à portée de pilum des Phocéens. À condition bien entendu de s'imposer enfin dans un groupe E où, s'ils étaient encore invaincus après trois matches, ils couraient toujours après un premier succès. Le quatrième match serait-il celui de l'élancée vers la conquête de l'Europe ?

Jorge Sampaoli, en alignant ce qui constitue sans doute son onze type, donnait le ton. Face à lui, Maurizio Sarri levait aussi le voile. Ceux qui doutaient de la volonté du lanista romain de jouer à fond ses chances pouvaient voir que, lui aussi, alignait son onze majeur.

Les deux équipes se sont livrées à fond. Avec un OM volontaire dont les premiers jets de balistes donnaient le ton. Arek Milik en claquait un premier, que Thomas Strakosha envoyait en corner. Le second boulet du Polonais, sur penalty, plaçait alors les Olympiens en bonne position.

C'était sans compter sur la réaction romaine. Deux traits de scorpions, dans le temps additionnel par Felipe Anderson, puis de l'inévitable Ciro Immobile dès la reprise, et la Lazio faisait la bascule positive, prête à faire s'effondrer les murailles marseillaises, comme le firent les légions de Jules César lors du siège de Massilia en 49 avant JC.

Maurizio Sarri allait-il reprendre à son compte le veni, vidi, vici employé par le général romain après sa victoire à Zela ? Côté marseillais, on ne lui en laisserait pas ce bonheur. Même touché par le réalisme romain, la galère phocéenne ne finirait au fond du Lacydon.

Au contraire, sous l'impulsion de son tandem Guendouzi - Payet, l'OM allait obtenir une égalisation méritée, grâce à la volonté du Réunionnais, mis sur orbite par une petite déviation signée Arek Milik. Les Olympiens feront le forcing pour arracher une victoire qui les aurait relancés. Ils échoueront à inscrire le but victorieux. Et vont même perdre Dimitri Payet, averti, qui sera suspendu à Istanbul.

Auteur : Michel Garoscio