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Résumé La Marseillaise

du 31 mars 1952

 

Andersson était trop seul en attaque, et la défaillance de Salem

et la blessure d'IBRIR ont été fatales

à l'O.M. sévèrement battu (5-2) à Roubaix

(De notre correspondant particulier : A. CHARLET)

LILLE (C.P.)... Pauvre équipe de Marseille, vieillissante, qui a perdu le punch de sa jeunesse.

On aurait pu la voir gagné ce match, puisque c'est elle qui a fourni le meilleur football sur le terrain, mais en ne peut gagner un match avec un seul avant véritable il faut louer à l'infini Andersson du soin qu'il apporte à sa tâche.

Ne tenons pas compte, si vous le voulons bien de la blessure d'Ibrir qui voua l'O.M. à l'échec alors que le C.O.R.T. menait au score par 1 à 0.

Mais au repos, à ceux qui entourent Andersson l'avaient bien compris, s'ils avaient appuyé son action intelligemment, s'ils avaient synchronisé leur jeu avec le sien, s'ils avaient tenté leurs chances, au moins dans les occasions favorables, l'O.M. aurait mené au score par 2 buts à 1.

Mais il fallut l'intervention d'un demi-aile pour achever le travail constructif du centre avant, si bien que l'O.M. perdit toutes chances de succès.

Il est certain que la faiblesse de l'équipe était plus défensive qu'offensive, en ce sens qu'il fallait dès les premières minutes du match, prêter aide et assistance à Salem, un Salem méconnaissable, toujours souriant, certes, mais lent à se mouvoir et incapable de contenir son ailier le jeune Tison.

Envie alors Nocentini se replier, doublé son back et s'efforcer avec le concours de son demi centre, de neutraliser l'action de l'aile Tison - Derreudre.

Mercurio resta seul, pourvoyeur de balles pour des avants très éloignés de lui, en raison de la surface énorme de terrain qu'il avait à couvrir.

Voyez plus loin, comment furent acquis les but : ils viennent tous, d'une insuffisance de marquage de la part des demi-ailes ou des inters.

Mais quand les hommes qui occupèrent ces postes doivent soutenir à l'arrière, d'un bout à l'autre du match, tout le système établi s'effondre, d'un seul coup.

En opéra donc au petit bonheur, sans espérer de suite avec deux piliers, deux cerveaux, Johansson, d'une part, Andersson, de l'autre.

La moindre lors du premier, laissait le champ libre à l'offensive adverse : le moindre relâchement de l'autre, dans l'effort privait l'O.M. d'aptitudes offensive de l'autre.

Et, voilà pourquoi Marseille fut battu, parce qu'il eut un manque évident de puissance offensive et d'une insuffisance défensive, dus au match plus que moyen de Salem. Andersson à tenter pour aboutir, durement secoué en première mi-temps, alors que Marseille, en avant, porter tout le jeu sur lui, le Suédois abdique.

En deuxième mi-temps, peut-être le fit-il trop tard ? Une tactique en éventail.

Mais le C.O.R.T. à l'art d'adopter la défense de zone et Andersson ne pouvait réussir qu'à la condition d'avoir à sa disposition des ailiers alertes, incisif, ardent à la besogne, aptes à shooter de loin, et surtout sans préparation nécessaire.

Il faut bien le dire, qu'à cet égard, l'O.M. du mal servi.

La blessure d'Ibrir, fit le reste.

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ROUBAIX marqua ses trois derniers buts en 1/4 d'heure

ROUBAIX - Marseille donne le coup d'envoi. Salem débute par un bel arrêt, suivi d'un dégagement puissant qui libère le camp de l'O.M., un instant envahi, mais l'assurance de l'arrière gauche marseillais est de courte durée et il va être régulièrement pris de vitesse par le jeune Tison, dont la moindre échappée mettra en péril le gardien Ibrir.

Le premier tir dangereux est l'oeuvre du demi gauche roubaisien Leenaert (7me), sur lequel Ibrir commet l'erreur de tenter un arrêt, alors que la balle va dehors. C'est un premier corner Tison, absolument libre de ses mouvements rate la transformation de peu. Gransart, à son tour, est pris de vitesse pour Boury.

Mercurio et Scotti en vedette

Pourtant l'O.M., en raison de l'activité inlassable que déploie Mercurio, de l'habilité de Scotti, domine un moment, tandis que Johansson fait face avec bonheur, à une tâche bien souvent double.

