Résumé Le Provencal du 21 décembre 1959 |
O.M. - ALES : Mauvais match Un seul tir alésien faillit mettre les Marseillais en échec C'est Moresco qui arracha le succès sur la fin (2-1) |
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Une très mauvaise rencontre, jouée sous le signe, tout d'abord de la mollesse, ensuite de la médiocrité et de la maladresse, voilà ce qui restera de ce pauvre O.M. - Alès au cours duquel les Cévenols purent croire jusqu'à la 88 minute en leurs chances d'emporter un point. Et cela tout en ayant réussi la gageure de n'envoyer qu'un seul tir vers la cage de Corazza, le shoot victorieux d'Albertin, il est vrai ! Il fallut attendre la 34e minute pour voir la balle franchir la ligne de bu de Corazza, quelque part vers le poteau de corner ! C'est dire si les visiteurs, avec 5 arrières, les avants de pointe sur la ligne médiane, pratiquèrent un jeu défensif... Avant le repos, Mallet, en face, n'avait pas eu plus de motifs d'inquiétude, car les avants marseillais, la plupart du temps maître du ballon, faisaient un concours de maladresses. Un seul bon envoi d'Alfred Sbroglia, qui fit de bons débuts, à la 5e minute, que Mallet faisait passer au-dessus de la transversale. Quelques tirs lointains... à coté, par Peri et Sbroglia, une bonne combinaison Oliver - Eschman, terminée à côté et ce fut tout. C'était peu ! 'O.M. qui était arrivée sous les sifflets, repartait de même au vestiaire. La seconde mi-temps débuta avec la première intervention de Corazza qui plongeait dans les pieds de Wilson après un centre d'Albertin qui avait été cafouillé par Ramon et un peu tout le monde. En réponse, Celestin Oliver tirait sèchement au-dessus. Le cadeau de Guttewiecz Pelazzo venait de faire un petit numéro de jonglerie et son partenaire Guttewiecz voulut l'imiter. Mais il le fit si mal que la balle échut à Celestin Oliver en embuscade. Le capitaine marseillais s'avança et bâtit facilement Mallet, tandis que l'auteur de l'erreur s'arrachait les cheveux. Nous étions à la 55e minute. |
Deux minutes plus tard, Corazza touchait la balle pour la seconde fois. La cause ? Un dégagement de Tellechea, raté au rebond par Molla et qu'il devait dévier au-dessus de la barre. Un petit sursaut Etait-ce cette velléité alésienne qui secoua l'amour propre des locaux ? Toujours est-il qu'ils passèrent plusieurs fois à coté de la réussite au cours des minutes suivantes. Tout d'abord un bon dribble d'Aygoui se terminait par un tir du droit à coté (61e). Ensuite Célestin Oliver qui se battait comme un lion, à peu près abandonné, résistait à Zapata et Szeremeta mais shootait en force juste sur malle (64e), qu'Eschman forçait à la minute suivante à faire son premier arrêt véritable, en deux temps (65e). Puis tout le monde se rendormait. Ils allaient être réveillés en sursaut. Une erreur de Jean MOLLA A la 72e minute, Tassone et Molla s'opposant à une attaque d'Albertin, Molla passait trop mollement à Corazza et Albertin fusillait la pauvre gardien. A son tour Molla, jusqu'alors impeccable, se mettait les mains sur la tête. Un qui revient de loin Il était dit et certainement écrit que l'O.M. devait emporter ce match, car, alors que le nul semblait acquis à 2 minutes de la fin, Francis Peri centrait rapidement après une touche de Tassone et la balle tombée devant le but alésien y était catapultée par Moresco. Ailes de pigeon, embrassades, il n'y avait vraiment pas de quoi ! Louis DUPIC |
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C'était moins quatre |
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Que s'était passé jusque là ? Pas grand chose. Les responsables alésiens, n'ayant qu'une confiance très limitée dans leur attaque, avaient ordonné que les arrières fussent d'abord protégée. En foi de quoi on vit Szeremeta coller à Celestin Oliver comme la moule au rocher, l'inter-droit Guttewiez jouer résolument en défense...et les vaillants Zapata, Delcet, Raphael Tellechea et autres Pellazo monter une garde vigilante devant Mallet. Quant à l'attaque cévenole, avec ou sans Guttewicz, elle se montre d'une faiblesse insigne, incapable de garder le ballon et aussi incapable de l'utiliser correctement, quand par hasard, elle l'avait. En face, l'O.M. jouait, tout de même, un peu mieux et dominait autant que faire se peut. Mais de tirs, point ou presque. Tant et si bien qu'à la 48eme minute, nous avions pu noter : tirs d'Alès : néant. Tirs de l'O.M., 2 : un de Sbroglia, un d'Eschman. Nous voulons bien entendus parler des tirs dans l'encadrement. Quand la Bonne-Mère C'est alors que la Bonne-Mère eut pitié des spectateurs et voulut donner un peu d'animation à la partie. Elle permit à Oliver de marquer sur un admirable service de Guttewicz et à Albertin d'égaliser sur un service non moins admirable de Molla. Un à un, le ciel avait voulu ainsi marquer sa parfaite neutralité. On sait déjà qu'il appartenait à Moresco de donner la victoire à l'équipe qui méritait le mieux de l'emporter. Bref, l'O.M. a obtenu un sursis, mais il lui faudra améliorer son jeu, pour rassurer ses supporters. A noter la bonne impression produite par Corazza, l'entrée un peu mieux qu'honorable de Sboraglia et l'amélioration de Moresco, pour ne parler que des nouveaux. Alès possède une défense et des demis qui mériteraient d'avoir devant eux une attaque un peu moins faible. Maurice FABREGUETTES. |