Résumé Le Provencal du 02 septembre 1963 |
L'O.M. "marseillais" force la sympathie et SOCHAUX concède le nul (1-1) |
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Tout serait-il bien, qui ne commence pas trop mal ? Cette question, nous nous la posions en descendant la rue de Rome, au rythme ralenti de la circulation urbaine. Ce qui nous valut, tout à fait entre parenthèse d'attraper un procès-verbal au niveau de la Préfecture. Pas de pitié pour les "mordus" du football ! Deux buts heureux Donc, petit O.M. 63-64, notre petit O.M. marseillais dans la proportion de 9 sur 11, notre petit O.M. voué à l'écrasement sous le poids du "terrible" Sochaux venait d'obtenir un méritoire autant que mérité match nul. Et encore, le but égalisateur des Sochaliens était-il objet de nombreuses controverses. Sur coup franc direct, de trente mètres au moins, le gaucher Leroy avait trompé Escale, d'un tir, certes, bien placée, mais point inarrêtable. Du moins, nous a-t-il semblé. Nous étions à la 26e minute de la deuxième mi-temps. Il est vrai que le but de l'O.M. (30 m.) n'était pas de ceux dont une attaque puisse se montrer très fière. À la suite d'un centre de Boucher, le ballon "loupé" à qui mieux mieux par plusieurs olympiens, avait échoué, assez miraculeusement, devant le pied de Dogliani. Un subtil "pointu" et la cause était entendue. Un demi succès sympathique mais... Quoi qu'il en soit, ce petit point arraché de haute lutte par une équipe encore très incomplète et dont le style fleurait bon notre Championnat sudiste de Division d'Honneur, doit être accueilli avec plaisir. Ce demi-succès, nos olympiens marseillais ne doivent à leur ardeur, à leur jeunesse et à leur désir de bien faire. Toute chose extrêmement sympathiques et même encourageantes. Cela écrit, il faut mettre les actuels dirigeants marseillais en garde contre ce qui serait une dangereuse illusion. L'équipe vue hier après-midi malgré son évidente bonne volonté, serait, sur l'ensemble de la saison, appelée à jouer les utilités, dans le championnat de Deuxième Division. Félicitons la grandement d'avoir rapporté un point inespéré, un point qui peut compter en fin de saison, mais n'hésitons pas à ajouter qu'un renfort s'impose de toute urgence. Le niveau de la Deuxième Division, nous venons d'en avoir la preuve... n'est pas tel qu'une équipe de l'O.M. même améliorée avec les moyens du bord, ne puisse y tenir un bon rang. |
"Dominer n'est pas gagner" L'équipe de Sochaux, dont on nous dit qu'elle est une des favorites de l'épreuve, n'a pas produit une impression inoubliable. Certes, elle parait assez complète dans toutes ses lignes, son désir de jouer rationnellement est évident, mais sa lenteur de manoeuvre saute aux yeux les moins avertis. Tant et si lentement allait le ballon quel pied sochalien à un autre pied sochalien, qu'en définitive les meilleurs de la troupe, Kristic, Schmitt entre autres en étaient réduits à l'exploit personnel, ou au tir lointain, pour essayer de conclure. Ce qui est la négation du jeu collectif. En fait, pendant près de 90 minutes, les joueurs de Sochaux conjuguèrent l'expression "dominer n'est pas gagner" à tous les temps possibles et imaginables. C'est surtout en première mi-temps que les visiteurs laissèrent passer leur chance, en ratant une bonne demi-douzaine d'occasions relativement faciles. Leroy expulsé de la Dernière seconde La fin de la rencontre fut illustrée par un incident assez peu banal. Coup franc pour Sochaux. Il restait trente secondes à jouer tout au plus. Leroy se met en piste. Allait-il renouveler son récent exploit ? Ultime "suspense". Là-dessus, stupide querelle entre Pavon, Leroy et l'arbitre pour déterminer, au millimètre près, emplacement du coup franc. Quatre, cinq, six fois le ballon fut avancé ou reculé. À la fin, l'arbitre perdit patience et expulsa Leroy. "À la place de l'arbitre j'aurais fait de même !" devait dire quelques secondes plus tard dans les vestiaires l'entraîneur Hug à son inter gauche. Beaucoup de bruit pour rien en somme. Dans l'équipe de l'O.M., accordons, en toute équité, une mention spéciale au calme et solide Boucher. Maurice FABREGUETTES |
