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Résumé Le Provencal

du 07 septembre 1964

 

Pour l'OM battu par le RACING (1 à 0)

Il y avait, heureusement, ESCALE

Pour cause de vacances, nous n'avions pas vu jouer l'O.M. depuis le trop fameux match contre Béziers. On avait pu parler, alors, d'une équipe malheureuse au possible, contractée à l'extrême et de ce fait ayant perdu complètement la tête.

En ce mois de septembre, c'est encore mieux : il n'y a plus équipe du tout.

Si la bonne volonté, l'ardeur dans la dispute du ballon, un "coeur gros comme ça" devaient constituer la base du football, nous écrirons :

"Bravo ! Continuez, les "gars", vous êtes sur la bonne route".

Deux grands absents

Malheureusement, pour l'actuel O.M., le football association, comme son nom l'indique, est un jeu intelligent, de combinaisons, de finesse, exigeant, pour être joué au niveau du professionnalisme véritable, une sûreté technique que la plupart des titulaires olympiens 64-65 sont loin de posséder.

Tout ce que l'on pourrait écrire d'autre part serait du "bla-bla-bla".

Bref, si nous étions moins vieux d'une saison, nous pourrions dire :

"L'O.M., courageux à l'extrême, était surtout handicapé par l'absence de ses meneurs de jeu : Bernard, Dogliani et Milazzo".

Nous aimons bien les dirigeants de l'O.M., qui sont les premiers peinés par cet état de fait, mais on doit la vérité à ses amis.

Les occasions ratées du Racing

La rencontre elle-même fut claire comme de l'eau de source, pour tous ceux que la passion n'aveugle pas.

Le Racing fit cavalier seul, en première mi-temps, se créant un nombre impressionnant d'occasions. On se demande par quel miracle les "Pingouins" réussirent le petit exploit de rater toutes ces occasions, dont certaines apparemment immanquables ?

Certes, Escale fit des prodiges, mais la valeur du gardien olympien et son audace n'expliquent pas complètement la carence, en ce qui concerne le dernier geste, des attaquants du Racing.

Un rien de chance, un zeste de précision, un tout petit peu plus de sang-froid et c'était la catastrophe olympienne.

L'O.M. meilleur en seconde mi-temps

En deuxième mi-temps, comme cela se passe presque toujours en pareil cas, O.M. faillit marquer, mais plus à la suite d'erreurs de la défense du Racing qu'en conclusions d'actions logiquement conduites. De ces actions là, d'ailleurs, il n'y en eut pas ou presque pas, de la part de l'O.M.

Et les Marseillais s'avérant aussi incapables de tromper Varini, l'inévitable se produisit à la 75e mn : un centre de Grizetti, une fort belle "tête" de Van Sam, le classique rabattu... et le but la victoire du Racing.

Le reste mérite à peine d'être noté.

En fin de rencontre, certains spectateurs manifestèrent leur mauvaise humeur, en conspuant l'arbitre et les joueurs du Racing. Mais est-ce bien utile ?

Le Racing : des restes de première division

Que conclure ? Le Racing, qui a encore des restes de première division, peut faire carrière à l'échelon inférieur, à condition d'éliminer de son jeu incertain dilettantisme, une préférence marquée par les pistes choses, les fignolages superflus qui ne sont plus de mise dans le football moderne.

C'est en tout cas l'opinion de son entraîneur Paul Baron.

Van Sam, sous son air somnolent, est toujours dangereux ; Watteau et Grizetti, s'ils manquent un peu de clairvoyance, ont de la classe à revendre et la défense semble assez solide pour faire carrière en deuxième division.

Tokpa, par contre, a joué comme un convalescent.

Escale : le meilleur olympien

A l'O.M., il est facile de décernés le N1 à Escale, qui confirme tout le bien que nous pensions de lui la saison dernière.

En défense Tassone et Sejnera jouèrent sur leur valeur, ainsi que Markewiecz.

