Résumé Le Provencal du 22 mai 1961 |
L'O.M. SE REVEILLE EN SECONDE MI-TEMPS ET L'EMPORTE NORMALEMENT SUR LE C.A.P. (2-0) |
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Comme cela arrive souvent, l'O.M. ne profite pas, en première mi-temps, de l'avantage d'un vent assez violent. Une demi-heure de domination, constante ne se traduisit que par quelques tirs. Qu'on n'en juge : A la 8me minute, Lefevre place un bon tir au-dessus de la transversale. Deux minutes plus tard, Sansonetti s'échappe et croise un tir à ras de terre bien arrêtée par Pivois. À la 20me minute, Pivois renvoie du poing dans l'axe du terrain un centre de Lefevre, Ugolini reprend et met nettement au-dessus. A la 25me minute, c'est le premier tir sérieux, assez tendu de Kominek que Pivois arrête en deux temps. Trois minutes plus tard, le public siffle Sansonetti qui vient de manquer la reprise, difficile, d'une passe de Aygoui à hauteur. Puis à la 34me minute, on note la première véritable offensif du C.A.P. par M'Barek, le plus doué mais le plus fainéant des avants visiteurs, et Halberda. Avec un peu de réalisme, les Parisiens devaient ouvrir le score sur cette action. Les deux équipes quittent la pelouse au milieu de "mouvements divers" des 1.217 personnes de la famille présente au Stade. Aygoui rassure ses camarades Dès le début de la seconde mi-temps, Lefevre contraignit Pivois à un bel arrêt. Puis les visiteurs, à la 50me minute, développaient la plus belle action offensive du match. Halberda attaqué sur l'aile droite, donner à M'Bark qui redressait vers Bamana. Ce dernier, face à Corazza, tirait trop mollement et la balle était interceptée par le gardien local. Tout de suite après, l'O.M. obtenait un corner tiré par Kominek, et Aygoui, placé en embuscade à la limite de la surface de réparation, plaçait en demi-volée et du pied droit un tir remarquable. |
1 à 0 pour l'O.M. A la 12me minute, après un nouveau corner obtenu par un tir d'Ugolini, Pivois avait un excellent réflexe sur la reprise de Sansonetti. Il fallait attendre douze minutes assez mal utilisées par les deux équipes pour assister à une nouvelle parade de Pivois sur tir de près à ras de terre d'Ugolini qui, une minute plus tard, l'inquiétait encore d'une tête précise mais trop peu appuyée. Sansonetti échoue Kominek réussi A la 28me minute, C.A.P. occupait le camp local, Kominek alertait Sansonnetti qui partait à toute allure de la ligne médiane, mais venait échouer sur Pivois à la limite de la surface de réparation. Le temps de commenter l'événement et Fritz Kominek, parti de moins loin, mais au milieu de nombreux adversaires, perçait avec précision et décision et réussissait à devancer le plongeon de l'excellent Pivois et à obtenir le second but. Ensuite, bien entendu, les jeux étaient faits. Le C.A.P. joua son va-tout, mais cela ne pouvait le mener bien loin. Au cours de ce dernier quart d'heure, qui parut très long aux spectateurs frigorifiés, Halberda et Sansonetti réussir tour à tour à parvenir en bonne position sans en tirer parti. Personne ne regretta le coup de sifflet final. L.D. |
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Une rencontre insipide entre équipes désabusées |
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Rencontre de fin de saison entre deux équipes également désabusées pour des raisons diverses. L'O.M. on le sait déjà, a conscience d'avoir raté sa saison et le C.A.P. doit se demander s'il a seulement entamé la sienne. Ajoutant ainsi un fort mistral favorable au jeu, et une assistance réduite à l'extrême, mal faite pour créer ce qu'on appelle l'ambiance. Le C.A.P. peut faire illusion Il s'ensuivit une partie généralement insipide : et une victoire très méritée de l'O.M. Certes, le C.A.P. peut faire illusion, grâce à une finesse parfois agréable à l'oeil au centre du terrain ; mais à quoi servent les combinaisons les mieux étudiées si elles ne se traduisent jamais par le moindre tir. Inconsistant en attaque, imprudent en défense, le club parisien en dépit d'un certain vernis imité du Racing de Reims est bien à sa place au classement. Des bons joueurs mais pas d'équipe Pourtant, on ne saurait dire que les bons joueurs font totalement défaut à cette sympathique équipe : Pivois, Chailly, Bernard, Tibaldi, Dollin et même à l'occasion le sympathique M'Barek ne manquent pas de qualités. Mais c'est l'ensemble qui semble atteint de stérilité, et dont la façon de jouer devrait être révisée de fond en comble. A moins qu'il soit admis que ne pas marquer des buts et en encaissé plus de moins stupidement, soient la fin des fins en football. |
L'O.M. en roue libre Devant un adversaire aussi facile, l'O.M. n'eut pas à se surpasser pour gagner assez nettement. Le résultat final de 2 à 0 peut même être considéré comme reflétant insuffisamment la supériorité des blancs marseillais sur les rouges parisiens. Il est vrai que les olympiens ne se sentent jamais plus à l'aise que devant une équipe réputée forte, comme Montpellier tout récemment. Face au C.A.P. ne se sentant guère menacés, les joueurs marseillais, sans doute inconsciemment, le prirent trop à leur aise. Ce qui leur valut d'arriver à la mi-temps sur le score de 0 à 0. Henri Leonetti : à revoir Dans de telles conditions, on se dépêchera d'oublier cette partie, indigne d'un stade de l'importance du stade vélodrome. Dans l'équipe marseillaise, ou la défense eut vraiment peu à faire, Lefevre, Kominek et Aygoui furent les meilleurs attaquants. Quant à Henri Leonetti, dont la venue satisfaisante, il faudra attendre une occasion plus difficile pour pouvoir le juger. M.F. |
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M. ZARAYA : "cette fin de saison est vraiment dure" M. Zaraya était à la fois satisfait de la victoire de son équipe et mécontent de la recette. On se met à sa place. "Cette fin de championnat et financièrement très dure" - devait-t-il dire - "le public ne s'intéresse qu'à la "montée" de son équipe. Aussi est-il possible que notre prochaine et dernière rencontre au stade vélodrome, contre Forbach, soit joué samedi soir à 17h30 ! |
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PROUST : "Ce tir d'Aygoui nous a coupé les jambes" Les joueurs du C.A.P. ont pris leur défaite avec une certaine philosophie. Cependant leur entraîneur Mikey Proust nous a dit : "Ce tir d'Aygoui, consécutif à un corner qui, à mon avis n'y était pas, nous a coupé les jambes. Sinon mon équipe aurait pu obtenir un match nul inespéré." |