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HUG : "L'arbitre A eu raison de sortir Leroy" Dans les vestiaires sochaliens, l'entraîneur Hug faisait la morale à ses hommes. "L'arbitre a eu raison de sortir Leroy. C'est lui qui commande sur le terrain, on ne doit pas discuter ses décisions ! J'aurais agi de la même manière ! Vous vous êtes moqués de lui". Interrogé sur le match, il nous dit encore : "Je ne suis pas mécontent. Nous n'avons pas perdu !". Jean Molla, le capitaine, était moins philosophe : "C'est un scandale la décision contre Leroy ! Quant aux Marseillais, ils ne sont pas mal défendus, compte tenu des moyens dont ils disposent !" Liron grommelait : "Ce n'est pas du football ! Ils ont joué avec neuf défenseurs". Quittet remarquait de son côté : "L'équipe de l'Olympique, c'est une équipe de matraqueurs ! Alain DELCROIX |
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ROBIN : "AVANT LE MATCH J'AVAIS UN POIDS SUR L'ESTOMAC" Chez les "blancs" les visages étaient radieux comme délivrés d'une obsession. L'entraineur Jean Robin, nous confia, en souriant : "J'avais un poids sur l'estomac, maintenant je me sens plus léger ! Le but que nous avons marqué fut heureux mais celui que nous avons encaissé était sévère ! Quand nous aurons une attaque plus complète, tout carburera mieux". Moulon qui avait suivi le match de la touche, nous dit à son tour : "Le match nul est équitable". L'arrière Boucher qui avait reçu un coup derrière la cuisse gauche, était satisfait : "Ce fut un bon match ! Nos jeunes se montèrent vaillants. Vous verrez quand ils auront un peu plus l'habitude !" Le docteur Luciani, retour de vacances, nous déclara de son côté : "Nous avons présenté une équipe très jeune, nous avons besoin d'un ailier gauche. Quand nous présenterons un onze un peu plus expérimenté, nous nous défendrons mieux !" |
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Petite histoire de deux buts "fadas" |
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Bien qu'on prétende que la pluie du matin n'arrête pas le pèlerin... Étaient-ce les ondes de la matinée qui avaient incité des dizaines de milliers d'aspirants spectateurs à rester chez eux ? Non pas. Chacun sait que notre public aime surtout se rendre au Stade pour voir gagner l'O.M., qu'il pleuve ou qu'il vente et, au sujet de cette rencontre, son opinion était faite. Sochaux venait accomplir une promenade de santé. Il n'était que de consulter la composition de l'équipe locale pour en être persuader. Les buts Or, sans un mauvais placement de Jean Paul escale, à 20 minutes de la fin, sur un coup franc de 35 mètres, remarquable de précision, de l'inter visiteur Leroy, affaire était dans le sac et le favori repartait battu. Après la rencontre, nombreux étaient ceux qui estimaient qu'on venait de perdre un point sur un "coup fada". Bien mieux, deux secondes auparavant, Bosquier avait fait un "ciseau" dangereux sous le nez de Leonetti, sans être sanctionné. Par contre M. Mazerand, une seconde plus tard, accordé à Sochaux ce fameux coup franc pour une petite bousculade sur Kristic... Quand la malchance s'en mêle ! Ces braves gens oubliaient comment l'O.M.avait ouvert la marque. Le voici : à la 30me minute, Leonetti servait Boucher qui l'avait doublé sur l'aile gauche. Boucher centrait en retrait pour Dogliani qui ratait complètement sa reprise, face au but et se prenait la tête à deux mains... La balle arrivait vers Miretto qui ratait lui aussi son tir. Elle aurait peut-être touché les piquets de corner si elle n'avait échoué dans les pieds de Dogliani. Celui-ci sans tergiverser, la percutait dans les filets de Hughes, sans qu'aucun Sochaliens soit intervenu. Ou étaient Molla et ses camarades ? |
Alors, but fada pour but fada, lequel l'était le plus ? Occasions adverses Par ailleurs, n'oublions pas Kristic à la 13e minute, effectua un slalom à travers la défense locale et de près, tira à côté. Il fut imité par Lickel à la 32' sur une bonne passe en profondeur de Schmitt. N'oublions pas, non plus, à la 38e minute le loupé de Liron sur un tir de Schmitt lâché par Escale, pas plus que tir de Liron sur le poteau à la 66e minute. Il y eut aussi les nombreux tirs de Schmitt et Lickel qui frôlèrent dangereusement la cage marseillaise. Si l'on tient compte de tout cela, on s'aperçoit que l'O.M. n'a peut-être pas fait une mauvaise affaire. Louis DUPIC |
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