Résumé Le Provencal

du 30 août 1964

Bousculé à LIMOGES, l'OM tient 60 mn.

(De notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

LIMOGES - Les bons résultats obtenus en Coupe la Ligue par les deux adversaires en présence, le fait que Limoges ait engagé deux excellents joueurs (Remetter et Koza) ont fait à cette rencontre d'ouverture un honnête succès populaire.

Il y a donc autour de la magnifique pelouse du Parc des Sports cinq à six mille spectateurs, dont la plupart ont sorti les lainages de la naphtaline qu'avait fait plutôt frais en Limousin.

Les des équipes ont la composition suivante :

Limoges : Remettre, Renaut, Maurelet, Surran, Desremeaux, Delcampe, Wognin, Laffont, Koza, Meinie, Barret.

O.M. : Escale, Tassone, Barrellas, Sejnera, Markiewcz, Bordere, Baulu, Joubert, Guiddi, Savoie, Joseph.

L'arbitre : M. Mellereau.

Dans la classique période d'observation de deux à trois minutes, les deux avants-centres set rouvent tout à tour en bonne position, Guiddi sur action personnelle, et Kza sur centre de Barret.

Mais Remettre et Escale n'ont pas à intervenir pour le moment car à la 10e minute, un tir puissant et précis de Meinie était remarquablement paré par Escale. Nous applaudissons là la meilleure action de ce début de match. Un début de match au cours duquel O.M. étala moins de maturité que leur adversaire, faisant néanmoins jeu égal, grâce à une activité constante. Toutes cette débauche d'efforts leur permettrait-elle de quitter la pelouse avec un résultat positif ? Là était la question.

D'ailleurs au fil des minutes demis et avants locaux accentuaient leur pression. Cela ne set raduisait par cependant pas des tirs fracassants, la défense marseillaise faisant bonne garde.

Mais à la 27me minute, un centre de Barret la prenait en défaut. Fort heureusement pour Escale, Wognin à deux mètres de la cage, semblait lui aussi surpris par l'action de son camarade et ratait une reprise facile.

À la 30me minute, Escale s'envolait pour mettre en corner une mauvaise déviation de Markiewicz ; de son côté, Remettre n'avait à intervenir que pour contrôler les balles adressées par ses arrières.

À la 33me minute, Koza débordait sur la droite et centrait trop en retrait, pour que Meinie puisse reprendre la balle.

Joseph tentait l'impossible et adressait, à la 35me minute, de 30 mètres, une balle que Remetter arrêtait facilement. Quelques secondes plus tard Escale devait plonger dangereusement pour lui dans les pieds de Koza.

À la 37me minute, sur centre de Barret, Wognin sans doute trop décontracté, lui plaçait malheureusement la balle dans les mains...

À ce rythme-là, il semblait impossible que l'O.M. puisse faire front jusqu'au bout. Pourtant, à deux minutes de la pause, sur une des rares contre-attaques olympienne, Joseph, de la gauche, tirait puissamment sur le montant, comme pour rappeler aux locaux qu'il ne faut jamais vendre précipitamment la peau de l'adversaire.

Peu après, Joseph partait à nouveau, prenait tout le monde en défaut et, s'il y avait eu quelqu'un pour reprend son centre, l'affaire était dans le sac. Et c'était la pause (0-0).

Dès la reprise, Escale se signale à nouveau en cueillant un centre dangereux de Koza (48me), mais Joubert répliquait en contraignant Remetter à sa première parade difficile (53me).

Peu après (55me), c'était à nouveau au tour d'Escale de se distinguer sur un envoi de Barret.

Trois minutes plus tard sur centre du même Barret, Koza, à bout portant enlever sa balle au-dessus de la barre !

IL y avait exactement une heure de jeu, lorsque ce qui devait arriver, arriva. Un nouveau centre aérien de Barret, une détente remarquable de Wognin et c'était de la tête, un fort joli but imparable qui consolait le public limougeot des nombreuses loupés de ses favoris.

Immédiatement après cetter éussite locale, la partie perdit notamment de son intensité, comme si l'on en avait considéré le résultat comme acquis.

Il est vrai que la faiblesse offensive des Marseillais se manifesta encore plus cruellement ; lorsque le relâchement coupable de l'équipe locale en cette dernière demi-heure leur permit d'approcher de Remetter.