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Résumé Le Provencal

du 19 septembre 1960

 

L'O.M. a peiné pour battre BESANCON

UGOLINI marque, dans les dernières minutes

l'unique but du match...

Ce fut une rencontre bien médiocre... Les visiteurs étaient venus visiblement pour tenter de faire match nul et ils rentrèrent dès le coup d'envoi dans leur coquille.

C'était donc aux jeunes Marseillais à faire les frais de la conservation... Sans Milazzo, ils faillirent bien perdre un point à domicile. Disons tout de suite qu'ils ne l'auraient pas mérité en raison du manque total d'ambition des visiteurs.

Dès la cinquième minute, sur un tir anodin de Pavon, Ielsch lâchait la balle dans les pieds d'Ugolini qui ratait la première occasion du match.

Cinq minutes plus tard, Yansané recevait la balle au point de penalty mais " l'écrasait" et l'envoyai... à 1 bon mètre devant lui.

Quelques tirs lointains de Guttewiecz, Bonato, Yansané et Ugolini et Ielsch à la 25e minute, devait se détendre pour repousser un coup franc direct d'Aygoui.

Peu après, Yansané et Aygoui arrivaient seuls et ensemble devant la cage adverse, mais se gênaient et laissaient la balle au gardien...

On le voit : beaucoup d'allant et de bonne volonté, mais autant d'imprécision et de maladresses. Les avants marseillais, d'autre part, recevaient beaucoup de mauvaises passes.

Pavon tout de même

A la 32e minute, Pavon passait Mayet et contrait remarquablement, Vescovali reprenait en demi-volée, mai envoyait au-dessus. C'était l'action la plus nette du match.

Après la pause, c'est encore Pavon qui secouait la défense adverse. Deux dribbles déconcertants se terminaient par deux bonds arrêts par Ielsch (50e), la seconde passant au ras d'un montant (51e).

Le public reprenait goût au football.

Enfin Gardien !

Jusqu'alors, Corazza, n'avait fait que ramasser le ballon que lui envoyaient ses arrières. A la 82e minute, gardien recevait une balle et se rappelait à notre bon souvenir en la brossant remarquablement du pied gauche. Corazza devait dévier en corner.

L'O.M. se manifestait par deux bons coups francs de Aygoui, puis de Pavon, et l'on s'acheminait doucement vers le match nul, les Bisontins ne passaient pratiquement plus le milieu du terrain.

Bruat blessait Ugolini et, peu après, dans une grappe humaine, un coude ou un genou olympien anonyme jouait les justiciers, Bruat allait ai tapis, les esprits d'échauffaient et le temps passait.

Ugolini "in extremis"

Enfin, à la 83e minute, le jeune Saudie voulait protéger le ballon qui allait vers son gardien. Il tergiversait et l'opportuniste Ugolini surgissait et marquait à bout portant le seul but du match.

Deux minutes plus tard, M. Tirant, sans doute peu amusé par ce spectacle, arrêtait la rencontre, cinq minutes avant la fin du temps réglementaire.

Louis DUPIC

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86 minutes, tout juste

d'un football approximatif

Puisqu'il fallait un vainqueur autant ce fut l'O.M. !

Mais cette victoire de la 83me minute, si elle récompense, indiscutable et logiquement, la bonne volonté, l'offensive et une plus grande vitesse de course, sinon d'action, n'a pas satisfait les 6.000 fidèles venus au Stade Vélodrome.

Satisfait il faudrait se contenter de bien peu pour l'être !

Pourquoi pas l'Huveaune ?

Rarement, depuis que nous suivons des rencontres de football nous avait-il été donné d'assister à une rencontre professionnelle d'allure aussi peu professionnelle.

Impression rendue encore plus pénible par les dimensions du Stade vélodrome. Ce qui peut paraître assez bien vu des tribunes d'un petit terrain, ne passe pas la rampe de l'imposant ensemble du boulevard Michelet.

Franchement, si l'O.M. ne peut pas mieux jouer, il aurait tout intérêt à se replier provisoirement sur son stade de l'Huveaune.

Il reste beaucoup à faire

Nous voudrons bien faire le maximum pour aider les dirigeants olympiens, dont les efforts ne nous échappent pas, mais à quoi servirait-il de nier systématiquement les faits.

Des faits. Mauvais contrôles, passes répétées à l'adversaire, erreurs en tous genres..., qui ne sauraient échapper à l'oeil du spectateur le moins averti.

Compte tenu de l'évident désir de bien faire des onze joueurs marseillais, nous voulons bien passer discrètement sur es faiblesses individuelles, il ne servirait à rien d'accabler d'excellents garçons qui ont toute notre sympathie. Cependant on peut bien dire à tous qu'il s ont encore beaucoup à travailler pour former une équipe capable de figurer dans le peloton de tête de la deuxième division. Au moins sur cette rencontre pourtant victorieuse.

Deux débutants en vedette

Qu'avons-nous en effet ? Devant une équipe bisontine qui joua du pas en première mi-temps et borna toute son ambition, en seconde, à conserver le point du match nul, un O.M. extrêmement brouillon, sur tous les points du terrain et dont le jeu ne montait l'union que quand la balle parvenait à Pavon.

Il est d'ailleurs curieux de constater que ce minuscule joueur venu en droite ligne de la division d'Honneur, fasse figure de professeur de football dabs une équipe professionnelle.

Même chose d'ailleurs à Besançon ou, parmi des Gardien, des Fruhauff... et des Guttewiecz extrêmement décevants, l'attaquant No1 fut d'assez loin le débutant Zimmermann.

Un Zimmermann qui prit constamment le dessus sur Gransart.

La montre de M. Tirant

Côté offensif nous avons donc "sorti" deux espoirs du football français, rayons défenseurs, il nous reste à féliciter Corazza et Mola d'un coté, Mayet et Bruat de l'autre... et nous en resterons là.

Quant à l'arbitre, M. Tirant nous ne saurions trop lui conseiller de réformer son chronomètre car il arrêta la partie exactement à la 86ème minute.

Ce qui ne manqua pas d'irriter les dirigeants de Besançon nantis eux, de montre dont la réputation n'est plus à faire.

Maurice FAUGUERETTES

 

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