Trois fois de suite, Marseille concède un corner, et il finit par en obtenir un, qui est Da Rui en difficulté, sur shoot de Dard, tandis que Andersson plie sous les charges plus ou moins régulières.

Tour à tour, aux 24me et 25me minutes, les gardiens doivent s'employer sur shoot de Derreudre et d'Andersson, Marseille prend peu à peu le dessus.

Gianessi ouvre le score

Tout est fait par Andersson, mais en vain, en raison de l'opposition énergique de ses gardes du corps.

Le centre avant marseillais parvient enfin à ouvrir le score, mais son but n'est pas valable, car il a été acquis sur hors-jeu.

Marseille domine et un superbe shoot de Lanfranchi est détourné par Da Rui, puis, sur une passe en retrait de Meuris à Da Rui, Andersson effleure la balle au passage et rate le point de peu.

Cette tentative vaut à Andersson d'être surveiller de plus près et à deux ou trois reprises, il est arrêté irrégulièrement par Meuris sans que l'arbitre, M. Kohler intervienne le moins du monde.

Alors que six ou sept marseillais sont à l'attaque, Frutoso, auquel Mercurio ne prête pas la moindre attention, s'empare de la balle, la pousse en duo, vers la cage adverse, en compagnie de Leenaert, Salem est on ne sait où et Tison peut détourner habilement vers Gianessi la balle qu'il reçoit de Frutoso.

À la 43me minute, de près, Ibrir est battu pour la première fois.

Les deux dernières minutes de la mi-temps sont pénibles pour les Marseillais, qui multiplient les erreurs en défense et s'affolent à l'excès.

Andersson en retrait

Dès la reprise, les Marseillais reprennent le commandement mais en surface seulement. D'abord, tant les défenseurs du C.O.R.T. sont nombreux et jouent avec vigueur, Andersson adopte alors une tactique nouvelle qui va porter ses fruits.

Il se place en retrait, oblige le C.O.R.T. à modifier son système défensif et quand l'occasion devient favorable, le centre avant de l'O.M. lance ses deux ailiers. Mais toutes les finesses de jeu d'Andersson ne sont pas comprises et Mesas rate de façon lamentable, deux occasions pourtant très belles.

Scotti égalise

mais Ibrir joue à l'aile

Le C.O.R.T. joue sec, maintenant 5 à 7 défenseurs devant Da Rui, ce que voyant, et sur un service court d'Andersson, Scotti se précipite et d'un shoot violent, tiré de 30 m., bat Da Rui et obtient l'égalisation.

Les événements vont alors se précipiter.

Marseille recule de plus en plus. Un cafouillage se produit devant sa cage et Dereuddre marque un 2me but de la tête sur centre de Boury.

On voit alors Ibrir quittait son poste et en passer les attributs à Mesas, qui devient gardien de but, le portier marseillais passant à l'aile.

On ne sera que plus tard qu'Ibrir, en dégageant du poing à l'issue de la première mi-temps à frapper la tête de Sesia, qui doit l'avoir très dur puisque Ibrir ne peut plus se servir de sa main.

À la 70me minute, sur corner concédé par Johnson, Dereuddre lance Tison qui marque (3 à 1).

À la 77me minute, un centre de Collot est raté par Johnson (seule erreur véritable du match) et Sesia marque de près (4 à 1).

À la 85me minute, Collot devenu avant depuis un moment lance Sesia et Mesas est encore battue (4 à 1).

C'est par un exploit remarquable qu'Andersson va terminer le match.

Il reste 30 secondes de jeu, puis lassé de se servir en vain de ses voisins, le brillant joueurs fonce seul vers Da Rui, passe Meuriss en force, dribble Gianessi et réduit le score 5 à 2.

Dans l'ensemble l'arbitrage de M. Kohler ne fut pas mauvais.

On doit lui reprocher, toutefois, de n'avoir pas dès le début du match, pris les sanctions qui s'imposaient contre Meuriss coupable d'arrêts irréguliers sur Andersson.

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Roessler effondré

IBRIR - "Je me demande si je n'ai pas quelque chose de cassé là-dedans, en montrant sa main et le poignet. J'en souffre beaucoup".

MERCURIO : "Terrain trop lourd pour moi ; j'ai fait ce que j'ai pu, mais j'étais fatigué en 2me mi-temps. Nous ne méritions pas ça".

SCOTTI nous devions faire au moins match nul".

ROESSLER est effondré : "Je me refuse à tout commentaire".

 

  

 

 

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