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Résumé Le Provencal

du 09 novembre 1964

 

Défaite honorable, mais l'O.M. fut dominé en puissance et...

... CASSAR manqua un penalty

FORBACH (par téléphone) - Spécialiste des déplacements à Forbach, nous avons retrouvé avec plaisir le cadre bucolique du stade du Schlossberg, autour duquel l'automne avait revêtu les frondaisons d'éblouissantes parures, allant du vert sombre au mordoré, en passant par toutes les nuances du fauve.

Dans ce décor champêtre, où le public communie littéralement avec les joueurs locaux, quel allait être le comportement de l'O.M. auquel Forbach n'a jamais beaucoup réussi dans le passé ?

Autant vous dire tout de suite qu'il fallait un temps idéal pour la pratique du football. Pas le moindre nuage dans le ciel bleu et un soleil dont nous avions perdu l'habitude à Marseille cette semaine.

HOUSSELSTEIN marque

La période classique d'observation dura une dizaine de minutes et, cela arrive parfois, la première attaque la fut la bonne.

Malencontreusement, c'était une attaque Lorraine.

La balle alla de Hiegel à Rebeschini, puis à Housselstein, qui, d'une douzaine de mètres et sans contrôle, trompa Escale, bien que l'angle de tir ait été extrêmement réduit (20me minute). Il nous parut véritablement que la défense de l'O.M., sur cette action, n'avait pas cru à un possible danger et ait été surprise par la soudaineté de celle de l'ailier droit local.

HIEGEL shoote

Six minutes plus tard, nous crûmes bien que le match était fini, lorsque Hiegel, bien lancé par Rebeschini, se présenta seul devant Escale, qui réussit cette fois à éviter le tir.

À la 26me minute, nous noterons le premier tir marseillais, déclenché de loin, mais nettement à côté par Joseph.

Le match d'ailleurs, se déroulait au rythme d'une honnête rencontre amicale, entre deux équipes appliquées, mais manquants nettement de meneur de jeu.

SCOTTI aussi

Sur une touche longue de Bordere (32e minute), Joseph réussi à prendre le meilleur sur Bieganski et à remettre au centre. Félas ! Jean-Claude Scotti reçut sur le pied droit (on sait qu'il est gaucher) cette balle d'ailleurs assez difficile à reprendre, parce que très haute, et il ne put que la dévier assez nettement au-dessus.

C'était là la première occasion de buts dont bénéficiait l'O.M., qui obtenait par contre le premier corner de la partie, Bachortz accueillant très bien la balle donnée par Cassar (35me minute).

Peu après, un mauvais renvoi de Markiewicz permettait à Hiegel de lui échapper et de tirer puissamment aura du montant (40me minute). Les Marseillais aient eu chaud !

Une minute plus tard, Gricar donnait sur la gauche à l'arrière Fersing monté à l'attaque, et le centre ce dernier était bien repris de la tête par Hiegel, qui prenait le meilleur sur Escale, mais voyait la balle sortir de peu.

À la pause, l'avantage des Lorrains était donc entièrement justifié.

L'ombre commençait à envahir progressivement le terrain et le froid se faisait sentir maintenant avec netteté.

La première attaque de cette seconde mi-temps était menée par l'O.M. (par Sejnera et Scotti qui tirait sur le gardien adverse 47me).

Forbach répliquait par Hiegel dont le centre était complètement gâché par Salladare (50me minute).

Pour ne rien devoir aux lorrains, Bordere plaçait une reprise de volée aux nuages (51me minute).

L'O.M. semblait maintenant s'enhardir. Scotti plaçait, coup sur coup deux tirs malheureusement trop haut pour inquiéter Bachortz.

Consécutivement à un corner, Paggini, au point de vue penalty, nous parut avoir l'égalisation au bout du pied gauche (60me minute). Puis Sejnera, à la suite d'un échange avec Scotti, se trouvait en position idéale, mais ne termina pas son action par un véritable tir.

Mais ce feu de paille fut éteint par la puissance de l'équipe lorraine qui obtint successivement trois corners.

Un ouragan !

À la 74me minute, Forbach va obtenir son second but, à la manière d'un véritable ouragan... Housselstein partit sur la droite et plaça un bon contre, sur lequel Salladare réussit une sensationnelle reprise de volée qui fit trembler la barre transversale sous laquelle la barre avait frappé, enlevée in extremis par Escale. Le puissant Hiegel surgit alors et marqua en force d'un retourné acrobatique qui expédia Markiewicz durement secouée au tapis !

CASSAR rate un penalty...

Le temps de commenter l'événement et l'arrière Fersing faisait devant son but une main inutile sur une balle perdue apparemment par les Marseillais.

L'arbitre M. Plaète sifflait un penalty indiscutable pour l'O.M., alors que Poujol, qui avait bien suivi, avait marqué ! Hélas ! Trois fois hélas ! Cassar, qui ne l'avait pas si mal tiré que cela, sur la gauche de Bachortz, voyait sa tentative stoppée par le gardien local (78me minute), bien parti du bon côté !

...et HOUSSELSTEIN

un but immanquable

Sur la contre-attaque, Gricar débordait et donnait au centre ou Housselstein, littéralement dans la cage, réussissait l'exploit... de ne pas marquer le but ! Celui-ci était, quatre secondes après, finalement obtenu par Hiegel (80me minute), mais refusé sur l'intervention du juge de touche qui avait vu le hors-jeu de l'avant-centre lorrain.

Peu après, sur centre de Housselstein, Hiegel reprenait de la tête, et Escale avait du mal à dévier la balle en corner (85me minute). C'était le dernier fait marquant d'une fin de partie extrêmement animée.

Louis DUPIC

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André Mori :

"Nous avons beaucoup à travailler"

André Mori accompagné, avec M. Neumann, l'équipe marseillaise, Mario Zatelli, retenu à Marseille par des soucis familiaux n'ayant pu effectuer le déplacement.

Alors que M. Neumann estimait que l'O.M. ne méritait pas de perdre, l'entraîneur était beaucoup plus pessimiste :

"Je pense avant tout que nous avons beaucoup à travailler. Notre organisation sur le terrain n'est pas celle que devrait avoir une équipe professionnelle".

Jean-Paul Escale et Markiewicz vitupéraient l'arbitre :

"Hielgel a joué très dangereusement pour marquer le 2e but qui fut décisive. S'il avait fait un ciseau à hauteur de tête, Jean pouvait dégager cette balle".

Cassar, lui, estimait qu'en ratant son penalty il avait coupé les jambes à ses camarades.

"Et dire qu'à l'entraînement je les tire toujours de l'autre côté !"

Tandis que Poujol regrettait :

"Pourquoi diable l'arbitre a-t-il refusé le but que je venais de marquer pour nous accorder un penalty que nous avons raté ?"

Paradoxalement, c'est Cassar qui écopait d'un avertissement pour jeu dangereux et contestation de décision de l'arbitre.

 

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