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Résumé Le Provencal

du 04 mars 1957

  

L'O.M. domine longtemps avant d'assurer

son succès sur BEZIERS (1 à 0)

(De notre envoyé spécial : Georges LEOST)

LIMOGES (par téléphone) - Lorsque M. Bureloux siffla la mi-temps du match O.M. - Béziers, qui avait attiré au stade municipal de Limoges, baigné de soleil, une foule de 6.800 spectateurs assurant une recette de 2.388.330 fr., Marcel Domingo, le gardien phocéen, n'avait eu à arrêter aucun shoot digne de ce nom.

Les avants biterrois, timides ou maladroits, gâchèrent les très rares occasions que leur laissa une défense olympienne qui ne fut, à vrai dire, jamais en péril.

Sans doute, les Héraultais peuvent-ils fort justement faire valoir des circonstances atténuantes, puisque leur entraîneur dut au dernier moment, procéder à des changements imposés par de nombreuses absences qui obligèrent les représentants de l'A.S.B. de se présenter de la façon suivante :

Goal, Ferlati ; arrières : Capelle, Sieber ; demis : Grobarczyk, Rodzielski, Miziaszek ; avants : Alexandre, Lucia, James, Tagliagossi, Bonato

Mais ils ne manifestèrent pas une volonté à toute épreuve dans leurs offensives, comme si les défenseurs avaient monopolisé l'énergie des composants de l'équipe managée par Humpal.

Des occasions pour l'O.M.

En fait, Domingo ne fut alerté qu'à trois reprises par les avants adverses (Bonato 14me minute ; Lucia 15me ; Tagliagossi 16me), tandis que les Marseillais portèrent à leur actif, d'entrée un bolide de Jensen, puis un tir de Marcel.

Un peu plus tard, Vescovali inquiéta encore Ferlati, puis successivement Vescovali (18me minute), Mesas (19me), Jensen (23me), Rustichelli (27me), Vescovali (30me), Jensen (37me), Marcel (39me), Tagliagossi (40me), Rustichelli (43me) mirent à contribution un excellent Ferlati auquel l'A.S. Béziers doit de ne pas avoir concédé une défaite plus lourdement chiffrée.

Marcel assure

le succès marseillais

Quand le jeu reprit, Béziers alerta pendant une dizaine de minutes Marseille, dont la défense eut quelque mérite de ne pas perdre pied.

Bonato obtient en effet un corner pour Alexandre, qui imposa à Domingo un arrêt en deux temps.

Cette période passée la domination phocéenne se fit encore sentir, et le public enregistra le plus normalement du monde à la 67me minute la défaite de Ferlati et celle de Béziers à la suite d'une montée offensive de Johansson terminé par Marcel qui eut tout son temps pour ajuster son tir.

Avant le seul but réalisé au cours de ce match Mesas et Alexandre avait eu le but au bout du pied et Capelle avait sauvé son camp, dangereusement menacé à la suite d'un centre de Marcel.

Après cette 67me minute fatale aux Biterrois malgré Marcel (67me, 72me et 85me minutes) Ferlati ne s'inclina plus. Le sort en était jeté et James avant occasionnel se montra le plus au cours des dernières minutes.

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Manque de shots

L'O.M. laissa une excellente impression aux spectateurs limousins qui apprécièrent le jeu d'équipe des Marseillais.

En fait, les "blancs", techniquement supérieur, jonglèrent souvent avec leurs rivaux construisirent des attaques rondement menées mais ne parvinrent qu'une seule fois à battre Ferlati.

C'est ainsi que les Marseillais sont à créditer d'un bon match avec une mention particulière aux Johansson, Molla, Palluch, Scotti, Marcel, Mesas.

Rustichelli déclina après un de but prometteur, et Vescovali ne réédita pas sa bonne partie de dimanche, tout en réalisant des choses intéressantes à plusieurs reprises.

Béziers, on devait s'y attendre ne montra pas son visage habituel ; seul, son compartiment défensif, en effet fournit une partie satisfaisante alors que l'attaque afficha une timidité d'autant plus compréhensible d'ailleurs que l'entraîneur Humpal n'avait pas eu l'embarras du choix au moment de construire se sont "onze".

Aussi, Ferlati surtout, Sieber, Grobarczyck, Rodzielski et Miziaszek furent-ils les seuls biterrois à émerger d'une équipe beaucoup trop incomplète pour espérer battre l'O.M.

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M. ZARAYA :

"J'ai eu peur pendant dix minutes

M. Zaraya assis dans l'herbe derrière les buts de Domingo, était mieux placé que quiconque pour assister à la furia biterroise de la deuxième mi-temps.

"J'ai eu peur pendant dix minutes" devait nous dire M. Zaraya en précisant : "Les joueurs n'arrivaient pas à imposer leur volonté et j'ai craint le pire durant ce flottement qui me mit à rude épreuve".

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ANDERSSON :

"On se fatigue moins en jouant"

"On se fatigue moins en jouant". Telles furent les premières paroles du remplaçant d'un dimanche après le coup de sifflet final de M. Bureloux.

Andersson estime ainsi qu'il est plus pénible de suivre les évolutions de ses camarades que de participer à celle-ci.

"Et puis, conclut-il, des tribunes, on trouve que tout le monde joue mal."

 

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