Résumé Le Provencal du 26 septembre 1958 |
L'O.M. bat ALES et renoue avec le succès au terme d'un match animé (2-1) |
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Après un assez morne lever de rideau, suivi par une poignée de spectateurs, à l'issue duquel les amateurs de l'O.M. prirent le meilleur sur l'Entente Aubagnaise, par le score de 4 à 0 (mi-temps 2 à 0), les représentants de Marseille et d'Alès prennent possession du gazon. Le public est clairsemé. La série de revers essuyée par les Marseillais n'est pas, évidemment, faite pour drainer vers le boulevard Michelet la foule des grands jours. À l'Olympique d'Alès, entraîneur René Dedieu replaçait Wilson au poste d'inter droit, Jacobert étend ailier gauche. DELSET ouvre la marque L'O.M. engage, et après avoir voyagé dans les deux camps, la balle parvient à Tokpa qui centre. Péri voit le danger, bondit, se couche, mais ne peut que détourner des deux mains dans les pieds de la l'inter gardois Delset. Celui-ci, avec une facilité dérisoire, ouvre la marque dans la cage vide. Il y a cinq minutes que l'on joue. Les Marseillais accusent le coup, mai sse reprennent par Oliver (7e) et Leonetti (8e) qui tente l'égalisation, mais sans succès. À la 10e minute, Eschman imite ses deux camarades, et à la 13e, alerté par Oliver, Touré plante un bon shoot. Alès ne s'en laisse pourtant pas compter et à la minute 17, Péri doit se jeter dans les jambes de Wilson pour arrêter une attaque particulièrement appuyée. À la 28e, Chicha oblige Mallet a réalisé un arrêt applaudi, puis sur centre de Tokpa (Péri hésitant), Jacobert rate une occasion d'aggraver le score. Le tir d'IKONGA A la 24e minute, Ikonga, lancé par Chicha, descend au sprint et botte dans sa foulée : c'est au pied et miraculeusement que maillet renvoie. Peu après, Ikonga s'en va tout seul, Moll le fauche et le retient. Oliver shoote le coup franc dans les décors. Sous l'impulsion d'Ikonga et de Touré, l'O.M. fait le forcing et s'attire la sympathie du public. Alès opère avec prudence, se contentant de contre attaquer avec vivacité, mais pas toujours avec précision. |
ESCHMAN égalise A la 40e minute, Touré passe à Chicha qui dribble trois hommes sur la ligne des six mètres avant de servir Eschman. Le Suisse égalisait sans peine, Mallet étant sorti vainement. "Portée" par les spectateurs les joueurs locaux se ruent à l'assaut des buts adverses et la mi-temps est siffler sur le score de 1 à 1. Dès la reprise, Wilson sème la panique dans la défense olympienne. Puis à la suite d'un cafouillage monstre devant Mallet, Ikonga met au-dessus (49e). À la 55e minute, Marcel concède un corner à Tokpa et Delset en profite pour décocher un heading dont la trajectoire frôle le montant. ESCHMAN confirme A la 59e minute, Marcel dégage sur hors-jeu de Tokpa et Eschman la réception, glisse la balle dans le coin gauche de la cage arlésienne, donnant ainsi l'avantage aux siens. Quatre minutes plus tard, sur centre de Tokpa, Péri plonge au milieu d'un paquet de joueurs et stoppe. Stimulés par leur handicap, les Alésiens se font pressants et mettent à l'ouvrage une défense marseillaise qui donne quelques signes de désarroi obligeant Péri à accomplir plusieurs arrêts difficiles. À la 73me minute, sur montée d'Ikonga, Hédiart frappe la balle qui roule de peu à côté de l'objectif. Tir de LEONETTI A la 79e minute, Leonetti, au prix d'un tir splendide, obtient un corner dont le résultat reste négatif. Puis (82e minute) Péri cueille en l'air un centre de Nagy et Chicha (84e minute) décoche un bolide que Mallet renvoie bien des deux poings. Le match se termine sur le score de 2 buts à 1, alors que Alès enregistre la blessure de Delset blessure qui ne change évidemment rien. |
