Résumé Le Provencal

du 03 décembre 1961

L'O.M. tombe lourdement à CANES (4-1)

(de notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

CANNES - Y avait-il de la poudre dans l'air ? Dès les premières minutes de ce sixième O.M. Cannes de seconde division, nous étions dans le vif du sujet... Il avait bien cent secondes que l'on jouait et une action vivement menée par l'aile droite marseillaise Pavon - Dogliani voyait Simeoni réussir une interception miraculeuse.

Sur le renvoi, Knayer soleil dans les yeux, laisser passer la balle, mais aussi Ferrari et Artuso... sans mal pour Moreira.

Mais, juste après (5me minute) Bruneton glissait devant Robert Laugier, ce qui ouvrait littéralement le but marseillais à la percer et au tir imparable de Ferrari, auquel Laugier avait donné la balle.

Tous les défenseurs marseillais se regardaient tout surpris, mais le résultat était là !

Il ne se passa pratiquement rien jusqu'à la 20me minute, en dehors d'un tir de Ferrari bien arrêté par Moreira, et de quelques nouvelles hésitations de la défense marseillaise... Le jeu était rapide et clair, mais plutôt agréable... jusqu'à ce moment-là.

A la 20me minute, premier incident... et fin du véritable match.

Sur un long centre aérien de Lefevre, Mori s'élançait pour dégager, sans doute de la tête, mais se voyait battu, écartait la balle de la main, comme un gardien de but, avant de tomber lourdement. M. Giner ne bronchait pas... et Mori devait se faire soigner.

Il allait reprendre le jeu cinq minutes plus tard à l'aile droite, le bras gauche pendant le long du corps.

Deux minutes plus tard, Aygoui partait seul et tirait sur Simeoni qui ne pouvait bloquer. La balle revenait vers Sansonetti qui tirait... dans les virages.

À la 27me minute, bien lancé par Lefevre, Sansonetti paraissait avoir le but au bout du pied, mais il n'obtenait qu'un corner.

A la 30e minute, Milazzo accrochait Artuso, et ce dernier tentait de le prendre au collet. C'était un incident assez bref, avec bousculade généralisée et palabres. À la surprise générale, Milazzo et Artuso étaient expulsés...

Cinq minutes plus tard (35me), Dogliani servait parfaitement Aygoui qui partait et marquait malgré un coup de sifflet réprobateur de M. Giner. Bien lui en avait pris, car le juge de touche, M. Viviani validé le point... Les Cannois, eux, essayaient de remettre en jeu, tandis que les Marseillais "baratinaient" M. Giner qui accordait finalement le but.

Ils n'allaient pas l'emporter en paradis, car à la 40me minute, Aygoui, poursuivant Goiran, lui accrochait le pied involontairement semble-t-il à l'intérieur des 16 mètres et c'était un penalty, transformer imparablement par Ferrari.

Avant la pause, Aygoui, bien servi par Dogliani, tire deux fois consécutivement sur Simeoni, décidément un peu veinard.

La seconde mi-temps, si elle allait être tout aussi fertile en règlements de comptes, ne devait plus voir d'incidents "caractérisés"...

Mené à la marque, l'O.M. va s'efforcer d'égalisé et dominera presque constamment, mais de façon toute platonique, malgré :

Un tir d'Aygoui au ras de la transversale (53me), un autre, terrible, sur le montant (80me), un tir tendu à côté de Sansonetti (58me) et, surtout, à la 75me minute (enfin !) une belle action collective menée par Lefevre et Sansonetti, terminée par un nouveau tir d'Aygoui et une "cueillette" au vol de Simeoni...

Par opposition, au cours de cette seconde mi-temps, les Cannois opéreront par contre attaques et leur manière s'avérera payante.

À la 51me minute, servi par Ferrari, le blessé Mori, bien placé, tirait fort mais à côté. Il allait avoir sa revanche à la 67me minute où, après une série de passe avec Robert Laugier, il marquera d'un tir puissant et précis.

C'est Gérard Moresco qui, à deux minutes de la fin, partant du milieu de terrain après avoir mystifié plusieurs défenseurs marseillais, mettra un comble à l'infortune de ses anciens coéquipiers.