En attaque, le meilleur a été Baulu, tandis que le bon Joseph confond encore vitesse plus puissance et précipitation.

On fera mieux de la prochaine fois, ce ne sera pas difficile.

Maurice FABREGUETTES

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Faisons les comptes ...hélas

des occasions parisiennes

Certains dirigeants de l'O.M. ayant prétendu que les journalistes devaient se borner à donner à donner à leurs lecteurs des comptes-rendus de match à l'exclusion de tout commentaire, nous avons décidé étant dans notre semaine de bonté, de leur donner satisfaction.

Mais il est des énumérations qui se passent aisément de commentaires. Hélas ! Allons-y !

Troisième minute : Grisetti lance Watteau qui tire sur le montant.

7me : Bollini donne à Charpentier qui, seul tire sur Escale.

13me : Grisetti alerte de trop loin Escale.

19me : Escale stoppe une reprise de volée de vente Sam.

25me : Toupa, bien lancé, déboule mais tire sur Escale, bien sorti.

17me : Watteau déborde mais au lieu de s'avancer, tire à la limite, Escale plonge et arrête.

28me : Escale tire de loin. Escale se détend et met en corner.

33mùe : Charpentier arrive à nouveau seul devant Escale qui se tire à nouveau d'affaires.

37me : Charpentier essai un "lob". Escale in extremis, sauve en corner.

38me : bon tir de Watteau que Escale dévie de justesse.

Et enfin notons-le soigneusement, à la 42me minute, sur une belle action de Baulu, Joseph bien démarqué, tira, mollement dans les mains de Varini, qui bouchait la balle pour la première fois.

Si nous faisions les comptes objectivement nous en déduisons que les Parisiens avaient en première mi-temps la possibilité d'obtenir 3 à 4 buts contre 1 à l'O.M.

La seconde sera très dissemblable, le Racing étant beaucoup moins dangereux.

L'O.M., lui était d'inquiétant par Savoie, arrêté par Polge (49e) très près des buts.

Barellas, sur l'action duquel Lopez était à deux doigts de battre Varini (48me) Keller, qui arrivait seul en vain à la 57me minute et de nombreuses fois Baulu...

Paradoxalement, alors que toute passion s'éteignait un centre de Grisetti, permettait à Van Sam (hors-jeu ou pas ?) de marquer de la tête à la 75me minute le seul but du match.

Peu après (81me) le même Van Sam, trop décontracté, partait de loin, dribblait Escale, mais ne parvenait pas à augmenter l'écart. Là encore, le public réclamait le hors-jeu.

C'est dire si le Racing, vite affolé en défense, élégant, mais par trop "dilettante" en attaque, était un adversaire bien la portée de l'O.M. 63-64. Mais nous nous demandons qui est actuellement à la portée de l'O.M. 64-65, équipe sympathique, courageuse au demeurant, mais ne faisant visiblement pas le point !

Louis DUPIC

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BARON : "A la mi-temps

le Racing était découragé"

Dans les rangs parisiens, la satisfaction était générale.

Le président Dehaye nous a dit simplement : "En première mi-temps nous aurions mérité de marquer trois buts. À la reprise, nous avons joué moins bien, car nos hommes étaient terriblement énervés."

L'entraîneur Paul Baron remarquait : "Notre succès est mérité. À la mi-temps nous étions découragés, car nous avions fait le jeu sans résultat".

Varini constatait l'illogisme du football : "En première mi-temps nous avons été brillants et nous n'avons pas scoré, à la reprise nous avons été médiocres et nous avons réussi un but !"

Bouin constatait à son tour : "Deux points à l'extérieur, c'est bon à prendre, surtout nous ne croyions pas vaincre à Marseille après notre échec devant Béziers !"

Van Sam avait mal à la cheville droite : "J'ai reçu un coup quand j'ai été contré sur mon dernier tir..."

 

 

 

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