Résumé Le Provencal

du 09 février 1953

Peu de monde, hier, au stade de l'Huveaune pour la Coupe DRAGO

On ne pouvait attendre beaucoup d'une rencontre comme O.M. - Valenciennes.

La coupe Drago n'intéressait pas affolement les Phocéens qui n'ont pas de nombreuses réserves et Valenciennes formation courageuse mais modeste, n'avait pas des moyens extraordinaires.

Dès lors, il ne faut pas s'étonner d'abord vu avec un choc quelconque que l'intérêt ne rebondit quand certaines occasions. Valenciennes s'est qualifié, mais Marseille aurait pu inverser le résultat, même avec sept équipiers premiers absents !

Les joueurs, frigorifiés par une température glaciale, furent gênés dans leurs évolutions par un mistral violent qui entendait diriger les opérations à son gré. Les "Athéniens du Nord" profitèrent de son concours en première mi-temps, les "Blancs" au cours du second half.

La balle, difficile à contrôler voyagea souvent dans... l'atmosphère !

Trois éléments ressortirent dans l'attaque marseillaise ; l'Argentin Alarcon, l'ailier Dard et le Parisien Moreel. L'inter fut actif et se dépensa souvent avec bonheur. L'un de ses raids aurait pu d'ailleurs se terminer par un but !

Dard donna de bonnes balles à ses camarades et prit souvent de vitesse son garde du corps Kryske.

Les Marseillais affichèrent dans l'ensemble une bonne technique plus évoluée que leur adversaire mais ces derniers firent montre de davantage de volonté et de rapidité surtout dans le domaine offensif.

Moreel a opéré avec intelligence et a paru encore en progrès, la confiance revient !

Il est incontestable que la défense marseillaise n'a pas appliqué un marquage très strict ; elle a laissé trop de liberté à Sboralski qui fut surtout dangereux en première mi-temps ; à Curmis qui organisa les offensives nordistes ; à Lemaitre qui effectua des remontées pleines d'autorité.

Poncet aurait dû bloquer la balle sur le second but ; Gransart joua sans forcer son talent ; Salem et Rossi furent à peu près satisfaisants. L'entraîneur Roessler ne manifesta nulle amertume après la rencontre et il nous disait : "Nous avons perdu, tant pis... ou peut-être tant mieux !"

Est ce l'amour du paradoxe ? Non l'Olympique n'avait aucun laurier (utile) à glaner dans cette épreuve et il a besoin de toutes ses forces pour se maintenir à son actuel classement en championnat. Quant à Valenciennes, il nous a paru moins homogène que la saison dernière !

Alain DELCROIX

Valenciennes marque 2 fois en 3 minutes

Lorsque M. Huet, l'arbitre appela les deux équipes, 1.000 personnes environ se trouvaient sur les gradins (890 entrées payantes : 187.010 francs).

Le jeu ne fut pas d'un niveau très élevé et ne s'est chauffa qu'à partir de la 21e minute. Alarcon fit une percée incisive, shoota, Altavelle repoussa, Mesas reprit la balle mais le gardien était à la parade ; neuf minutes plus tard un remarquable centre de Dard manqué par Altavelle, ne fut malheureusement pas exploité par ses camarades.

Les deux teams ne parvenaient pas à se départager. Sbo, Izidorzyk tiraient pour les nordistes, un bolide de Wasmner s'écrasait sur la barre (40e minute) ; deux minutes plus tard un cafouillage se produisit devant les bois olympiens, malgré un plongeon de Poncet, Curtis pouvait tirer de son essai, repris par Sboralski pénétrait dans la cage de l'O.M.

À la 44e minute, Sboralski, en position d'ailier droit, expédiait un shoot plongeant, Poncet ne bloquait par la balle et Westwood qui avait suivi la phase, la reprenait et marquer.

En seconde mi-temps les Marseillais dominèrent à leur tour. Et à la 67e minute sur un corner, Dard centrait, Moreel réceptionnait de la tête et marquait.

À la 81e minute un coup franc était botté à la limite des 18 mètres par Robin. Altavelle repoussait le cuir mais Mesas surgissant avec opportuniste, scorait. Le but fut refusé pour une faute d'Alarcon qui avait bousculé un adversaire. Et le match se terminait sur le score de 2 à 1 en faveur de Valenciennes.

Le Provencal du 08 février 1953