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Les Marseillais sauvés par leur volonté |
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Voilà l'O.M. sur le bon chemin. On pensait bien, en jetant un coup d'oeil sur les noms les joueurs marseillais (et à la réputation qui s'attache à certains d'entre eux) que les Phocéens se reprendraient. On se demandait comment. Les locaux ont choisi une manière sympathique ; c'est en se battant comme des lions qu'ils ont acquis les deux points absolument nécessaires. Une volonté de fer. L'O.M. qui avait déjà l'avantage de présenter un visage orthodoxe, se jeta dans le corps de la bataille dès le coup de sifflet de M. Schwinte. À la 5e minute, le diable frappa encore à la porte de Péri : le goal marseillais, qui n'avait pas encore touché le ballon, laissa échapper celui-ci (sur centre de Tokpa) devant les pieds de Delset, qui n'en demandait pas tant. Une fois de plus les "blancs" ("rouges" hier soir) étaient menés à la marque... Contrairement à ce qui se produisit à Valenciennes quand Célestin Oliver battit l'infortuné Péri, les Phocéens se mirent au travail avec un acharnement qui leur valut de soulever les applaudissements des spectateurs reconquis. Cette opiniâtreté, que les camarades d'Oliver n'eurent pas, dimanche, au stade Nungesser, fut récompensée par l'égalisation d'Eschman puis par le second point réussi encore par le Suisse. Formation rationnelle Ce changement radical dans la façon de jouer de l'O.M. a été largement facilité par la composition du team. Louis Maurer, après avoir hésité avait finalement appelé Ikonga et Touré. Il a eu raison, mille fois raison. |
Les deux compères, qui sèment la panique dans les rangs des amateurs, posèrent maints problèmes épineux a Mallet et à ses aides. Ils imposèrent leur football vif, fait de déviation, au quintette offensif marseillais, Hédiart suivant le mouvement, Eschman pris dans l'action accomplissant son meilleur match de la saison et Chicha réalisant des choses intéressantes. La défense, aussi... La défense - qui avait été loin d'être irréprochable, à Valenciennes - se hissa au diapason de l'attaque. Elle commit certes quelques erreurs, elle s'affola parfois mais elle porta aussi à son crédit des interventions qui permettent d'espérer que ce compartiment parviendra lui aussi à l'équilibre qui lui est nécessaire. Ne parlons pas de Péri, qui n'est pas le remplaçant de Fischbach, mais Alauzun - qui a tout intérêt à discipliner son jeu - afficha de réels progrès. MARCEL blessé Une ombre au tableau : Jean-Jacques Marcel, blessé, ne pourra sûrement pas jouer demain au stade Geoffroy Guichard. Qui Louis Mouret appellera-t-il ? L'entraînement de ce matin le dira. Ce qui est certain c'est que la défense olympienne se ressentira de ce changement d'autant que Molla, touché au ménisque ne peut envisager une entrée immédiate. |
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OLIVER : "Ma vraie place" |
PERI : "C'est la peinture" |
Le gardien Peri nous expliqua le but qu'il concéda à la minute cinq : "Je n'avais pas encore touché la balle. Je me suis élancé, doigts écartés. Mais le ballon rendu glissant par la peinture blanche, reparti en entrant en contact avec mes gants." |
Comme nous félicitons Célestin Oliver de son activité inlassable, l'ex-Sedanais nous dit : "Il fallait bien que cela tourne un jour. Pour mon compte personnel, je me suis trouvé plus à mon aise au poste de demi, que j'occupe depuis 2 ans à celui d'inter. C'est un commencement : il nous reste à prendre au moins un point à Saint-Étienne, ce qui ne semble pas impossible actuellement." |