Résumé Le Provencal du 02 mai 1960 |
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L'O.M. a battu nettement le leader Nancy peut s'estimer heureux du résultat |
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Partie de campagne au stade vélodrome où 3.00 et quelques personnes en rupture de 1er mai étaient venues prendre le soleil... et assister, par-dessus le marché, à l'avant dernier match officiel de la saison marseillaise. Tout de rouge vêtu, le F.C. de Nancy, entraîné par le populaire Mario Zatelli, va-t-il être l'un des derniers bourreaux de l'O.M. ? On ne se pose pas longtemps la question, car il apparaît, dès les premiers échanges, que les Nancéiens qui viennent de Sète, en passant parla Ciotat, ont laissé une bonne partie de leur influx nerveux sur les plages méridionales. Eschman marque... Oliver aussi Aussi, le premier tir, cas très dangereux il est vrai, est-il l'oeuvre de Braizat. Mais il y a mieux, à la 12e minute, bénéficiant, à la fois, d'une tête de Tillon, et d'une colossale erreur de placement des défenseurs visiteurs, Eschman se voir seul, balle au pied, à 10 mètres à peine de Ferrero... et c'est le premier but pour l'O.M. O.M. : 1 - Nancy : 0 Deux minutes plus tard, les Nancéiens partent en petites passes ; et le Franco-Argentin Gauthier, dernier servi, tire de 25 mètres environ. Manque de chance, pour l'O.M. Oliver touche la balle au passage, prenant son ami Corazza à contre pied. O.M. : 1 - Nancy : 1 Nouveau but d'Eschman Là-Dessus le F.C. Nancy se met à mieux jouer, mais au milieu du terrain seulement, "Je te passe la balle... Je te repasse... Je dribble... Je talonne... Muro, Lefevre et Gauthier en tête, mais devant, les Séraphin, Jubert... et autres Valentek se heurtent régulièrement à une défense de l'O.M. renforcé et vigilante. |
Et ce qui se produit généralement en pareil cas, finit par se produire. Une excellente attaque collective de l'O.M. donne la balle à Eschman sur la gauche. Le Suisse de Marseille contourne habilement le bloc Schollmer et bat Ferrero d'un très beau tir du gauche. O.M. : 2 - Nancy : 1. Victoire archi-méritée La suite vaut la peine d'être conté. En deuxième mi-temps, l'O.M., voyant se dessiner un succès sur le premier, se mit à dominer ; et c'est miracle que Nancy n'ait pas encaissé un ou deux buts de plus. On nota plus particulièrement un tir de Braizat sur passe de Durand (50e minute), un tir d'Eschman, de peu au-dessus (55e minute), une série de tir de près, dans les postérieurs des défenseurs lorrains providentiellement placées sur le chemin de leur cage... et un remarquable tir d'Eschman en fin de rencontre. Bref, le F.C. de Nancy, qui ne ménage que très rarement l'excellent Corraza peut s'estimer heureux du résultat. Et l'on quitta le stade en pensant : "Qu'a-t-il manqué à l'O.M. pour qu'il ait ainsi raté sa saison ?". M.F. |
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GAUTHIER, un Argentin "Made in France" Au beau milieu de la 2e mi-temps, alors que l'O.M. menait par 2 à 1 - contre le premier, s'il vous plait - un spectateur des tribunes s'écria : "Allez, les gars ça roupille !". Cette exclamation, venue droit du coeur d'un des 3.111 vrais supporters de l'O.M. qualifiait parfaitement cette rencontre et cette victoire. Nul n'a pu se faire la moindre illusion. L'équipe marseillaise, bien que nettement victorieuse, le score eût dû être élevé en sa faveur n'a paru ni meilleur ni pire qu'en tant d'autres circonstances. Les qualités et des défauts de l'O.M. nous les connaissons maintenant sui bien qu'il semble inutile d'y revenir. C'est l'affaire des futurs recruteurs phocéens. Par contre, le F.C. de Nancy, s'il a fait preuve d'une cohésion certaine au milieu du terrain et de quelque habilité dans l'art de tripoter le ballon, on pense plus particulièrement à Muro. Lefevre et Brezniak, n'a nullement convaincu. La défense lorraine ne fut pas irréprochable et ses attaquants de pointe, les jeunes Jubert et Séraphin surtout, firent complètement faillite. On veut bien supposer que l'équipe chère à Mario Zatelli était dans un mauvais jour, mais elle ne parait pas encore valoir la division nationale. Dans l'équipe de l'O.M. on retiendra la sûreté de Corazza, la constance de Molla, la bonne volonté de Tillon, quelques départs de Durand et la finesse d'Eschman. A Nancy, le meilleur fut certainement Gauthier qui n'a d'argentin ni le nom, ni le style. Quant à l'arbitre, M. Lamour il fut unanimement critiqué mais n'est-ce pas le lot habituel des directeurs de jeu ? Maurice FABREGUETTES |
MARIO ZATELLI "Maudit Stade Vélodrome Nous eûmes ma surprise d'assister à un commencement de dispute, dans le vestiaire des Nancéiens. Un dirigeant furieux adressait de véhémentes critiques à ses joueurs, ces derniers menaçaient de répondre, et il fallut toute la diplomatie de Mario Zatelli pour ramener le calme. "Que voulez-vous" nous dit l'ex-vedette olympienne, "ils ont fait un très mauvais match, mais ils sont encore premiers. Alors ! D'ailleurs je ne pourrais jamais gagner au Stade Vélodrome, où pourtant j'aimerais tant voir des joueurs briller. Déjà, avec la Voulte, j'y ai encaissé un 3 à 0 ! Aujourd'hui mon équipe devait gagner facilement, mais il semble qu'elle ait payé les efforts du match de Sète. "Enfin, je suis content pour l'O.M. même si cette victoire ne lui sert à rien !" |