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Résumé Le Provencal

du 11 mai 1959

 

AU TERME D'UNE PARTIE SANS BRIO NI PANACHE ET DEVANT UN PUBLIC REDUIT

Une équipe émoussée : NIMES OL.

A normalement battu l'amalgame marseillais (2-0)

Les anciens nous diraient : "L'O.M. est peut-être une équipe de football, mais certainement pas une équipe de football association".

En effet, à moins d'être complètement aveugle, on s'aperçoit un peu plus à chaque rencontre que ce qui a manqué le plus à l'O.M. 58-59 est de former une association.

L'équipe a battu l'amalgame.

Les joueurs, dont certains ne sont pas dépourvus de qualités, ne produisent jamais l'impression d'être des associés, mais de se trouver les uns à côté des autres pour la première fois de la saison.

C'est très exactement ce que nous avons pu observer hier après-midi au stade vélodrome.

Devant une équipe nîmoise physiquement émoussée et moralement désillusionnée, l'O.M. s'est comporté en amalgame courageux certes, pétri de bonne volonté, mais n'obéissant à aucune ligne directrice.

Le résultat, à moins d'un miracle était inévitable. Le Nîmes Olympique, au bénéfice de ses routines, de la vieille habitude qu'ont les joueurs d'opérer en partenaires, a normalement battu les onze individus habillés de blanc.

L'option de Kader Firoud

Et c'est Kader Firoud qui nous disait dans les vestiaires, après la rencontre :

"Aucun de mes joueurs n'a couru comme Touré, comme Eschman, ou même comme Célestin Oliver... En nous contentant de faire courir le ballon et sans même appuyer sur l'accélérateur, nous avons réussi à remporter une victoire dont nous ne sommes pas très fiers.

"Il est bien certain - poursuivit l'avisé entraîneur nîmois - que le public qui nous fait vivre ne peut pas se satisfaire de pareille rencontre.

"Nous avons donné aujourd'hui un mauvais spectacle ; et l'on comprend sans peine pourquoi les recettes sont si faibles en cette fin de saison".

Une satisfaction : Bruneton

Qu'ajouter d'autre qui n'ait pas déjà été dit et redit.

L'O.M., une fois de plus, a jeté toutes ses forces dans la bataille en ordre très dispersé ; et n'a réussi qu'à se faire contrer, sans même avoir touché son adversaire.

Manque d'organisation, maladresse à la dernière seconde, erreurs défensives et offensives, rien de bien nouveau, en somme.

Une satisfaction cependant : la confirmation des talents du jeune Bruneton.

Quant aux Nîmois, ils ont le plus urgent besoin de prendre un repos bien mérité, après une saison dont la moyenne mérite une excellente note.

Maurice FABREGUETTES

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L'O.M. ECHOUE... NIMES REALISE...

Il y avait vingt petites secondes que les Crocodiles en rouge les Olympiens s'ébattaient sur le terrain, lorsque le moustachu Oualiken profitait de deux ratés de Molla et Ramon pour contrôler la balle, s'avancer et lober Péri de la plus belle des façons.

On était tout de go placés dans le vif du sujet. En fait, cette rencontre sans conséquence devait s'avérer très animée dans ses premières minutes en raison d'une foule d'interventions douteuses sanctionnées à contresens par le référee M. Faucheux.

La transversale

pour Sansonetti

Après cette petite période d'antijeu, Sansonetti se trouva, à la suite d'une passe haute de Chicha, seul devant Rosak. Mais celui-ci fut plus difficile à lober que Péri, et L'Endoumois trouve la transversale. Ce fut le meilleure offensive de l'O.M.

Jusqu'au repos, l'O.M. se signala par une action dangereuse Durand-Touré (16e), sur laquelle le premier était victime d'un claquage profond, par une poussée de Chicha (18e) stoppée sur la ligne par Schwager, puis par un très bon tir Eschman (20e) tandis que Nîmes au petit trot inquiétait Péri par un long tir de Duc (14e) un centre tir de Bettache (33e) et un shoot violent de Barlaguet (41e).

Après le repos, il n'y a que 19 acteurs valides sur le terrain, Bandera et Eschman s'ajoutant à Albert Durand sur les ses éclopés.

Aussi ce second half devait être très pénible pour les deux adversaires et pour le public.

À la 75e minute, Chicha se débarrasser de ses adversaires et centrer le long de la ligne sans qu'un marseillais soit là pour conclure.

Skiba confirme

Deux minutes plus tard Duc donnait à Bandera dont le centre de la gauche était catapulté de la tête dans les filets de Peri par Skiba qui a le secret de ce genre interventions.

Aussi cette rencontre, qui ne fut suivie que par 4.358 spectateurs payants 1.325.800 francs de recette se terminait-elle par la victoire gardoise, qui était celle de la meilleure organisation et de l'opportunisme.

Louis LEDUC

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M. ZARAYA :

"Il n'y a rien à faire !"

"C'est tout de même désolant d'avoir chaque dimanche autant d'occasions que l'adversaire et de ne pas profiter. Reconnaissez notre malchance. Et puis, on peut dire que les arbitres ne nous favorisent guère. Bettache a fait un penalty... et M. Faucheux a sifflé hors-jeu contre nous !.. Et ce juge de touche à quoi se servait-il ? Je lui ai dit son fait !".

Ainsi parlait M. Zaraya à la fin de la rencontre et Louis Maurer l'approuvait.

Mais était-ce bien la peine de déployer autant de pression pour une rencontre qui n'en valait pas la peine.

 

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