Résumé Le Provencal du 08 décembre 1963 |
DOGLIANI frappe deux fois et l'O.M. éliminé SETE (2 à 0) (De notre envoyé spécial : Maurice FABREGUETTES) |
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SETE - Près de 3.000 personnes et de nombreux officiels s'étaient rendus au stade Georges Bayrou pour revivre une tranche du passé : le derby Sète - O.M. traditionnel il y a une vingtaine d'années. Mais si la Coupe de France propose, le temps, lui, dispose, et c'est une tranche d'un présent particulièrement glacé que nous avons vécu en claquant des dents et en tapant du pied, hier après-midi, au pied du Mont Saint-Clair. Si encore la rencontre eut pu nous réchauffer, ce n'eut été que moindre mal il n'en fut rien, hélas, pour les supporters sétois et c'est à une partie sans histoire que nous avons assistée. Dogliani frappe d'entrée. Dès la 6me minute, l'habile Dogliani, profitant d'un assez grossier loupé de l'arrière sétois Anselme, trompe Paiola d'un tir croisé de près du gauche. Ce but assez heureux eut le mérite de décontracter les professionnels et de contracter les amateurs. Ces derniers, pourtant, par leur inter gauche Demori et leur demi-aile Miares, firent preuve durant toute la première mi-temps d'un allant et d'un courage admirable au service d'une technique non négligeable. On entendait des "Allez Sète ! Allez Sète" comme au bon vieux temps, et à deux reprises en put croire à l'égalisation. À la 15me minute, à la suite d'une belle montée l'attaque sétoise, Miares, dernier servi, et seul devant la cage de l'O.M., tira à côté. Plus chaude encore fut l'alerte pour les Marseillais à la 31me minute, sur un centre de Miares de la droite, on crut bien qu'Ascencio, de la tête, allait loger la balle dans la cage, mais le ballon passa à quelques centimètres du poteau. Pendant ce temps, l'O.M. s'était contenté de voir venir et c'est à peine si l'on put noter à son avantage un nouveau tir excellent de Dogliani faisant d'ailleurs pendant à un autre tir de Demori qu'Escale arrêta près nettement. Nouveau but de Dogliani En deuxième mi-temps, la fatigue se faisant sentir, l'O.M. prit alors la direction du jeu sans cependant forcer son talent, d'autant plus que dès la 54me minute, un autre tir de Dogliani de 20 mètres environ celui-là, avait fait mouche, pourtant l'avance des professionnels à 2 à 0. |
La suite ne fut plus qu'un long monologue, les spectateurs partant les uns après les autres et il fallut un exploit d'Escale à 5 minutes de la fin pour réveiller les quelques courageux restés fidèle au poste. Sur un dégagement puissant de Moulon, la balle contrée par un attaquant sétois, fusa à la vitesse d'un bolide de la cage de l'O.M. On vit alors Escale plonger et contrôler miraculeusement le ballon du bout des doigts. Avouons-le, il eut été sympathique à ce moment de la partie de voir les jeunes "Dauphins" sauver l'honneur. Dogliani, Escale, Moulon Il y a plus d'enseignement à tirer de cette rencontre d'une parfaite correction et sans incident vraiment marquant. L'O.M. gêné par le terrain bosselé, joua en demi-teinte. Les meilleurs Marseillais furent Dogliani, dont le sang-froid a été payant. Escale, auteur de l'assez exceptionnel exploit dont nous venons de parler, Markiewicz et Moulon, très énergique et autoritaire. Les deux rentrants, Makowski et Leonetti, firent preuve d'une condition physique irréprochable. Mais il est difficile de juger des joueurs après une telle rencontre. Miares meilleur Sétois Le Football Club de Sète, au demeurant assez malheureux, produisit une bonne impression pour l'équipe ne jouant qu'en Promotion d'Honneur. Avec un peu de chance, les "Dauphins" pouvaient pousser les Marseillais dans leurs derniers retranchements. Mais quand on est le plus faible, que l'on encaisse un but stupide et que l'on rate ses meilleures occasions de tir, il n'y a pas grand-chose à espérer. Les meilleurs Sétois ont été le petit demi-aile Miares, excellent tripoteur de balle, les deux inters Pialot et surtout Demori et l'arrière central Catarina. En résumé une équipe extrêmement sympathique et qui a parfaitement justifié sa présence en ce tour de Coupe. |
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Jean ROBIN : "Un match sans histoire " Dans les vestiaires de l'O.M. on faisait la queue autour de la théière bouillante. Bien heureux de nous en être tiré ainsi. Nous confia Jean Robin, ce fut un match sans histoire, mais ne joueurs ont été considérablement gênés par le terrain bosselé. Roger Boucher, visage encore tuméfié des suites de son accident de voiture nous, nous a dit : "J'ai bien cru que j'allais y laisser ma peau, mon adversaire est venu me chercher tout en haut du virage et ma voiture est en pièces détachées. Les quelques bleus que je porte sur le visage ne sont rien., Mais j'ai deux coups au genou qui m'inquiètent. Enfin, on verra bien cette semaine de quoi il s'agit exactement". Tomazover : "Pas bien grande la différence entre les pros et les amateurs" Tomazover, entraîneur de Sète nous a accueilli avec son habituelle gentillesse. "Je crois bien que la différence entre les professionnels et les amateurs, nous a-t-il dit, surtout quand il s'agit de professionnels de 2me Division, n'est pas grande. "Donnez-moi deux ou trois joueurs chevronnés pour encadrer mes joueurs et je vous garantis qu'avec mon équipe de Sète je me crois capable de battre l'O.M. "Quoi qu'il en soit, cette équipe de l'O.M. qui a joué un peu au ralenti cet après-midi, m'a produit une assez bonne impression et je pense qu'elle des chances de "monter" à la fin de la saison". |
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1er but olympien |
2ème but olympien |