Résumé Le Provencal du 03 novembre 1952 |
Derby âprement disputé au Stade Vélodrome où devant 20.000 spectateurs l'O.M. et SETE font logiquement match nul encore 2 buts d'ANDERSSON |
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Le derby O.M. cette n'a pas failli à la tradition. Il n'a pas manqué de relief et de vie. Tout a concouru à sa parfaite réussite, un public nombreux, une chaude ambiance, un spectacle plaisant et enfin un duel indécis jusqu'au coup de sifflet final. C'est sous le signe de la vitesse que s'est déroulée cette rencontre. Dès le début, les deux formations accélèrent à fond et chacune opérant dans un style direct, centres profonds en avant, passe rapide entre les membres des lignes offensives. Ce n'est que sur la fin que le rythme ralenti et durant les premières minutes nous avons pu voir les Sétois exténués, ne plus avoir la force de dégager certaines balles, mais leurs opposants n'étaient guère plus ardents ! Avantage aux attaques. Est-ce pour cette raison que les attaques prirent nettement l'avantage sur les défenses ? Selon toute probabilité. De chaque côté, le marquage fut très élastique et les boys de Laborde comme ceux de Scotti donnèrent souvent des signes inquiétants d'indécision et d'hésitation ! Chez les "verts et blancs", Nagy redoutable tripoteur de balle fut un habile manoeuvrier. Curyl très véloce et subtile exécuta plusieurs descentes redoutables enfin le jeune Valentek shoota avec avec l'autorité d'un chevronné. Griffith la sangsue En défense les Dauphins purent compter sur le coeur énorme d'un Arribi toujours en mouvement et surtout sur le jeune Britannique Griffith. Cet Anglo-Saxon athlétique au tackling précis fit l'effet d'une sangsue sur Andersson. Il le suivit comme son ombre et démarra derrière lui à chaque fois qu'il tentait de prendre le large ! Il réalisa une excellente partie, sobre et obstiné. |
L'ardeur de Mercurio Une fois encore Mercurio doit être cité en exemple pour son incalculable ardeur. Le "lion de Chicago" non seulement couvrit un terrain formidable prit le dessus sur Laborde, donna des balles à ses partenaires, mais encore tira au but avec puissance sinon avec précision. Andersson a scoré deux fois, c'est un gage pour son classement des buteurs, Mais nous l'avons déjà vu sous un meilleur jour. La clairvoyance de Scotti Chez les blancs, en défense, un homme émergea : Roger Scotti. Sa clairvoyance permit souvent de rétablir maintes situations compromises. Il joua le défenseur volant avec beaucoup d'intelligence et fut toujours là ou le danger le réclamait. Nocentini apparu en progrès et il a annihilé un Fontaine pas très brillant, il faut l'avouer, trois buts à trois, en définitive le draw semblent dès plus équitable évidemment la balance aurait pu pencher en faveur de l'un ou de l'autre des compétiteurs, mais coup de pouce du destin aurait été injuste ! Alain DELCROIX |
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LE MATCH AU CHRONOMETRE |
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VALENTEK a fait aussi bien d'ANDERSSON |
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Ce match O.M. - Sète était une affiche faite pour attirer la grande foule et effectivement, lorsque M. Kohler appela les deux équipes, près de 20.600 spectateurs garnissaient les gradins du Stade-Vélodrome. À l'O.M., changement inattendu : Gransart, malade, est absent et il est remplacé par Forno. Les Olympiens alignent Poncet ; Forno, Salem ; Nocentini, Johansson, Scotti ; Dard, Lanfranchi, Andersson, Mercurio, Mesas. Les Sétois présentent, de leur côté : Pons ; Renko, Mioubli ; Laborde, Griffith, Arribi ; Singier, Valentek, Nagy, Fontaine, Curyl. Le jeu débute sur un rythme très rapide et les deux teams se livrent à fond. À la 9e minute, sur un service en profondeur de Johansson, Andersson, bien que déséquilibré par le policeman des Dauphins, tire rapidement. Poncet est battu. O.M. 1 : Sète 0. À la 20e minute, Pons se met en évidence en plongeant dans les pieds de Mercurio. Deux minutes plus tard Mesas shoote sur un montant droit. Deux minutes plus tard, Arribi très actif, donne une passe judicieuse à Curyl qui file le long de la touche, crochète Forno envoie une balle splendide à Nagy. Celui-ci botte à mi-hauteur. C'est légalisation ! O.M. 1 : Sète 1. À la 26e minute, Singier marque un but qui est refusé pour hors-jeu. La défense marseillaise flotte dangereusement sous les poussées vivaces et volontaires de l'adversaire. À la 29e minute, le jeune Valentin s'échappe, tire dans sa foulée, Poncet plonge à retardement et est battu. Sète 2 , O.M. 1. La riposte est immédiate, Mesas s'évade de l'emprise de Renko, file le long de la touche de but, centre. Scotti réceptionne le cuir et d'un heading habile trompe Pons médusé. Sète 2 , O.M. 2. L'O.M. joue avec le vent et cherche à profiter de cet auxiliaire avant la mi-temps. À la 42e minute, une combinaison très classique par de Lanfranchi et suivi grâce à Mercurio et aboutit à Andersson qui d'un ras de terre splendide marque dans le coin gauche. O.M. 3 : Sète 2. À la 58e minute, la défense phocéenne est en danger. Scotti donne la sphère à Salem, mais ce dernier n'a pas la possibilité de dégager son camp. Plus subtile Valentek s'empare de la balle et expédie un tir croisé. Poncet est surpris et battu ! O.M. 3 : Sète 3. Le score ne subira pas de modification jusqu'au coup de sifflet final. |
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CE QU'ILS DISENT |
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Thomazover : "le résultat est normal" |
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Dans les vestiaires, l'homme le plus volubile que nous ayons rencontré fut sans conteste M. Michel, l'actuel président du F.C. Sète. Il n'était pas mécontent du résultat et nous a dit à ce sujet : "Ce fut une partie très plaisante à suivre et des plus correctes. Griffith a été un garde du corps impeccable pour le terrible Andersson !" Tomazover, tout en s'occupant de ses joueurs, nous a confié : "A mon avis, le résultat est normal ! Nous sommes heureux de ramener un point, surtout qu'après le match de Rennes le moral était tombé plutôt bas !" Le jeune Valentek encore ému par ses débuts, se trouvait ne trouvait pas ses mots : "Deux buts pour un premier match, ce n'est pas trop mal ! Mais ça change le jeu ! C'est différent de chez les amateurs !" Les Marseillais n'étaient pas excessivement diserts et regrettaient surtout d'avoir laissé échapper un point.. Roessler nous déclara : "Le match nul est équitable !" Lanfranchi n'était pas du même avis : "Nous méritions de gagné !" Quant à Andersson, tout en reconnaissant la valeur du jeune Griffith, il affirmait : "Il bouscule un peu ! Il ne permet pas de jouer en toute latitude ! A.D. |
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Griffith : "Andersson est un drôle de bonhomme !" |
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Le néo-Sétois, l'Anglais Griffith ne s'exprime que dans sa langue natale. Voici ce qu'il nous a déclaré au sujet de son adversaire direct : "Andersson et un drôle de bonhomme dont il faut se méfier à chaque seconde, mais j'estime qu'il ne joue pas toujours très régulièrement !" Le Suédois professant la même opinion sur lui, ces deux joueurs sont renvoyés dos à dos. A.D. |
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