Résumé Le Provencal

du 18 décembre 1961

Pas de problème pour l'O.M. dont la facile victoire (4-1)

Nous ignorerons toujours si les Constantinois étaient venus à Marseille avec la ferme intention de causer une surprise.

En frappant le premier, un but de Lefevre dès la 8me minute, l'O.M. fit de suite comprendre à son adversaire que la noël était pour dans huit jours.

C'est de bonne guerre.

Comme Yansane, dont c'était la rentrée, eut l'excellente idée d'ajouter un deuxième but un peu plus tard, la cause était entendue.

Il s'en suivit, non pas le match de Coupe âpre et indécis, que très peu de spectateurs d'ailleurs escomptaient, mais une simple rencontre amicale, assez agréable au demeurant.

L'O.M., dont la supériorité générale de fut jamais contestée se borna à faire courir la balle : ses joueurs se réservant visiblement pour le match de dimanche prochain contre Grenoble.

Nul ne songera à le leur reprocher.

Aussi vit-on les marseillais rater, par excès de fignolage, plusieurs buts qui paraissaient acquis.

Car, il est certain que le résultat final de 4 à 1 reflète assez mal la physionomie de la rencontre, tellement cette dernière fut au constant avantage des professionnels.

Pourtant l'équipe de Constantine ne produisit pas une mauvaise impression.

Elle compte dans ses rangs certains joueurs tels le girondin de Bordeaux modèlent (n6), les deux inters Obispo et Montevoni, l'ailier gauche Pariot et dévier droit Dupuy ne manquant pas de valeur.

Mais l'ensemble parut assez naïf, surtou en défense. D'autre part les très nombreuses glissades semblent prouver que le problème des crampons avait été mal étudié.

Cependant on veut bien croire que chez elle, sur un terrain plus petit est extra dur, cette équipe du R.O.P. Constantine eut donné du fil à retordre à l'O.M.

La rencontre peut se raconter et se résumer assez facilement.

À la 8me minute, Lefevre à l'issue d'une adroite combinaison avec Aygoui, ne laissait aucune chance à Mussot.

Un peu plus tard, Yansane obligeait le gardien visiteur à mettre en corner.

Ce n'est que parti remise à la 17e minute, le même Yansane dribblait M'Barek et Mussot avant d'entrer dans la cage balle au pied.

Deux à zéro, déjà pour l'O.M. Là-dessus ce fut le quart d'heure de bonté des marseillais. On vit tour à tour Yansane et Lefevre faire si bien "joujou" avec le ballon qu'ils ratèrent des buts apparemment faciles.

Mais Sansonetti, qui tenait à marquer son but, réussi (40e) un "gauche" irrésistible.

Trois à zéro à la mi-temps donc.

En deuxième mi-temps, on se gela consciencieusement dans les tribunes, tandis que sur le terrain la partie se jouait à un bon petit train de sénateur.

L'O.M. rata quelques buts de plus, Aygoui faillit casser la transversale jusqu'au moment où Yansane jugea opportun d'ajouter un 4e but.

A cinq minutes de la fin sur corner, Baudet de la tête sauva l'honneur de son équipe après avoir bousculé Moreira.

Et là-dessus, il ne restait plus qu'à aller boire un café bien chaud.

Maurice FABREGUETTE

formule offensive marseillaise ?

Point n'est utile d'être sorcier pour deviner que Lucien Troupel a mis à l'essai hier, l'attaque qui compte aligner dimanche prochain contre Grenoble.

Yansane au centre, Sansonetti à l'aile droite. Voilà l'essentiel de la nouvelle formule offensive. Yansane ayant marqué 2 buts et Sansonetti 1, on sera tenté de crier "bravo".

Il faut cependant éviter de conclure déjà.

Une attaque ne peut se juger devant une défense aussi faible que celle de Constantine.

Le test ne saurait être valablement reporté sur le plan professionnel, même de 2e division.

Toutefois, Yansane et Sansonetti pouvant aisément permuter en cours de partie, le risque n'est pas très grand.

Tout ce que l'on peut dire, à première vue, et que Sansonetti sera moins à l'aise et moi utile à l'aile qu'au centre.

Un joueur dont l'adresse n'est pas le point fort gagne à avoir l'angle de tir le plus ouvert possible.

Un poste d'ailier, au contraire, est fait pour un joueur très précis.

Il est vrai que pour "Sanso" l'aile droite peut-être une base de lancement.

Quant à Yansane, centre avant, attendant encore huit jours pour en parler plus savamment.

M.F.