OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 16 mai 1957

  

L'O.M. SANS FORCER SON TALENT, ELIMINE STRASBOURG (4-1)

et se qualifie pour les demi-finales de la COUPE DRAGO

PARIS (A.C.P.) - Il y avait bien peu de monde, hier soir, au Parc des Princes : 3.360 personnes qui ont laissé un million 51.000 francs au guichet, pour assister au match de la Coupe Drago que rejouait l'Olympique de Marseille le Racing Club de Strasbourg.

Décidément cette Coupe Drago qui, il est vrai n'avait valu jusque-là que par ses brillantes finales, a fait faillite à Paris. L'ambiance n'incitait pas, hier soir, les deux équipes à l'euphorie. Aussi est-ce au petit trot que l'Olympique de Marseille obtient sa qualification pour rencontrer Sochaux en demi-finale. L'équipe strasbourgeoise qui jouera en seconde division la saison prochaine n'était pas de taille.

Lorsqu'il eut acquis une avance de deux buts, l'O.M. se crut autorisé à s'endormir, se créant quelques situations périlleuses pour le but de Predal qui remplaçait Domingo, blessé.

Les deux équipes étaient présentées dans la formation suivante : Strasbourg : Philippe, Schweitzer, Hauss, Bruat, Borkowski, Luzi, Fenus, Skiba, Haan, Brezniak et Stojaspal.

Marseille - Predal, Gransart, Molla, Scotti, Johansson, Mesas, Durand, Marcel, Jensen, Mercurio et Curyl.

Dans les premières minutes, les Marseillais appuyèrent leur action et leur jeu bien plus solide que celui des Strasbourgeois devait leur permettre dès la 9ème minute d'obtenir un but par Curyl à la suite d'un corner très bien tiré par Jensen qui avait lui-même fait descente le long de la touche, obtenait ce corner.

Les Alsaciens réagirent évidemment, mais c'est encore Curyl qui manqua un but d'un cheveu. La plus belle phase du match se situait à la 14ème minute. Scotti prenait la balle devant ses buts, lançait Mercurio qui filait le long de la touche, était bousculé, se relevait, parvenait à passer à Jensen lequel centrait et Jean-Jacques Marcel d'un tir à ras de terre dans sa foulée, battait le goal strasbourgeois.

O.M. 2 - Strasbourg 0.

Deux minutes plus tard, Stojaspal suivait désespérément une balle cafouillée par la défense marseillaise et parvenait à la subtiliser à Predal pour réduire le score à 2 à 1.

Les Marseillais qui avaient déjà passé leur petite vitesse, empruntant un train de sénateurs, assurés de leur avenir, ne sourcillèrent même pas. Ils avaient conscience que l'adversaire était à leur portée.

Pourtant Strasbourg ne désarmait pas et sous l'impulsion de Skiba et Stojaspal, jouait vite. Predal était à l'ouvrage sur des tirs de Skiba et de Brezniak.

Entre la 20e la 35e minute, l'O.M. ne fut pas à la fête...

À la 35e minute on vit un tir de l'ailier Fenus s'écraser sur la barre et il s'en fallut d'un rien que Strasbourg n'obtienne l'égalisation, Predal souvent en mettant en corner.

Mais l'O.M. malgré son manque total de conviction, était le plus fort.

Après que Durand ait manqué une belle occasion de conclure alors qu'il se trouvait seul devant le goal alsacien Philippe Curyl placer aller asseoir la victoire olympienne à la 38e minute en rééditant "le coût du corner".

Mercurio avait grâce à un effort méritoire, obtenu un coup de pied de coin que Jensen, décidément passé maître en la matière, tirait à merveille. Curyl bloqué de la poitrine et battait Philippe.

O.M. 3 - Strasbourg 1.

L'O.M. se mit à faire davantage de dentelle encore, ce qui ne fut pas toujours du goût du public qui se mit à encourager le plus faible.

J.J. Marcel jouait arrêté, Scotti ne comptait que sur son impeccable technique : Gransart pousser les attaques et seul Durand, Mercurio, Mesas et Jensen appuyaient leurs actions.

Strasbourg se faisait de plus en plus pressant devant cette formation olympienne jouant à l'extrême ralenti.

Mais combien faible était cette équipe. Le public parisien a bien compris hier soir pourquoi elle jouera la saison prochaine en seconde division.

De l'insipide seconde mi-temps il n'y a rien à dire.

Strasbourg mena le jeu mais il le fit si mal.

Marseille exagéra son dilettantisme et si le score fut aggravé dans cette seconde période ce fut sur un penalty sévère sifflé à la 86me minute contre trois défenseurs alsaciens qui avaient bousculé Curyl alors que celui-ci était arrivé dans la surface de réparation à la suite d'un bel exploit personnel.

Scotti tira le coup de pied de réparation deux fois : deux fois il fusilla le malheureux Philippe.

L'O.M. ne pouvait pas perdre ce match tant sa supériorité était évidente.

Predal s'acquitta fort bien de sa tâche dans les buts. Gransart et Molla n'eurent pas beaucoup de travail.

Mesas, Mercurio et Durand furent les plus actifs.

Quant à J.J. Marcel, Scotti et Curyl, ils jouèrent avec leur classe. Cela leur suffit pour conduire l'O.M. à la victoire.

En face, seuls Skiba et, quelquefois, Stojaspal, produisirent un jeu efficace.

    

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.