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Résumé Le Provencal

du 12 novembre 1959

 

AU TERME D'UNE RENCONTRE AGREABLE

L'O.M. l'emporte sur le C.A.P. (3-1)

Devant le meilleur C.A.P. que les terrains de football aient vu depuis bien longtemps, l'O.M. débuta de façon foudroyante.

Il n'y avait pas deux minutes de jeu lorsque Tillon appela Célestin Oliver, qui avait la balle au pied à 35 mètres du but parisien. Une belle ouverture, une course de Tillon sur la droite, un centre en retrait à destination d'Eschman survenu en trombe, et ce dernier, de près, catapultait la balle dans les filets de Pivois. Ca commençait bien !

Dans les minutes suivantes, Aloni allait devoir dévier de sa cage un tir très dur de Celestin Oliver consécutif à un corner - L'O.M. allait bien !

On devait se rendre compte très vide que les jeunes parisiens n'avaient pas l'intention de baisser les bras. En trois minutes, Hartman, Tremodeux et encore Hartman réchauffait les mains de Pierre Peri, heureusement très sur (20e, 21e, 23e minutes).

Le public exultait, heureux d'assister à une rencontre menée sur un rythme aussi alerte.

Le petit Tremodeux multipliait les pirouettes. Bamana et M'Bark dribblaient, couraient et Hartman tirait les ficelles. L'O.M. animé par Tillon, Oliver et Eschman répliquait de belle façon.

Deux occasions pour Eschman

Norbert Eschman, aussi souvent au milieu du terrain qu'à la pointe de l'attaque, allait inquiéter deux fois Pivois. Tout d'abord sur une action conjuguée entre Durand et Peri, il redressait la cage la balle adressée par le demi marseillais. Pivois arrêtait bien (27e minute). Trois minutes plus tard, s'est encore Peri qui lançait Boulle et le centre de l'ailier était acrobatiquement repris par Eschman qui contraignit Pivois à plonger pour stopper son tir en coin.

Tremodeux = Tillon

Après que ramone en reprenant mal une balle à effet qui failli battre son propre gardien, les deux équipes allaient, en trois minutes, obtenir un but chacune.

Tout d'abord Tillon après un rapide échange Oliver-Boulle, résistait à Polrot et plaçait un très bon tir au ras du montant que Pivois ne pouvait arrêtait. L'O.M. ne devait pas garder longtemps son avantage de deux buts, puisque trois minutes plus tard (39e) un centre tir de Bamana était repoussé du bout des doigts en plongeant par Peri, mais vers Tremodoux qui échappait à Bedelian et de près réduisait imparablement la marque à 2-1.

A peine les deux équipes étaient-elles en action que Hartman, sur la droit, échappait à Bruneton et centrait à précision sur la tête de M'Bark qui réussissait une frappe excellente. Fort heureusement pour l'O.M., Pierre Peri réussissait à arrêter presque sur sa ligne, en plongeant, celle balle dangereuse.

Après deux actions consécutives excellentes d'Albert Durand, la première étant gâchée par Boulle, la seconde.. par Pivois, Celestin Oliver allait donner à l'O.M. un avantage définitif (83e minute).

Ce fut à la suite d'une ouverture de Tillon vers Boulle et un centre de l'ailier droit que le capitaine marseillais réussit avec une précision diabolique, à envoyer la balle de la tête exactement dans l'angle supérieur gauche de la cage parisienne.

Certes, les jeunes Parisiens ne devaient pas accepter la défaite, mais leur dernière demi-heure ne fut pas de la valeur de leur début de match.

L'O.M. domina assez nettement en faisant courir la balle sans être inquiété, Tillon ratant même une bonne occasion à dix minutes de la fin en ne réussissant pas un lob facile aux dépens de Pivois trop avancé.

Mais tous les spectateurs (7.735 pour 2.389.000 frs de recettes) devaient se retirer enchantés de cette agréable confrontation, "le meilleur match de cette saison au Stade-Vélodrome" disaient-ils.

