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Résumé Le Provencal

du 21 août 1961

 

L'O.M.évolue comme un corps sans âme

et s'incline devant le RED STAR (0-2)

animé par le jeune RODIGHIERO

(De notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

PARIS - Il n'y avait pas beaucoup de monde au Stade de Paris, et on ne peut dire que les absents aient eu tord. La rencontre fut une rencontre classique de début de saison entre équipe fort loin de leur meilleure condition, pratiquant un jeu décousu et approximatif.

Mais le Red Star, lui, a des excuses, qui dut rebâtir une formation en quelques semaines et qui, il n'y a pas à huit jours, en était encore à essayer des joueurs... qui plus est, l'entraîneur Avellaneda devait se passer de deux de ses dernières recrues qui avaient fait la meilleure impression : Bérard et Ruben, non encore qualifié.

Au dernier moment, l'arrière Estroffer faisait défaut et cela entraînait un bouleversement total de la formation locale dans la ligne d'attaque se présenter avec trois amateurs au poste de pointe : Meynard, Oriot et Farmanian.

Donc, le Red Star abordait cette première rencontre officielle avec le maximum de handicap, ce qui n'était nullement le cas de l'O.M. qui ne semblait pas devoir être tellement inquiété. Personne en tout cas d'aurait pu faire le moindre reproche au "red-sterman" en cas de défaite.

Or, ils sont convaincus leurs supporters non en déployant de grande valeur technique, mais en montrant un l'esprit de corps remarquable et en se battant comme des lions.

Bien sûr, l'O.M. pourra évoquer un certain manque de chance coïncidant avec un maximum de réussite de son adversaire, au moins sur les action capitales. Car enfin, on peut reprocher ce que l'on veut à Kominek, mais personne ne l'accusera de manquer de technique. Or, après avoir raté un penalty contre Lyon en envoyant la balle aux nuages, il en a manqué un hier au stade de Paris en tirant ras de terre un bon mètre à côté.

Lorsque Rodighiero, le meilleur avant sur le terrain, reprit de volée un centre de Meynard et envoya la balle juste dans la lucarne. Il ne fut certes pas malheureux. Quant au penalty accordé au Red Star pour une faute imaginaire de Chicha, il ne fut pas raté par le brave Loubière qui porta sans bavure le score à 2 à 0.

Les jeux étaient faits de cette façon.

Mais l'O.M. opéra comme un corps sans âme, de façon imprécise, sans savoir qu'il convenait de jouer la défense pour essayer de limiter les dégâts et "tirer" le match nul, ou de se lancer généreusement à l'attaque pour tenter de bousculer une formation somme toute modeste et à court de préparation.

Indécision, donc, à l'image de Knayer et de Bruneton qui ne surent jamais lequel des deux devait attaquer le brillant, rapide et efficace Rodighiero qui, de ce fait, évolua à peu près à sa guise. Ce moins de 20 ans fut le meilleur homme du match. Ces meilleurs coéquipiers furent le capitaine et demi Loubière. Le gardien Guissepin, les arrières Davion et Jecker, réguliers et solides.

Que dire de l'O.M. qui ne serait pas méchant ? Moreira n'eut guère de travail ; Knayer eut tort de s'énerver, alors qu'il convenait surtout de garder la tête froide. Ces mouvements à l'égard de ses coéquipiers, n'arrangèrent rien.

Il ne doit une revanche.

Alauzun, lui, fut très bon. Les autres se battirent sans brio, mais aussi sans réussite. On peut tout juste en extirper Lefebvre qui tenta l'impossible en permutant avec Ugolini, mais ne put rien réussir de concret...

L'O.M., en ce moment, est absolument en dehors du circuit

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KOMINEK rata un penalty "psychologique"

(27' minute)

2me minute : Rodighiero prendre de la tête la balle à Bruneton, s'en va et tire sur le poteau. Avertissement gratuit.

27me minute : Manzano fauche nettement Ugolini qui était parti seul et allait marquer. Penalty logique, raté par Kominek, qui tire un mètre à côté.

30me minute : Beau tir de Chicha au-dessus.

32me minute : Tir de l'Ugolini au ras du poteau.

40me minute : lCentre dangereux de Kappl, bellle intervention de Guisseppin.

43me minute : Belle action conjuguée Rodighierio Fermanian. Moreira plonge dans le vide.Knayer sauve sur sa ligne et envoie en corner.

44me minute : Guissepin plonge dans les pieds de Ugolini et met en corner.

MI-TEMPS : 0-0

46me minute : Rodighiero reprend de la tête un centre de Manzano la balle va au-dessus.

49me minute : Oriot prend de la main la balle à Knayer et va marquer un but refusé.

52me minute : Meynard est lancé par-dessus Allunzun, Knayer va l'attaquer tandis que Alauzun revient au centre. Meynard centre sur le pied gauche de Rodighiero sans que personne puisse intervenir. Moreira est lobé d'une vingtaine de mètres. Un but remarquable de netteté.

RED STAR : 1 - O.M. : 0

58me minute : Tir de Kominek au-dessus.

62me minute : la meilleure action de l'O.M. Lefebvre passe à Kappl qui redonne à Lefebvre. Kappl suit bien reçoit la balle déborder et centre. Kominek, qui a suivi est contré in extremis.

67me minute : Chicha perce au centre poursuivi par Leonetti. Il rate son tir, perd la balle puis s'affalent devant Moreira. Penalty non seulement sévère mais inopportun que Loubière transforme parfaitement.

RED STAR : 2 - OM : 0

70me minute : Coup franc de Lefebvre bien arrêté par Guissepin.

73me minute : Belle tête de Chicha de peu à côté.

76me minute : Bon tir de Lefebvre arrêté par Guissepin.

81me minute : Knayer s'affole devant Oriot qui tire de près. Moreira met en corner d'une manchette.

82me minute : Milazzo s'infiltre bien face à la cage adverse, mais tarde à déclencher son tir.

87me minute : Rodighiero et Oriot passent à travers une défense découragée et le second nommé tire fort mais à côté.

90me minute : L'O.M. a perdu son premier match...

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Le Capitaine :

"Il fallait serrer les dents"

En un sens, le capitaine Raphaël Tellechea justifiait involontairement la sanction qui venait d'être réclamée.

"Nous avons tellement mal joué que nous aurions pu rester deux jours devant Giussepin sans lui marquer le moindre but. Alors puisque nous en étions conscients, il fallait serrer les dents, nous regrouper en défense et essayer de repartir avec le nul".

Kominek était accablé, totalement, et Milazzo furieux : "Ce numéro dix est maudit pour moi".

Quant à M. Zaraya, il était la détresse même.

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