Résumé Le Provencal du 28 mars 1963 |
HIER APRES-MIDI, AU STADE VELODROME Mille "mordus" ont bu La Coupe Drago jusqu'à la lie O.M. : 2 - ANGERS : 0 (après prol.) |
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Nous ne sommes pas contre l'entraînement des équipes professionnelles. Bien au contraire. On peut aisément admettre que des joueurs, après sept ou huit mois de compétitions diverses, aient envie de se payer une bonne petite séance de décontraction. Rien de plus naturel, en somme, et à la place de ces footballeurs, sans doute, nous en ferions autant. L'inutile Coupe Drago Mais l'erreur est de convier des spectateurs - dont certains déboursèrent 7 francs - à ces pacifistes ébat. Puisqu'il semble admis que cette Coupe Drago n'intéresse ni les clubs, ni les joueurs, le mieux serait de la supprimer purement et simplement. Un match comme cette O.M. - Angers constitue pour le football la meilleure des contre-propagandes. À l'heure où il est question de la réforme du professionnalisme français de pareilles exhibitions semblent faites pour étoffer le réquisitoire des ennemis du jeu de balle ronde. 90 très longues minutes. Ceci dit, que s'est-il passé, hier après-midi, au Stade Vélodrome ? Trois fois rien, bien que la partie ait duré 2 heures. Face à une équipe angevine paraissant piquée par la mouche tsé-tsé, O.M. domina de bout en bout, sans réussir cependant à menacer sérieusement Devis durant les 90 minutes dites réglementaires. 90 longues, très longues même, minute qui virent la plupart des spectateurs sombrer dans un ennui très voisin du sommeil. Réflexion désabusée de l'un de ces spectateurs : "On a dû leur dire : "Cet après-midi, les gars, vous allez un peu jouer à la ba-balle. Mais pas trop. Forcez pas surtout, forcez pas !" Enfin, 2 buts de l'O.M. ! Et l'on dût subir la prolongation. Au cours de la première partie de cette prolongation, un tir d'Aygoui de 30 mètres, surprit Devit. À huit minutes de la fin, Roy tira de 20 à 25 mètres et fut le premier étonné de voir la balle entrer dans la cage angevine. M.F. |