Cela vaut bien que l'on décerne un "satisfecit" aux deux équipes.

Louis DUPIC

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Pour une fois, qui n'est pas coutume

pas de béton au Stade-Vélodrome

Dans le cadre de l'actuelle deuxième division, et compte tenu de ce que nous avons déjà vu, depuis le début de la saison, au Stade Vélodrome, cet l'O.M.-CAP fut une agréable rencontre.

Pour une fois qui, hélas n'est pas coutume, point de béton, un minimum d'irrégularité et, s'il ne saurait être question d'offensive à outrance, les deux attaques mirent à leur actif suffisamment d'actions bien conçues pour le match ait toujours été clair et intéressant.

Les qualité et les défauts du Racing

Devenu "pouponnière" du Racing, le C.A.P. 59/60 possède, à un degré moindre les qualités de son illustre parrain.

A peine pourrait on reprocher aux nouveaux pensionnaires de la maison Langiller et Cie le gout des dribbles trop poussés une fâcheuse tendance à porter exagérément la balle et une sorte de naïveté en défense qui explique le nombre impressionnant de buts encaissé par cette équipe.

Mais l'ensemble ne manque pas d'être sympathique et l'on peut affirmer que, dans la mesure de leurs moyens, les Capistes ne voient pas de spectacle.

Ce qui mérite, tout de même, d'être souligné.

Un joueur de classe:

Hartmap

Dans cette équipe, dont la bonne volonté est louable, le joueur qui semble avoir le plus de classe est l'inter gauche de pointe Hartman.

Doté d'une technique appréciable et ayant, par dessus le marché, ce qu'il est convenu d'appeler le double démarrage, Hartman veut beaucoup mieux qu'une équipe moyenne de 2e division.

Le public a aussi remarqué le petit ailier droit Trémodeux, vif et accrocheur, tandis que les joueurs olympiens furent favorablement impressionné par le travail et l'efficacité au milieu du terrain du demi Aloni.

Mention également à l'arrière Dollina, qui n'était pas à sa place, mais parut, lui aussi, très doué.

Un bon match de l'O.M.

Devant une équipe assez facile à jouer, l'O.M., sans forcer outre mesure son talent, a fait tout de même un bon match.

En classe pure, les meilleurs marseillais furent Oliver , Eschman et Bruneton, ce dernier très brillant hier.

Mais on a aussi noté les excellentes dispositions de Tillon, dont la match fut franchement bon, et la régularité de Molla.

Bonne note également à Durand et aux deux frères Peri, le gardien ayant été irréprochable, car nous ne suivons pas ceux qui lui reprochent le but capiste.

Ramon et Bedelian tinrent très honorablement leur rôle, et seul Boulle fut hier inférieur à sa réputation.

Cependant, répétons une nouvelle fois que des tâches beaucoup plus rudes attendent l'O.M. et que ce succès mérité sur le C.A.P. est tout simplement normal. On a beaucoup critiqué, des deux côtés, l'arbitrage de M. Kitabdjian, ce qui semblerait prouver qu'il fut, du moins, partial.

Maurice FABREGUETTES

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Une réclamation contre Bruneton

Se basant sur l'article des Règlements Généraux qui interdit aux joueurs sélectionnés pour un match international de jouer le même jour avec leur club (dans le cas où ils ne participeraient pas en définitive à ce match international) Marcel Langillier a averti M. Zaraya qu'il allait déposer une réclamation sur le droit qu'avait l'O.M. d'aligner Bruneton devant le C.A.P. le 11 novembre.

M. Zaraya a pu contacter Pierre Delaunay à Colombes avant France-Portugal, et le secrétaire général de la F.F.F. lui ayant donné certains apaisements, l'O.M. a décidé de passer outre et de présenter Régis.

Car Bruneton n'a pas refusé sa sélection et ne saurait être victime de l'imprévoyance des sélectionneurs et de la Fédération - D.L.

 

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