Résumé Le Provencal

du 14 mai 1961

L'O.M. s'incline à LILLE (2 à 0)

LILLE - C'est devant 4.500 spectateurs (recette : 12.728 N.) que s'est déroulée la rencontre opposant au stade Henri Jooris ce, Lille O.S.C. et l'Olympique de Marseille sous la direction de M. Vinllemain.

Au début de la partie, un centre de Sansonetti bien repris par l'ailier droit Ugolini, met le but lillois en grand péril.

Le gardien nordiste étend obligé de lâcher la balle finalement dégagée par Nungesser.

Grâce à leur rapidité d'exécution des visiteurs s'imposent, mais les locaux rétablissent peu à peu équilibre et Gransart doit concéder un corner devant Hartmann qui s'apprêtait à fusiller Corazza.

Les deux équipes se livre un duel sans merci et les Lillois avec beaucoup de cran se surpassent pour faire jeu égal avec leurs athlétiques adversaires.

Van Gool doit sortir de ses buts et oblige l'ailier droit Ugolini a tiré au-dessus de la transversale (23me minute), puis Molla fait monter en chandelle un centre de l'ailier gauche lillois Hartmann.

La balle retombe sur la transversale avant d'être détourné en corner par Corazza.

Kominek distribue toujours avec beaucoup de précision et les défenseurs lillois, parmi lesquels Nungesser se distingue, ont fort à faire.

Après corner, un bel envoi de Sansonetti est bien accueilli par Van Gool.

Le match est toujours agréable à suivre et comme de part et d'autre les défenses s'opposent avec beaucoup de bonheur aux actions des attaquants, les gardiens n'ont que peu de travail.

Toutefois, à la 44e minute, sur une balle en profondeur de Jaclin, bien suivie par Hartmann, R. Tellechea, Molla et Gransart se gênent devant le gardien de but Corazza qui s'est légèrement avancé.

Prompt comme l'éclair, Hartmann bondit au milieu du paquet de joueurs marseillais et d'un coup de tête réussit à expédier le ballon dans la cage vide.

Le temps de remettre en jeu et l'arbitre siffle le renvoi aux vestiaires.

Lille mène par 1 but à 0.

Au cours de cette mi-temps Marseille a obtenu six corners contre trois à Lille.

Après le repos, Marseille appuie sur l'accélérateur et recherche égalisation, mais les Nordistes mis en confiance semblent décidés à conserver leur maigre avantage.

Attaques et contre-attaques se succèdent sans répit et Lille obtient un corner à l'aile gauche.

Tisson et Waszack se télescopent et ce dernier doit être emporté hors du terrain (60me minute).

Réduit à dix hommes, l'équipe lilloise subit la pression marseillaise.

Cependant, les occasions de tirer au but sont peu nombreuses pour les visiteurs, car les demis lillois aident efficacement leurs arrières.

C'est à la 70me minute et sur une contre attaque que Lille inscrira son deuxième but.

Servi par Tivoli, l'ailier gauche Hartmann une fois de plus exploitera une erreur de Molla et de Corazza qui s'est avancé jusqu'au point de penalty.

Bien que légèrement frappé, le ballon passera au-dessus de l'épaule du gardien marseillais pour aller terminer sa course au fond des filets : 2 à 0.

Avec deux buts d'avance et malgré son infériorité numérique, joue complètement décontractée. Marseille semble avoir perdu tout espoir, car ces actions sont mal appuyées et de ce fait facilement stoppées.

On ne peut rien noter de saillant de la part des avants marseillais qui oublient totalement de tirer au but et finalement les représentants de la capitale des Flandres remporteront une victoire méritée après trois corners en leur faveur contre un à Marseille au cours de cette deuxième mi-temps.

Les meilleurs joueurs à Lille furent : Hartmann, Zamparini, Lejeune, Nungesser

À Marseille : Milazzo, Sansonetti, Leonetti et Molla.

Georges FRESSIN.

Victoire logique des Nordistes

LILLE - Alors que la première mi-temps laissait prévoir une fin de partie émouvante, c'est le plus normalement du monde que les Lillois ont remporté la victoire.

Les Nordistes ont pratiqué avec beaucoup de cran surtout lorsqu'ils se sont trouvés en état d'infériorité numérique.

Mais la rencontre est toujours restée très correcte de l'arbitre eut toujours les deux équipes bien en main.

Le public lillois a été quelque peu déçu par le manque de perçant des attaquants marseillais qui se devaient d'égaliser avec la blessure de Walzack. Malheureusement, au cours de cette deuxième mi-temps, et pendant une demi-heure, on a enregistré aucun tir au but de leur part.

Les deux buts marqués par Lille ont été assez heureux puisque au premier, Molla avait touché le ballon de la tête, lorsque celle de Hartmann a surgi. Il y a un contre qui a lobé et trompé Corazza.

"Nous avions contre nous l'handicap de deux matches disputés en 48 heures et aussi la fatigue du voyage.

"Brillant, rapide en première mi-temps, les joueurs ont traîné la jambe par la suite et totalement manqué de réflexes.

"On ne peut rien reprocher à Sansonetti, peut alimenter, mais j'attendais beaucoup de mes stratèges et particulièrement de Kominek qui aurait dû donner le ton aux jeunes après le repos".

Quant à Kominek, il estimait que sans jeu collectif, il était impossible d'avoir un quelconque rendement.

De son côté, Corazza disait (ce qui est vrai), que la chance était avec Lille ce samedi, car en d'autres occasions, ces buts ne seraient pas rentrés.

Ce sont là des faits inhérents au football et Troupel, malgré tout place sa confiance dans les jeunes qui, pendant les premières quarante cinq minutes, ont donné l'exacte mesure de leur valeur.

Le public lillois, d'ailleurs, ne leur a pas ménagé ses applaudissements.