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Résumé Le Provencal

du 08 avril 1957

  

LES MARSEILLAIS ONT HEROIQUEMENT RESISTE AUX ASSAUTS DES MONEGASQUES

J.J. MARCEL (33') assure le succès

de l'O.M. sur MONACO (1-0)

(De notre envoyé spécial : Georges LEOST)

NICE (Par téléphone) - En donnant l'O.M. favori devant Monaco, on pensait que la rentrée de Jean-Jacques Marcel constituerait un fait déterminant. C'est effectivement ce qui s'est passé : le Brignolais, au stade Léo Lagrange de Nice, marqua le but des Olympiens et domina tout le monde de la tête et des épaules. Son mérite n'est pas mince, puisqu'il avait en face de lui Ludo et Kaelbel qui furent excellents.

Contre toute attente, Zitouni tint en effet son poste, Thomas ne pouvant jouer. Kaelbel devint ainsi arrière gauche, tandis que Pironi portait le n.2.

Cette solution fut mieux qu'une solution de fortune et il ne faut pas chercher ailleurs la raison des difficultés que connurent pour s'imposer Rustichelli, Andersson et Curyl, multipliant de vains efforts chaque fois que l'occasion se présentait à eux.

La partie

Monaco engagea et après un arrêt de Domingo, Marcel, en excellente position, rata l'objectif.

A la 3me minute, sur une splendide renversée de jeu par Ben Tifour sur Bellot, Johansson sauva son camp dangereusement menacé par Stopyra, mais deux minutes plus tard, Alberto fut contraint de se coucher pour annihiler une tentative d'Andersson.

À la 15me minute, une très belle combinaison d'ensemble du quintette phocéen fut ponctuée par un tir de Jensen, bien arrêté par le goal monégasque.

Alors que les "rouges" dominaient assez largement à la 24me minute, Stopyra s'échappa, s'infiltra entre Johansson et Mesas mais rata son tir.

À la 27me minute Andersson arrachait des cris admiratifs aux spectateurs en plaçant un formidable tir croisé.

À la 33me minute, Jensen ouvrit magnifiquement sur Marcel en position d'avant-centre, qui dévala à grandes enjambées. Alberto essaya vainement d'intercepter au passage le bolide qui termina sa course dans les filets princiers.

La mi-temps fut atteinte sur ce score, non sans que l'on ait applaudi Alberto, sur un astucieux coup franc de Scotti et Domingo, sur un dégagement in extremis, exécuté au pied devant Bahl.

Lorsque le jeu reprenait, Keller shootait à côté, imitée tout aussitôt par Marcel et dans les minutes qui suivirent, on notait successivement des tirs de Ludo (50me minute), Valorisek (52me minute), Curyl (55me) et même Johansson (57me), puis encore de Stopyra (64me).

À la 65me minute, sur un coup franc remarquablement donné par Ben Tifour, Pironi plaçait un heading de toute beauté. Domingo se détendait et repoussait en corner.

À partir de cet instant, la domination de Monaco était complète, mais les défenseurs marseillais, bien aidés dans leur tâche par Scotti, et parfois également par Marcel, Jensen ou même Curyl, ne laissaient rien passer.

Aux minutes 77 et 79, sur contre-attaque, Rustichelli et Andersson alertaient sérieusement Alberto et à la 87me minute, avant deux ultimes tentatives de Rustichelli et Curyl, Domingo réussissait un arrêt admirable, sur coup franc de Ben Tifour.

La fin arrivait alors qu'une nouvelle offensive marseillaise prenait corps.

L'O.M. héroïque

Monaco, tout en alertant assez souvent Domingo en première mi-temps, dut accepter une domination territoriale réelle.

L'O.M. après la pause, dut à son tour subir les lois de son adversaire. Mais Roger Scotti, quatrième arrière posté devant Domingo, organisa sa défense et on eut plus le temps de noter les actes héroïques.

Dix fois, vingt fois, trente fois, les shoots monégasques parvinrent. Il se trouva toujours une jambe, un torse ou un crâne pour écarter le ballon. Aucune défaillance dans ce réseau, malgré les assauts inlassablement répétés par les footballeurs animés d'une volonté de fer, mais se heurtant à d'autres footballeurs animés d'intentions au moins aussi solide.

Nous citerons ainsi parmi les meilleurs Phocéens Gransart, Molla, Scotti, Johansson et évidemment Marcel et Domingo pour deux arrêts qui sauvèrent le succès des siens.

Du côté monégasque, Zitouni et Kaelbel émergèrent nettement, opérant en décontraction.

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Jean ROBIN :

"Une défense intraitable"

L'entraîneur marseillais Jean Robin rayonnait à l'issue de sa rencontre d'autant qu'il n'avait pas été sans connaître les émotions d'un coach dont le onze doit faire face à des attaques sans cesse renouvelées alors qu'il ne mène que par un but à zéro.

"Je suis content de mes hommes, qui ont réussi à gagner devant une équipe solide en défense, et opiniâtre. J'ai eu peur, mais nous avons tenu grâce à la remarquable partie de Domingo et de ses camarades de l'arrière, qui ont eu à effectuer un énorme travail dans des conditions souvent délicates. Ils ont cette fois opéré avec calme et méthode, victoire incontestable donc".

 

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