Résumé Le Provencal du 16 septembre 1963 |
Pour l'O.M, des occasions à la pelle... mais un seul but de Keller |
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Après un match comme celui-ci, fertile en émotions... pour les gardiens de buts et pour les spectateurs, ces derniers en sont à se demander s'ils doivent s'attrister de ne pas avoir vu triompher leurs favoris ou se réjouir qu'ils n'aient finalement pas laissé au cours des dernières minutes la victoire à un adversaire terminant très fort après avoir été longuement dominé. L'O.M. marque par Keller Incontestablement, face à une bonne équipe cannoise animée par Amand, Robert Laugier et Muro, l'O.M. eut des occasions à la pelle, après avoir ouvert le score dès la cinquième minute par Keller qui tira de près dans un angle fermé, utilisant une passe croisée de Dogliani. Les occasions de Keller Ce fut encore Keller qui eut les meilleures occasions de marquer. À la 24me minute, il partait "dans le trou" mais était influencé par les protestations des défenseurs cannois réclamant le hors-jeu. Keller tirait au-dessus sans trop de conviction, alors que M. Becret avait "laissé courir". Trois minutes plus tard, il recevait une nouvelle passe de Dogliani et l'expédiait de plein fouet sous la barre un terrible tir qui décolla littéralement du sol l'excellent Simeoni... qui ne lâchait pas la balle... À la 36me minute, le gardien cannois, en déséquilibre, été assez heureux de recevoir dans les bras en tombant la balle vigoureusement frappée par Keller qui venait de déborder sur la gauche. Le nouvel attaquant marseillais venait achever ce "festival improductif" à la 58me minute en ne parvenant pas à dribbler Simeoni. Il semble que là aussi Keller ait attendu de l'arbitre un coup de sifflet qui ne vint pas. Et celle de Laugier De son côté, dès la 8me minute, l'ailier gauche cannois J.-C. Laugier avait placé un bon mètre au-dessus de la barre une balle qui n'avait qu'à pousser dans les filets. Il était à moins de cinq mètres du but local. Il allait récidiver à la 82me minute en ratant une reprise de volée facile pour un joueur de sa classe. Enfin, à l'ultime seconde, il plaçait un tir remarquable cette fois de violence que Escale, dans un très bon réflexe, réussissait à dévier. |
Et malgré les nombreuses occasions que les Marseillais avaient su se créer pendant une heure, tout le stade poussa un profond soupir d'aise en constatant que la balle n'avait pas fouetté les filets... Un coup franc de Muro En dehors du duel singulier que se livrèrent presque négativement l'avant-centre marseillais et l'ailier gauche visiteur, on notera un tir aussi remarquable qu'inattendu de Muro qui frôla le montant à la 30me minute : un bon centre tir de Peretti (qui termina plus fort qu'il ne débuta) qui roula le long de la transversale et enfin et surtout, le coup franc de Muro qui donna le nul à Cannes à la 60me minute. Le public avait ri... Lorsque le terrible Alberto, après avoir soigneusement posé son ballon à 35 mètres au moins du but marseillais, recula à pas comptés pour prendre une bonne quinzaine de mètres d'élan avant de tirer, le public Curyl de bon coeur. Une seconde plus tard, "il riait jaune". Escale n'avait ni capté ni franchement repoussé la balle catapultée par l'entraîneur azuréen. Yansanne prenait tout le monde de vitesse et marquait facilement. Décidément Escale (qui allait se racheter une demi-heure plus tard en sauvant le nul de son équipe sur un tir de près de J.-C. Laugier) n'a pas de chance avec le coup franc ! Louis DUPIC |
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Le docteur LUCIANI : "Je suis déçu" Dans le camp olympien, les visages n'étaient pas détendus. Le président, le Docteur Luciani, était mécontent : "J'ai été un peu déçu par les Marseillais ! Il faudra réaliser beaucoup de changements ! Nous avons donné une chance à beaucoup de Marseillais, certains jouent en dilettantes ! Nous ne pouvons pas continuer ainsi à tâtonner jusqu'au mois de mai ! Si certains ne sont pas contents de jouer chez nous, nous nous en passerons..." L'entraîneur Jean Robin constaté : "Si Keller avait marqué un second but c'était fini ! Nous avons eu des occasions !..." Boucher remarquait : "Nous avons fourni un bon match ! En première mi-temps, nous aurions pu gagner ! On prend encore un but sur coup franc ! En attaque, les "blancs" ne se connaissent pas, certains manque un peu de compétition !" Dogliani soulignait enfin : "On aurait pu gagner ! Nous avons pris un but stupide et nous avons manqué de réussite..." Alain DELCROIX |
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MURO : "Nous avons raté une victoire facile" Dans les vestiaires cannois, entraîneur Alberto Muro nous dit très calmement : "Nous aurions pu gagner facilement ce match ! Il faisait très chaud. C'est là première fois que nous disputons un match l'après-midi !" Le président Poesi nous déclara de son côté : "Nous avons loupé la victoire dans les premières minutes ! C'est pourtant l'un des plus mauvais matches que j'ai vus ! Si les Cannois avaient opéré comme dans la Coupe professionnelle de la Ligue, il y aurait eu quatre buts d'écart en notre faveur !" Moresco nous confia : "On aurait pu gagner dans les dix dernières minutes. D'ailleurs on était venu pour ne pas perdre." Yansanne soupira de son côté : "Le choc fut un peu dur ! J'aurais pu marquer le but de la victoire à la fin de la rencontre." A. D. |
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