Résumé Le Provencal du 02 novembre 1963 |
Pour l'O.M., "BON RENCONTRE" a vraiment mérité son nom ! TOULON battu et bien battu (3 à 2) (D'un de nos envoyés spéciaux : Maurice FABREGUETTES) |
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Pour avoir déjà vu jouer l'O.M. au Havre et à Nancy, nous n'avons pas été surpris par la bonne tenue de cette équipe à Toulon. Mais nous étions le seul, avec Jean Robin et M. Martinelli à savoir que l'O.M. n'était pas aussi mauvais qu'auraient pu le laisser croire ses matches sur la pelouse du Stade Vélodrome. Il y avait hier après-midi une bonne centaine de supporters marseillais à Bon Rencontre, ils ont vu, avec nous et comme nous, l'O.M. mériter sa victoire par la qualité de son jeu. La preuve est ainsi faite que nous n'exagérions pas, en écrivant, après Le Havre et Nancy que les Olympiens pouvaient jouer un rôle au moins honorable, en deuxième division. Il reste aux joueurs de Jean Robin a confirmé cette impression favorable sur leur terrain. Pas plus tard que demain, contre Besançon. Une mi-temps marseillaise Il est heureux que la pelouse de Bon-Rencontre soit parfaitement drainée, sinon ce Toulon - O.M. n'aurait jamais pu se terminer. La première mi-temps se joua sous une pluie battante et, en fin de rencontre, certaines interventions des joueurs semblaient extraire d'un film sur l'entraînement de l'équipe de France de ski. Malgré ces conditions atmosphériques franchement défavorables, la partie ne cessa pas d'être intéressante. Il y eut le départ au sprint de la jeune attaque toulonnaise, sanctionné par un but dès la 2me minute. À ce moment, tout ce qui était olympien autour du stade et sur la pelouse se trouver dans ses petits souliers. Puis Perettti égalisa, grâce à une énorme faute de placement d'Apparicio et l'O.M. comme rasséréné, se mit à conduire le jeu jusqu'à la mi-temps. Un deuxième but, assez heureux, suivit : mais l'avantage des Marseillais dans tous les domaines était tel que cette avance d'un but, à la pause, ne souffrait aucune discussion. Toulon se réveilla trop tard En deuxième mi-temps, sur une pelouse à la limite de la praticabilité, l'O.M. marqua un nouveau but, avant de résister à un retour offensif des Toulonnais poussés par leur public. Certes, il y eut bien quelques situations difficiles pour les Marseillais, devant la cage d'Escale, mais, de l'autre côté du terrain, deux tirs de Joseph et un de Peretti faillirent bien faire mouche à nouveau. Tant et si bien que la victoire de l'O.M. est le reflet exact de la rencontre. Il s'agissait, précisons-le, du premier succès des Marseillais à l'extérieur et de la première défaite des Toulonnais sur le terrain. Un O.M. plus harmonieux Le meilleur équilibre de l'O.M. par rapport à son ressent match contre Boulogne, est essentiellement dû à une occupation plus rationnelle du terrain et à un jeu de passes plus précis. |
Le centre, cette fois, fut bien tenu, par Dogliani et Milazzo. Ces deux joueurs, par leur calme, leur technique supérieure à celle de leurs adversaires directs, contribuèrent grandement à l'harmonie de l'ensemble. Devant eux, le tandem Peretti, Keller, justifia enfin les espoirs mis en lui. Keller resta constamment à la pointe du combat, ou sa présence fixa deux défenseurs toulonnais. Quant à Peretti, il joua certainement sa meilleure partie depuis qu'il est marseillais. Les progrès de Joseph Joseph, pour sa part, confirme pleinement tout le bien que l'on pense de lui... depuis une quinzaine de jours. On avait rarement vu un jour progresser aussi rapidement. Sans doute, une très grosse timidité, le figeait-elle au sol pour ses débuts. Dans les lignes arrières, la rentrée de Moulon a été bénéfique. Vitesse et puissance sont des arguments majeurs, pour un arrière central. De Poujol, Markiewiecz, Tassone et Barellas disons qu'ils surent se rendre utile. Escale, enfin mit à son actif deux excellents arrêts en 2me mi-temps, dont un, sur un tir de Simian, souleva le stade. Trop de jeunes à Toulon L'équipe de Toulon a surtout péché par excès de jeunesse. Sur un terrain glissant à l'extrême, la bonne volonté et l'ardeur ne remplacent pas la technique et l'expérience. On a cependant remarqué les bonnes dispositions et l'allier Simian et du petit inter Favre. Robinet très actif, l'adroit Pompillus et C. Oliver par son métier méritent également une mention. S'étant laissé bêtement surprendre, par un centre trop rentré de Peretti, Apariccio joua au-dessous de sa valeur. |
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Hervé Mirouze : "Le jour des cadeaux" Dans le vestiaire des Toulousains le temps était de Toussaint. Visage triste et dos courbés. Hervé Mirouze, en délaçant ses chaussures de football nous a dit : "Ce n'était pas la Toussaint, mais la Noël. Le jour des cadeaux. Nous menions un à zéro et pouvions réussir le k.o. en marquant un second but, quand Apparicio a donné l'égalisation aux Marseillais. Par la suite, l'O.M. a très bien joué et mérite, en définitive, sa victoire, mais le contraire se fut passé si notre défense n'avait pas commis des fautes aussi graves". Célestin Oliver lui, nous a confié avec philosophie : "C'était le mauvais jour. De plus Borowski et Salgado nous ont beaucoup manqué. Des jeunes, il en faut, mais pas trop !" |
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Jean ROBIN : "Ca va venir" Joie générale dans le vestiaire de l'O.M. ou l'on met le mauvais match de dimanche dernier sur le compte de la fatigue. Jean Robin : "Ce n'est pas encore parfait mais c'est mieux ! Bientôt ça ira sans doute encore mieux !" François Milazzo, le capitaine : "Cette fois, nous ne nous sommes pas affolés et nous n'avons eu qu'un léger fléchissement après le second but toulonnais. C'était normal..." André Tassone : "Sur le premier but, j'ai reçu la balle en plein dans les jambes sans pouvoir faire un geste. Le temps de réagir, Blanc l'avait contrôlé... et avait marqué." |
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