Résumé Le Provencal

du 16 octobre 1961

AIX réagit en fin de match

Curieuse rencontre en vérité, qui comporte une première mi-temps languissante au possible et une seconde partie forte animée... au cours de laquelle on entrevit une lourde défaite aixoise, alors que les visiteurs passèrent finalement très proche du nul. Mais ce sont la les paradoxes courants du football.

Après 20 minutes de jeu assez terne, et en tout cas fort lent, marqué seulement par une percée de Sene bien enrayé par Escale (8e) qui se coucha dans ses pieds, Kominek s'élança entre les défenseurs aixois pour recueillir un centre aérien de Lefevre, le contrôle acrobatique et, tout aussi habilement, loba Carnus sorti à sa rencontre.

Bien sûr, la balle rebondit sur la transversale, mais le mouvement était remarquable et la réalisation parfaite... ou presque. L'exploit fut salué comme il convenait, mais le public resta ensuite longtemps sur sa faim.

L'O.M. dominé nettement. Aux 30me et 32me minute, Yansane servi tout d'abord par Kominek puis par le renvoi par Carnus d'un tir de Sansonetti, s'échouait coup sur coup d'assez peu.

Peu avant la pause, Pavon démarqué près du but aixois, ratait complètement la conclusion d'une action Lefevre-Sansonetti.

On avait repris le jeu depuis 8 minutes lorsque Leonetti stoppa nettement une attaque de Sene et servit longuement Lefevre, le long de la touche. Le public salua tout d'abord d'un murmure l'amorti de l'ailier, qui servit immédiatement Yansane. Celui-ci ne tergiversa point, fit quelques pas et tira sèchement de plus de 20 mètres. La balle tendue frappa violemment sous la transversale avant de pénétrer dans les filets...

L'O.M. libéré de ses craintes déferla sans cesse vers la cage aixoise supérieure défendue par Rustico, Camoin et Carnus.

Ce dernier intervient sur des tirs de la tête ou du pied de Pavon, très en verve, au 58e et 60e minute et sur un bon tir de Sansonetti à la 65me.

Une fois on le crut battu, car Sansonetti, lancé par Kominek, parvint à le lober, mais la balle roula à côté de la cage.

Après un tir tendu de Sene qui passa au-dessus, se situe le principal incident de ce match au demeurant fort correct, et auquel on ne prêta guère d'importance sur le moment.

Lancé par Kominek, Sansonetti partie du milieu du terrain tandis que la défense aixoise s'arrêtait croyante au hors-jeu, comme tout le monde d'ailleurs, bien que le juge de touche ait fait signe de continuer l'action. Sansonetti dribbla Carnus et marqua le second but... (68me) que valida M. Reynard après réclamation aixoise et avis réitéré du juge de touche.

L'O.M. reparti à l'attaque et Pavon et Yansane échouèrent de justesse.

Mieux le dernier quart d'heure fut nettement à l'avantage des Aixois qui durent regretter vivement alors de n'y avoir pas cru plus tôt.

À la 75me minute, Escale du intervenir devant Singier. Peu après la balle voyage longuement devant sa cage avant que Milazzo ne mette de la tête en corner.

À la 85me minute, Singier partit sur l'aile gauche et centra vers Portelli qui reprit de volée. Escale réussit à éviter le but en s'envolant littéralement... On ne se doutait pas qu'il préservait ainsi le succès de son équipe car, à 3 minutes de la fin, Sene marqua de près, consécutivement à un corner, un but qui donna beaucoup de regrets aux Aixois...

Mais ce qu'ils ne contestèrent pas, c'est la légitimité du succès marseillais ne faisant que déplorer qu'il ait été acquis de façon douteuse.

Louis DUPIC