Résumé Le Provencal

du 25 août 1963

L'O.M. battu à NIMES

NIMES - A une semaine de l'ouverture du championnat, 2.000 spectateurs (environ) ont assisté hier soir, au dernier match de Nîmes et de l'O.M. dans la Coupe de la Ligue (édition 1963).

Sous la direction de M. Kitabdjian, les deux équipes s'alignèrent comme suit en première mi-temps :

Nîmes : Landi, Noël, Poirier, Barlaguet, Charles Alfred, Saez, Chillan, Garnier, Parodi, Djebaili, Dupin.

O.M. : Escale, Tassone, Boucher, Barellas, Lopez, Sejnera, Sansonetti, Miretto, Dogliani, Bordere, Rue.

Nîmes prit tout d'abord l'initiative grâce à Chillan, très applaudi pour sa rentrée. Mais l'action qui se termina sur Parodi échoua d'extrême justesse sur escale, bien placé.

La réaction des Marseillais fut immédiate, et tour à tour, Dogliani, puis Sejnera, inquiétèrent Landi par d'excellents tirs (4me minute).

Ces bonnes dispositions initiales ne durèrent pas et le jeu devint ensuite assez brouillon de part et d'autre, car les attaquants n'arrivaient pas à s'organiser. Il aurait alors été difficile de dire qu'elles étaient l'équipe de premières divisions et celle de seconde, tellement ls Nîmois éprouvaint de difficultés pour imposer leur loi aux ardents et volontaires Marseillais.

Tout compte fait, l'O.M. arrivait à se montrer plus dangereux grâce aux contre-attaques de Dogliani, Bordere et Sansonetti. À la 25me minute, d'ailleurs, l'ailier droit olympien s'échappa et centra fort bien à ras de terre, mais aucun de ses coéquipiers n'était là pour reprendre.

Pourtant, les locaux fustigés par le public mécontent, allaient se réveiller avant le repos.

Ce fut tout d'abord (30me minute) une violente reprise de volée de Djebaili qui permit à Escale d'effectuer une remarquable intervention.

Puis, (31me minute), Escale stoppa, in extremis, une action dangereuse de Garnier, en concédant un corner du bout des doigts.

À la 35me minute, Garnier lança Djebaili sur l'aile gauche. Le numéro 10 nîmois s'avança à toute allure et alla marquer, d'un tir de près, après avoir (nous a-t-il semblé) contrôler le ballon de la main.

Les Marseillais protestèrent en vain. Néanmoins, les Nîmois étaient lancés et jusqu'à la mi-temps ils firent souffrir la défense visiteuse.

À la 42me minute, il fallut d'ailleurs, une audacieuse intervention d'Escale devant Parodi pour éviter un second but.

Au repos, Nîmes menait par 1 but à 0.

À la reprise, Nîmes aligna trois hommes frais : Marcellin (ailier gauche) Bandera (demi gauche) et Fournier (demi droit), qui prirent respectivement la place de Dupin, Barlaguet et Saez.

Chez les Marseillais, Pavon rentra comme ailier gauche en remplacement de Rué.

Escale se mit en vedette à la 55e minute en stoppant avec beaucoup de flegme, une action très dangereuse de Garnier qui, terme d'une rapide échappée, s'était présenté seul devant le portier marseillais.

Cependant, une minute plus tard, à la suite d'un centre de Parodi, Garnier se présentait à nouveau seul, mais cette fois, Escale fut battu imparablement. Nîmes menait par deux buts à 0.

Les Marseillais réagirent néanmoins et à la 60me minute, sur un très bon tir de Miretto, Landi fut sauvé par l'arête interne du poteau.

Puis, après que Marcellin (62me minute) et Chillan, eurent échoué in extremis, ce fut Sansonetti qui s'avança seul, mais Fournier le rejoignit et sauva son camp rendre déviant le ballon en corner.

À la 70me minute, un tir extrêmement tendu de Fournier, permis à Escale d'effectuer une brillante intervention en déviant le ballon du poing en corner. Fournier (toujours lui), donna encore à Escale l'occasion de se faire applaudir à deux reprises (76me et 82me minute).

Le score ne devait plus changer.

Que dire de cette rencontre ? À l'O.M., ou la bonne volonté de tous fut évidente, les meilleures furent Escales qui sauva son équipe d'un échec plus lourd, Tassone, Lopez, Bordere (adroit et intelligent), Dogliani et enfin Sansonetti (pour sa combativité).

Il est évident, toutefois, qu'il manque deux ou trois hommes plus expérimentés dans la formation marseillaise.

Malgré leur victoire, les Nîmois n'ont pas rassuré leurs supporters à la veille du début du championnat. Il est certain que la formation gardoise est encore loin d'être au point. Charles Alfred, Poirier, Fournier, furent les plus en vue hier soir, tandis que Chillan (qui était revenu de la Martinique deux jours plus tôt), ne fit une rentrée modeste.

Jacques PONS